Palpable. L'attente se prolonge concernant l'homologation du stade Barea Mahamasina pour accueillir les matchs de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) ainsi que des qualifications pour la prochaine coupe du monde. Alors que les résultats de l'inspection étaient initialement attendus le week-end dernier, à ce jour, la Confédération Africaine de Football (CAF) n'a toujours pas communiqué la liste officielle des stades retenus. Pourtant, les dirigeants du football malgache ont déclaré le 13 février dernier que la réponse de la CAF ne doit pas dépasser le 16 de ce mois, soit dimanche dernier.
Selon le ministère malgache en charge des sports, ce retard serait dû au fait que certains membres de la commission d'inspection n'ont pas encore transmis leurs rapports. Les experts en charge de l'évaluation des pelouses n'ont pas encore rendu leurs conclusions, contrairement à leurs homologues responsables de la sécurité, dont le travail est déjà finalisé.
Dans un communiqué publié hier sur les réseaux sociaux, la Fédération malgache de football (FMF) appelle à l’apaisement dans cette période d’attente. Le communiqué met également en garde face aux désinformations et avance que « seule la page officielle de la FMF est accréditée à publier les informations sur ce sujet ». Ce communiqué vient à point nommé vu les publications sur les réseaux sociaux qui ont commencé à sortir que le stade n’a pas obtenu l’homologation depuis le week-end.
Pour rappel, le Britannique Ian William Craig, expert en pelouse de la FIFA et l’Ivoirien Zakkarya Diabate, expert en sûreté et sécurité de la CAF ont procédé à l’inspection du stade le 12 février dernier. Jusqu’à l’heure où on rédige cet article, le stade pour le prochain match des Barea contre le Ghana en marge de la sixième journée des qualifications à la coupe du monde 2026 reste incertain. A noter que depuis deux matchs internationaux censés être à domicile, l’équipe nationale malgache a dû jouer à l’extérieur à cause de la non-homologation du stade Barea.
Ravo Andriantsalama
L’élection à la présidence de la Commission de l’Union Africaine s’est déroulée ce week-end à Addis-Abeba, Ethiopie en marge du 38e Sommet des chefs d’État et de gouvernement. Le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf a été élu après sept tours de scrutin.
Après un processus électoral intense avec six tours de vote, c’est finalement Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis 2005, qui a remporté la présidence de la Commission de l’Union Africaine. Il a obtenu 33 voix sur les 49 États votants. Le duel final opposait Mahmoud Ali Youssouf à l’ancien premier ministre kényan Raila Odinga. Mais ce dernier a été contraint de se retirer après le cinquième tour, conformément au règlement intérieur de l’Union.
Quant au Malgache Richard Randriamandrato, ancien ministre des affaires étrangères et des finances, il a été éliminé dès le troisième tour, après avoir obtenu seulement quelques voix. Malgré cette défaite, Madagascar a exprimé sa fierté. Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué indiquant que cette candidature démontrait la volonté du pays à s’impliquer activement dans le développement du continent. Une première défaite donc pour la diplomatie malgache après la victoire de la grande île à la présidence de la Commission de l’océan Indien (COI) l’année dernière et l’adhésion du pays à la troïka de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Pour être élu président de la Commission de l’Union africaine, un candidat doit obtenir la majorité absolue, soit 33 voix. Lors des premiers tours, les candidats les moins bien placés étaient éliminés. C’est ainsi que Richard Randriamandrato a été écarté après le troisième tour. Pour rappel, la Commission de l’Union Africaine est composée du Président, d’un Vice-président et de six commissaires. Le Président est élu par la Conférence des chefs d’État, tandis que le Conseil exécutif élit les commissaires.
Demi-défaite
Concernant le nouveau président, Mahmoud Ali Youssouf a comme principaux défis, la gestion des conflits en République démocratique du Congo et au Soudan, la mise en place de la Zone de libre-échange continentale et le renforcement de la coopération interafricaine. Il devra aussi assurer la coordination entre les États membres sur des dossiers sensibles, tout en promouvant l’intégration africaine.
Cette défaite de l’ancien chef de la diplomatie malgache est selon certains une conséquence de l’exclusion de la candidature de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina par le président Andry Rajoelina. Pour rappel, le fondateur du parti Hery Vaovaon’i Madagasikara a déclaré l’année dernière sa volonté de briguer un mandat à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Mais il n’a pas reçu le soutien du régime actuel. La question est donc de savoir si le président des cravates bleues aurait pu avoir plus de chance que Richard Randriamandrato au scrutin. À noter également que ce dernier, au temps de son mandat au poste de ministre des affaires étrangères a déjà été au cœur d’un scandale politique après avoir pris position sur la guerre en Ukraine lors d’une assemblée des Nations-Unies. Ce qui lui a valu un licenciement immédiat de la part de l’Etat malgache.
