COVID-19 : Tous ensemble face au virus

Débat des jeunes

Andrea Razafi

Andrea Razafi

Depuis sa formation dans le canal de Mozambique, le cyclone Elvis, bien qu’il n’ait pas touché terre, a fait des ravages dans la partie sud de l’île. La ville de Toliara figure parmi des plus touché par la tempête.

Pas d’alerte cyclonique. Telle est la situation actuelle concernant la tempête tropicale modérée Elvis selon les prévisions de Météo Madagascar dans la matinée. Formé il y a quelques jours dans le canal de Mozambique, Elvis a tout de même fait des ravages la partie sud de l’île, surtout dans la ville de Toliara. En effet, après plusieurs jours de précipitations abondantes, le chef-lieu de la région Atsimo andrefana se trouve sous les eaux.

Que ce soit dans les bas quartiers ou en hauteur, l’eau envahit la ville arrivant jusque dans les maisons. Entrainant par la suite l’évacuation de certains habitants