Malgré cette défaite, Madagascar ne rentre pas bredouille d’Addis-Abeba. Narindra Arivelo Ramananaivo est réélue à la commission africaine sur le droit international à l’Union Africaine. Elle est à la fois magistrate et docteur en droit. Elle a déjà été élue membre en 2018, mais n’a pas été réélue en 2023. Pour cette fois, elle a reçu 44 voix sur 49 sur cette dernière élection. Son mandat dure 5 ans. La commission africaine sur le droit international est l’organe consultatif juridique indépendant. Il contribue à la codification et au développement progressif du droit international sur le continent africain.
Ravo Andriantsalama
La lutte pour la protection de l’environnement franchit un cap. Une norme collective sera mise en place vis-à -vis des briquettes écolos, dans l’objectif de protection de l’environnement.
La norme pour les briquettes non carbonisée a été au cœur d’une discussion vendredi dernier à l’hôtel Panorama, Andrainarivo. Une vingtaine de promoteurs de cette combustion alternative aux bois de chauffe et de charbon avec le ministère en charge de l’environnement, celui de l’énergie ainsi que le Bureau des normes de Madagascar et d’autres acteurs se sont retrouvés autour d’une table pour valider ensemble une norme collective pour cette source d’énergie plus propre.
Depuis toujours, les promoteurs de ces briquettes produisent chacun à sa façon, à partir de recyclage des matières à leur disposition. En général, ils en fabriquent selon leur recherche et par rapport à ce qu’ils estiment écologiques. Comme le cas de l’entreprise  Industrie Art et Technique Malagasy qui se spécialise dans l’énergie alternative et dans la valorisation de déchets. Rafehifandaminana Innocente, responsable de la petite entreprise, explique le procédé de fabrication ainsi que le prix du kilo du produit. « On est parti d’une recherche en collaboration avec l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, à partir de recherches des étudiants donc. Jusqu’à aujourd’hui, on a utilisé la norme française. On utilise des déchets agricoles tels que des sons de riz, des écorces de maïs, d’arachide, des caps de haricots ou de pois, etc. Un kilo de brique pour usage domestique d’une journée se vend à 1000 ariary », explique-t-elle.
Normalisation
La briquette fabriquée peut varier d’une région à une autre, par rapport aux matières premières qui y existent. Par exemple, il y a beaucoup de sons de riz à Alaotra Mangoro et d’épluchures de légumes à Vakinankaratra. D’où l’importance de la mise en place de cette norme afin d’uniformiser, peut-être pas les procédés, mais surtout dans le domaine de la protection de l’environnement. Sitraka Rakotoarivony, une responsable chez Aides Développement, initiateur de l’initiative, donne un aperçu de la norme écologique, car selon elle, tout ce qui est valorisation des déchets n’est pas forcément écologique. « Quand il s’agit d’une briquette écologique, on doit seulement utiliser des matières organiques ou une variété de biomasses. Il ne doit en aucun cas contenir de déchet plastique. Cela ne respecte pas l’environnement et n’est pas bon pour la santé. Aux promoteurs de voir sa rentabilité et les matières premières qu’ils possèdent, mais cela doit juste être non carbonisée » s’exclame-t-elle.
Une fois que la norme est validée, Aides développement et ses partenaires vont procéder à la sensibilisation des promoteurs des briquettes à suivre la norme établie. Car nombreux sont les petites et moyennes entreprises et les promoteurs artisanaux qui en fabriquent à Madagascar. Le respect de la norme n’est pas obligatoire pour le moment, mais une loi pour la respecter est envisageable si nécessaire, selon les acteurs.
Ravo Andriantsalama
L’emploi des jeunes et l’égalité des genres sur le marché du travail sont au cœur des résultats de la dernière enquête Afrobarometer, publiés ce jeudi 13 février. Cette étude, menée en octobre et novembre derniers auprès de 1 200 Malgaches, met en lumière des défis majeurs liés à l’accès à l’emploi.
Malgré un niveau d’instruction plus élevé que leurs aînés, les jeunes malgaches sont les plus touchés par le chômage. D’après l’enquête, 42 % d’entre eux déclarent être sans emploi tout en recherchant activement du travail. "Parmi les obstacles majeurs, nous observons une formation souvent inadaptée aux réalités du marché, un manque criant d’expérience et une conjoncture économique difficile", explique Léa Rakotondraibe, responsable de COEF-Ressources, partenaire national du réseau Afrobarometer à Madagascar.
Seuls 24 % des personnes enquêtées dans l’étude estiment que le gouvernement fait du bon travail en matière de création d’emplois. Face à cette situation, les jeunes placent l’accès à l’emploi comme priorité absolue, suivi par l’éducation et la formation professionnelle. "Ces résultats montrent une attente forte des jeunes vis-à -vis des décideurs. Ils demandent des politiques publiques adaptées à leurs besoins", ajoute-t-elle.
La priorité des hommes à l’emploi
Concernant l’égalité des genres, les résultats révèlent une tendance préoccupante : 67 % des répondants considèrent que les hommes devraient être prioritaires pour l’emploi en cas de pénurie. Ce chiffre est en hausse  de 9 points par rapport aux résultats de 2018 et de 2022. Cette perception s’inscrit dans un contexte où les femmes rencontrent davantage de difficultés à intégrer le marché du travail. Moins nombreuses à accéder à l’enseignement supérieur et à occuper un emploi à plein temps, elles sont confrontées à plusieurs obstacles : manque de services de garde d’enfants, insuffisance de formation et préférence accordée aux hommes lors des recrutements.
Orienter les politiques publiques
Afrobarometer rappelle que son rôle est de fournir des données fiables aux décideurs, chercheurs et organisations de la société civile afin d’éclairer les politiques publiques. Une prochaine publication de l’enquête Afrobarometer est attendue dans un mois. Elle portera cette fois sur les conditions de vie des Malgaches, avec un focus sur l’économie, l’accès à l’eau et à l’électricité.
Shiny Noor
L'offre n'arrive pas à satisfaire la demande. Tel est le cas de la grande île sur les métiers d’ingénieur.
Malgré les quelques centaines d'ingénieurs et de techniciens supérieurs qui sortent par an de l’Ecole supérieure de polytechnique d'Antananarivo (ESPA), Madagascar accuse un manque cruel d'ingénieurs en ce moment. Hier, lors de la célébration du cinquantième anniversaire de l'ESPA à Vontovorona, le directeur de l'école, le professeur Rijalalaina Rakotosaona déplore ce déficit. Selon lui, seuls trois cents à quatre cents ingénieurs sortent de Vontovorona chaque année alors que la demande estimée s'élève à environ mille diplômés.
Bien que l’ESPA n’est pas la seule école d’ingénieur du pays, les autres grandes écoles publiques, dont celles situés à Antsiranana, à Fianarantsoa, ou encore celle de l’agronomie de l’université d’Antananarivo n’en produisent pas plus. Jaona Andrianantenaina, président de l’ordre des ingénieurs, joint au téléphone cet après-midi, explique qu’en moyenne, Madagascar produit environ cinq cent ingénieurs par an. Un chiffre largement en dessous de la moyenne en sachant que des pays comme la Chine ou l’Inde produisent entre deux cent mille et trois cent mille ingénieurs par an.
Pour le cas de la polytechnique de Vontovorona, son directeur, le professeur Rijalalaina Rakotosaona a expliqué lors de l’inauguration de la nouvelle salle de thèse que la cause de ce manque est surtout liée à un problème d’infrastructure. « La capacité d’accueil reste limitée par un manque d’infrastructures. On ne peut pas non plus bâcler la formation, » explique-t-il. De son côté, le président de l’ordre des ingénieurs esquisse une réponse semblable. Il confirme que « l’ESPA est soumise à une contrainte sur la capacité d’accueil des jeunes étudiants ainsi qu’à une contrainte sur la capacité d’encadrement. »
Solutions
Selon une étude de l’ordre des ingénieurs, à l’horizon 2030, le besoin d’ingénieur du pays va s’élever à quarante mille ingénieurs. Pourtant, selon la tendance actuelle, on ne comptera que quelque quinze mille ingénieurs à ce moment-là . Il est donc probable que ce besoin ne sera pas atteint dans les temps. Du moins, des solutions sont prises vis-à -vis de cette situation. Pour l’ESPA, le directeur privilégie le dialogue multipartite avec l’ordre  professionnel et l’Etat afin de trouver un moyen de produire le plus d’ingénieurs chaque année.
Pour son compte, l’ordre des ingénieurs se veut être lanceur d’alerte sur ce fait. Jaona Andrianantenaina lance un appel à tous les responsables de trouver les solutions adéquates pour essayer de rattraper le retard. Il a tenu cependant à rappeler que la recherche de nouvelles stratégies sur le sujet n’est pas dans le ressort de l’ordre, mais qu’il est quand même important de trouver ces solutions.
Ce manque d’ingénieurs peut être une aubaine pour les jeunes bacheliers, car même si les universités publiques sont plutôt combles, plusieurs instituts privés sont prêts à les accueillir. À noter que lors de la célébration du cinquantième anniversaire de l’ESPA hier, quelques nouvelles infrastructures sont mises en place au profit des étudiants ingénieurs comme la nouvelle bibliothèque numérique.
Ravo Andriantsalama                           Â
Aujourd'hui, 11 février 2025, on commémore le cinquantenaire de l'assassinat du Colonel Richard Ratsimandrava. Cinquante ans après ce tragique événement, le mystère reste entier.
‘’Tsy hiamboho adidy aho, mon Général’’ qui signifie littéralement ‘’je ne faillirai pas à mon devoir, mon Général’’. Ces mots, prononcés par le Colonel Richard Ratsimandrava le 5 février 1975 résonnent encore aujourd'hui, après qu’il accepta le transfert de pouvoir de la part du Général Ramanantsoa, alors à la tête du directoire militaire. Mais six jours plus tard, le 11 février, il fût assassiné à Ambohijatovo Ambony. Un meurtre politique ou un complot militaire ? Aucune version officielle n’a réellement apporté de réponse satisfaisante.
Joint au téléphone ce matin, Harilala Ranjatohery, historien et académicien apporte quelques explications concernant ces archives. « On connaît tous que l’affaire Ratsimandrava était un peu délicat et la plupart des archives ne sont plus accessibles ou sont perdus. On a par exemple entendu que la majorité des dossiers liés à cette affaire, conservés au palais d’Andafiavaratra, auraient été détruits lors de l’incendie des lieux en 1976. Cependant, des témoins ou acteurs de l’époque pourraient encore en posséder. Cinquante ans après, ces documents seraient utiles pour les chercheurs, et rien ne devrait plus empêcher leur accès, » s'exclame-t-il.
Aujourd'hui, une cérémonie de commémoration s’est tenue devant la stèle en mémoire du colonel Ratsimandrava à Ambohijatovo Ambony, en présence du Premier ministre Ntsay Christian. Une exposition photographique et des conférences sur le parcours de Ratsimandrava étaient aussi au programme au Palais d'Andafiavaratra.
Solidarité
Patriote et héros national. Ce sont les mots du Premier ministre lors de son allocution à Ambohijatovo ambony ce matin pour qualifier le courage et la bravoure du feu colonel Ratsimandrava. Commémoré depuis 2010, ce jour noir de notre histoire devrait selon le Général à la retraite et non moins président du Sénat Richard Ravalomanana être un levier pour une nouvelle ère de solidarité entre les trois forces de défense et de sécurité que sont l’armée, la gendarmerie nationale ainsi que la police nationale. D’après ses dires, les actes du colonel Ratsimandrava devraient être une source d’inspiration pour les militaires, les gendarmes et les policiers dans le but de faire régner l’ordre au sein de la société, mais aussi de faire respecter les règles d’éthique et de déontologie dans les rangs.
De son côté, le général de division Andry Rakotondrazaka, ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale, déclare « Force de défense et de sécurité qui ne faillit pas à son devoir et qui est prêt à mourir pour la patrie est le slogan de la cérémonie d’aujourd’hui. Vive la solidarité des FDS. »
Ravo Andriantsalama
L’Observatoire SAFIDY a présenté vendredi son rapport final sur les élections communales et municipales du 11 décembre dernier. Faible taux de participation, plusieurs irrégularités techniques, ainsi que le manque de transparence, entre autres. Bref, autant de défis qui fragilisent la démocratie locale, c'est du moins ce qui ressort du rapport final. Les constats de SAFIDY sont préoccupants, traduisant un désintérêt croissant des citoyens vis-à -vis du  processus électoral. Ensuite, sur le plan politique, l’écrasante majorité des mairies a été remportée par la coalition présidentielle, l'IRMAR et ses alliés, confirmant sa position dominante en vue des élections sénatoriales à venir.
Mais le point le plus inquiétant, selon SAFIDY, concerne la gestion des résultats électoraux par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La rapporteuse de l’observatoire, Carinah Ranaivojaonina a pointé des incohérences sur le site officiel de la CENI. Selon elle, « les changements inexpliqués des résultats sur le site de la CENI, notamment l’augmentation soudaine des voix pour un candidat, révèlent des failles dans la gestion et la sécurisation des données électorales. Cela a renforcé la méfiance des citoyens envers l’intégrité du scrutin. De plus, les insuffisances techniques, le manque de financement et les failles budgétaires de la CENI restent des problèmes non résolus. »
SAFIDY souligne aussi l’influence du contexte économique et social sur le processus électoral. Certains dons et avantages offerts par des candidats ont également biaisé la perception du vote, le transformant en un échange transactionnel plutôt qu’en un choix démocratique. L’observatoire ne compte pas s’arrêter là . Ses activités de suivi continuent, du moins, d’après les dires de Stella Razanamahefa, responsable suivi-élection de l’observatoire. « Étant donné que les élections municipales et communales ne sont pas encore complètement achevées, nous poursuivons notre mission de suivi jusqu’à leur finalisation. La mise à jour annuelle de la liste électorale est également un enjeu clé, et nous mobilisons nos équipes pour en assurer le contrôle. Un autre défi majeur qui nous attend est de convaincre les autorités de prendre en compte nos recommandations afin d’améliorer l’organisation des élections. Ce sont les principales tâches qui nous attendent après cette élection, » s’exclame-t-elle.
Pour rappel, de nouvelles élections communales partielles seront organisées dans 12 communes selon la CENI. Par ailleurs, les élections sénatoriales devront avoir lieu aussi à la fin de cette année. Mais contrairement aux élections précédentes, les sénateurs seront élus au suffrage universel indirect, ce qui signifie que seuls les grands électeurs participeront au vote.
Ravo Andriantsalama
7 février 2009-7 février 2025. Ce jour noir de l’histoire politique du pays est commémoré pour la seizième fois. Dirigeants politiques, association des victimes et citoyens se sont retrouvés ce matin devant la stèle dédiée aux personnes tombées à Ambohitsorohitra pour se recueillir à la mémoire de cet événement tragique.
Le président Rajoelina, pourtant habitué à cette commémoration brille par son absence ce matin. À la place, il est représenté par Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la région Analamanga ainsi que du vice-président de l’Assemblée nationale, Augustin Andriamananoro. Les deux ont déposé des gerbes sur la stèle, suivis par plusieurs associations de victimes ainsi que les familles et proches de ceux qui sont tombés sous les feux. Pour rappel, le 7 février 2009, 28 manifestants ont péri et 212 autres ont été blessés après une fusillade à l’extérieur du palais d’Ambohitsorohitra entre manifestants pro-Rajoelina et la garde du palais.
Tout habillée en blanc, la commémoration s’est passée dans le calme en général. Le constat étant cependant une baisse du nombre de participants. Une diminution sans doute liée à l’absence du chef d’Etat. Les personnalités politiques n’ont pas non plus répondu présent. Quelques-uns ont fait le déplacement, mais l’engouement n’est pas comme les années précédentes.
Troubles                                               Â
Actuellement, malgré la stabilité fragile du régime et une opposition considérée par nombreux comme divisée, la pauvreté et la précarité créent une grogne populaire généralisée même dans les rangs des pros pouvoir. Andry Raveloson, président du comité pour la préservation de la démocratie (KMD) déclare que bien qu’ils soutiennent le pouvoir, des lacunes sont présentes dans l’administration du pays. « On appelle le président et tous les dirigeants du pays à se pencher davantage sur le social de la population, l’agriculture, l’élevage ainsi que de l’insécurité et le domaine de la santé. C’est ce que le peuple demande, » s’exclame-t-il. « On ne veut plus des troubles ou des manifestations de rues. Cela n’aura que des conséquences néfastes pour le pays, » a-t-il poursuivi.
Le contexte socio-économique n’a pas grandement changé depuis 2009, les experts sont perplexes sur des manifestations à venir. Le professeur Rasoloarison Jeannot, historien et expert en histoire politique de Madagascar avance que malgré la volonté de certains, « un animal sans tête ne peut pas avancer. » D’un autre côté, il explique également que la ferveur populaire en ce moment n’est plus la même que celle de 2009. « La situation actuelle et celle de 2009 ne sont pas comparables. Avant, les dirigeants se souciaient encore de donner une certaine liberté à l’opposition. Ce n’est pas le cas actuellement ». À titre personnel, il a avancé qu’ « il est difficile d’envisager des manifestations comme en 2009 ».
Ravo Andriantsalama
La légalisation de la propriété foncière peut être un moyen de lutter contre l’insécurité surtout en milieu rural. Ce matin, par le biais du projet Tafita, le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire a distribué des certificats fonciers aux habitants dans la commune Ambohitromby dans le district d’Ankazobe, à l’ouest de la capitale.
Dans le cadre du projet Tafita, le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT) procède à la distribution de certificats fonciers pour les propriétaires fonciers afin de régulariser les paperasses administratives pour les populations en milieu rural. Cette mission a été dirigé par le ministre Naina Andriantsitohaina.
Les élus locaux, commençant par le député élu à Ankazobe déclarent que la mise à disposition de ces documents est un moyen pour combattre l’insécurité dans ce district. À noter que cette localité, comme sa voisine d’Anjozorobe sont deux des plus enclines à l’insécurité dans la région Analamanga, apparentées au vol de zébu et au kidnapping. « La distribution de ces certificats fonciers aide beaucoup dans la maîtrise de l’insécurité, car en fin de compte, ces certificats ont une importance cruciale pour les héritiers. Cela peut résoudre des problèmes de successions ou encore des litiges liés à l’occupation, » explique le député Percy Razafimandimby. En effet, selon les autorités locales, les kidnappings et le vol de zébus trouvent souvent leurs origines dans des différends familiaux liés au foncier.
Satisfecit
Le projet du ministère, financé par l’Union européenne, vise à offrir aux bénéficiaires un cadre juridique sécurisé pour l’exploitation de leurs terres à travers la certification foncière. De leurs côtés, ces bénéficiaires locaux se disent tous satisfaits de l’action entreprise. Pour Jean Célestin Rabenarivo, éleveur de vache laitière et bénéficiaire, explique que « le fait d’avoir reçu ce certificat est un plus pour moi, car maintenant, ma terre est à moi légalement et mes descendants peuvent jouir de leur droit de succession sans difficulté. »
Odette Rasoloarimanana, agricultrice déclare « maintenant, ma terre et à moi et personne ne peut prétendre en être le propriétaire » Jean Célestin comme Odette admettent tous les deux avoir déjà exploité leurs terres respectives depuis de nombreuses années avant de devenir des propriétaires légaux, à partir de ce jour. Pour le premier, l’occupation de son terrain remonte à 2000 alors que la deuxième occupe ses parcelles depuis 1987.
Lors de la cérémonie de ce matin, 25 668 certificats fonciers ont été distribués. Le projet se donne comme objectif de distribuer 60 000 certificats jusqu’à la moitié de l’année. Deux régions dont Analamanga et Itasy sont concernés par Tafita et 26 communes seront bénéficiaires.
Ravo Andriantsalama
L’amendement des lois et la ratification du protocole de Maputo figurent parmi les objectifs à atteindre cette année dans la lutte pour l’égalité des genres pour la Grande île. Ce mercredi, des parlementaires et experts du domaine ont échangé sur le sujet. Ils ont notamment soulevé les principales difficultés pour faire avancer ces réformes.
La discussion a mis en lumière plusieurs freins. Ce matin au Motel Anosy, la ministre de la Population et de la solidarité, des députés ainsi que les experts du domaine de l’égalité de genre se sont réunis sur une même table pour faire état de la lutte contre la violence basé sur le genre ainsi que l’égalité de genre.
Plusieurs défis sortent du lot et des objectifs sont posés. D’abord, il y a un vide juridique sur plusieurs aspects de l’égalité de genre : l’accès à la terre, l’emploi informel, la participation politique des femmes et l’accès aux soins de santé, notamment en matière de santé reproductive. Ensuite, certains textes de loi sont jugés inadaptés et nécessitent une révision. Comme la loi 2007-022 sur le mariage et les régimes matrimoniaux, qui, selon les parlementaires, devrait être amendée pour mieux garantir les droits des femmes. L’amendement concerne surtout sur l’exception de principe sur le cas des mariages précoce et mariage d’enfant. Enfin, un défi majeur reste l’acceptation sociale de ces réformes, notamment au niveau des traditions et des mentalités.
Raby Savatsarah Ain’Harimanga Gabrielle, députée élue à Farafangana, explique « qu’il y a encore beaucoup de réticences. L’interruption thérapeutique de la grossesse, par exemple, implique des discussions approfondies avec toutes les parties prenantes : médecins, société civile, religieux… Le plus grand obstacle reste la perception sociale. On doit expliquer pourquoi ces lois sont essentielles pour protéger les femmes et leur garantir des droits égaux. »
Avortement
Concernant la ratification du protocole de Maputo, c’est l’article 14 qui fait débat. A noter que cet article stipule la reconnaissance d’un avortement médicalisé dans certaines conditions tel un droit humain dont les femmes doivent jouir sans restriction. En d’autres termes, acceptation de l’interruption thérapeutique de grossesse. Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Rajoelina a déjà tenté de faire ratifier le protocole, mais en vain. La raison étant ce fameux article 14. Pour rappel, dans son alinéa 9, l’article stipule que « l’Etat doit protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou de la vie de la mère ou du fœtus. »
À côté, des solutions sont préconisées par les participants de l’atelier. En premier lieu, une campagne de sensibilisation est jugée indispensable, non seulement auprès du grand public, mais aussi au sein même du Parlement ainsi que les responsables locaux. Selon le député Narson Rafidimanana, il faudra convaincre une majorité d’élus pour que ces amendements soient votés dans la prochaine session parlementaire, entre mai et juin.
Aurélie Marie Augustine Razafinjato, ministre de la Population et de la Solidarité, rajoute « qu’une loi doit refléter la volonté générale et répondre aux besoins de tous. Mais avant cela, il faut un travail de terrain : sensibiliser, informer, faire comprendre aux citoyens pourquoi ces changements sont nécessaires. Ce n’est qu’en impliquant toutes les parties prenantes que nous pourrons avancer. » En attendant la prochaine session parlementaire, les députés prévoient des descentes sur terrain pour mieux comprendre les réalités locales et expliquer les enjeux de ces réformes.
Ravo Andriantsalama
L’espoir est de mise du côté des acteurs dans la lutte contre la corruption avec la présentation de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption 2025-2030. Espoir à modérer pourtant avec ce fléau qui sévit depuis des dizaines d’années.
Une nouvelle approche pour essayer d’éradiquer la corruption à Madagascar. Vendredi dernier, la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030 a été officiellement présentée au Novotel Alarobia. L’objectif est clair, c’est faire de Madagascar une île d’intégrité d’ici 2030, où la corruption ne sera plus un frein au développement durable. Le plus grand changement par rapport à la précédente SNLCC se trouve être l’approche. Avant, on créait des institutions anti-corruption en espérant que cela suffise. Aujourd’hui, l’idée est d’impliquer tout le monde. A noter que cette présentation est précédée par divers ateliers de concertations aux niveaux régional et national.
Lors de la cérémonie, la présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité, l’entité stratégique de la lutte anti-corruption, Sahondra Rabenarivo, insiste sur les nouveautés de cette stratégie. Selon elle, l’un des points essentiels est que l’on ne se limite plus à créer des structures. Désormais, chaque entité doit jouer son rôle. Elle a également annoncé que la lutte contre l’impunité est l’un des axes prioritaires de la nouvelle stratégie. Son autre préoccupation, l’importance de l’avancement des dossiers en instance de mise en accusation d’anciens hauts dirigeants au niveau de l’assemblée. « On espère qu’il y aura enfin des mises en accusation. Je pense que même un seul peut faire trembler tout Madagascar, » s’exclame-t-elle.
Efforts
Pour rappel, quinze dossiers attendent la mise en accusation des députés. Sahondra Rabenarivo explique que ces dossiers sont bloqués depuis cinq ans. Avec la nouvelle composition de la chambre basse, doublée par la mise en place d’une commission spéciale se consacrant sur la mise en accusation, elle dit espérer que les choses avancent du côté de l'Assemblée nationale. Dernièrement, les quatre membres de la haute cour de justice (HCJ) venant de l’institution de Tsimbazaza ont prêté serment à la cour suprême d’Anosy. Ce qui complète le nombre des membres de la juridiction qui n’attend donc plus que la mise en accusation des parlementaires.
Présent lors de la cérémonie de présentation au Novotel Alarobia, le Premier ministre a dans un premier temps admis que beaucoup d’efforts restent à fournir afin de gagner la lutte. Il a cependant expliqué que l’entrée en vigueur de la nouvelle stratégie est un grand pas vers l’avant pour la lutte contre la corruption. Dans un second temps, le numéro deux du pays rappel que la technologie sera un levier majeur dans la lutte contre la corruption. Il met en exergue les efforts déjà fournis par l’administration Rajoelina sur la lutte. Selon lui, des réformes ont déjà permis d’économiser cent cinquante milliards d’ariary en cinq ans, des fonds qui auraient autrement été détournés. Il a cité en exemple la numérisation de la gestion des bourses scolaires et des salaires des enseignants. Des mesures similaires seront appliquées dans d’autres secteurs comme la fiscalité et la douane.
Ravo Andriantsalama
Depuis l’annonce du président Andry Rajoelina que le pays va apporter son aide à la République démocratique du Congo (RDC), l’opinion publique reste perplexe. Selon le locataire d’Iavoloha, la grande île va envoyer des médecins militaires pour aider dans l’est de la RDC.
Inédit. Madagascar enverra des médecins militaires en République démocratique du Congo pour apporter une assistance médicale aux victimes du conflit à l'est du pays. Une décision annoncée par le président Andry Rajoelina lors du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Harare, Zimbabwe, selon un communiqué sorti hier. Cette initiative s'inscrit dans les engagements de Madagascar en tant que membre de la troïka de la SADC, l’entité chargée des questions politiques, de défense et de sécurité de la communauté. L’objectif déclaré : apporter une assistance médicale aux blessés et aux déplacés du conflit. Cette initiative du chef d’Etat s’aligne à la politique adoptée par la SADC concernant la gestion de ce conflit qui tente à la fois d’apporter un soutien humanitaire et sécuritaire à la RDC
Dans un contexte politico-économique et social compliqué, cette décision divise l’opinion. Pour le professeur Ranarivony Richard, spécialiste en histoire économique et relations internationales à l'Université d'Antananarivo, l’aide humanitaire est un principe de solidarité internationale. Mais encore faut-il en avoir les moyens. Joint au téléphone ce matin, il explique qu’ "aider un autre pays n’est pas une mauvaise chose en soi, c’est ce qu’on appelle la solidarité internationale. Mais il faut se poser la question : est-ce que Madagascar en a réellement les capacités ? L’aide internationale va toujours de pair avec des intérêts stratégiques, mais compte tenu de notre situation économique et sociale, pouvons-nous nous permettre un tel engagement ? Avons-nous les médicaments et les équipements nécessaires pour ça ? La réalité, c’est que Madagascar n’a pas ces moyens. C’est ce qui alimente la colère des citoyens. Ils vivent une crise économique, subissent la flambée des prix des médicaments et peinent à se soigner. Il est donc normal qu’ils réagissent vivement à cette annonce."
Contexte
Le professeur souligne également que d’autres formes d’aide auraient pu être envisagées. Par exemple, un appui en expertise diplomatique ou en stratégie militaire, plutôt qu’un envoi de médecins militaires et de ressources médicales," Fournir de l’aide médicale alors que nous peinons à soigner notre propre population ? Ce n’est pas le bon moment", a-t-il conclu.
Pour rappel, l’est du Congo est en proie à une recrudescence des violences avec l’offensive du groupe rebelle mouvement du 23 mars (M23), que le gouvernement congolais accuse d’être soutenu par le Rwanda. En retour, le Rwanda accuse la RDC de soutenir le groupe paramilitaire FDLR, un mouvement hostile au régime rwandais. La situation a pris une tournure explosive avec l’implication de l’Afrique du sud, ayant accusé le M23 d’avoir tué plusieurs soldats de paix sur le terrain. Pretoria a prévenu qu’une nouvelle attaque contre ses forces serait considérée comme une déclaration de guerre, intensifiant ainsi la tension régionale.
Ravo Andriantsalama
Corentin Da Silva Martins, un franco-portugais et ancien joueur professionnel est le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale malgache de football, Barea. Il signe un contrat d’un an et succède donc au coach Romuald Rakotondrabe, alias Roro.
Réaliste mais ambitieux. Tel était le ton employé par le nouveau sélectionneur des Barea, Corentin Martins lors de sa première sortie médiatique. Il a été présenté cet après-midi au stade Barea Mahamasina en présence de Marson Moustapha Abdulah, ministre de la Jeunesse et des sports, Alfred Randriamanampisoa, président de la Fédération malgache de football ainsi que deux autres membres du gouvernement. Attendu sur l’objectif coupe du monde, le nouveau patron des Barea a en quelques sortes remis les pendules à l’heure. Il a eu un discours assez réaliste en disant « mon premier objectif est de poursuivre les bons résultats de mes prédécesseurs, mais aussi d’essayer d’atteindre l’objectif qui parait inimaginable d’aller avec Madagascar à la coupe du monde. En-tout-cas, on va tout faire pour rendre la tâche difficile à nos adversaires.»
De son côté, le ministre chargé des sports ne cache pas ses ambitions concernant cet objectif mondial. Pour lui, se qualifier à la prochaine coupe du monde est un des critères de sélection du nouveau patron des Barea. Selon ses dires, « nous avons un objectif à court et moyen terme, c’est de qualifier les Barea à la coupe du monde 2026 aux Etats-Unis. » On attendra prochainement la stratégie du manager général de l’équipe nationale. Il a seulement déclaré déjà avoir des noms de joueurs qui sont susceptibles de rejoindre l’équipe et qu’il va contacter sans donner de précision sur les identités.Â
Soutiens                                Â
Bien sûr, l'accession au summum du football qu'est la coupe du monde l'année prochaine est le plus grand chantier qui attend le franco-portugais, bien d'autres défis l'attend également de pied ferme. Le premier étant de gagner le prochain match des Barea à Mahamasina. L'attente devient de plus en plus palpable au sein des footeux de la grande île. Le football étant, selon le ministre Abdulah le "sport roi" à Madagascar. Pour rappel, les deux prochains matches de l'équipe seront dans sept semaines face à la République Centrafricaine et le Ghana.
Sur ce point, le sélectionneur des Barea confie qu'il va aligner l'équipe la plus compétitive et les joueurs les plus talentueux à ses yeux lors de ces deux matches. Il explique aussi qu'il a déjà une connaissance de l'équipe de la Centrafrique lors de ses passages avec les sélections de la Mauritanie et de la Libye, de 2014 à 2023. En-tout-cas, au vu des têtes au stade Barea cet après-midi, le coach a le soutien de l'État malgache qui a été représenté par le ministre des transports et de la météorologie, Valery Ramonjavelo et Tahiana Razanamahefa, secrétaire d'État auprès de la présidence de la République en charge de la souveraineté alimentaire.
Concernant le salaire du Brestois, le ministre Abdulah explique tacitement qu'il s'agit d'un montant « assez élevé », car comme il l'explique, "aujourd'hui, on ne peut pas avoir de coach de taille en lui proposant un salaire qui n'est pas de son niveau. Je remercie le chef d'Etat de nous avoir permis de s'aligner aux pays voisins." De son côté, le technicien franco-portugais explique qu’il n’a pas été motivé par la rémunération dans son choix de postuler au poste de sélectionneur. « Je pense que personne ne travaille pour rien, en tout cas, moi mon choix de venir ici n’est pas lié aux finances. C’est l’endroit où je vais peut-être le moins gagner de ma carrière, mais ce n’est pas le plus important. Mon choix, c’est fait par rapport au joueur malgache, à sa façon de jouer, la technique. Je veux prendre du plaisir. »
Ravo Andriantsalama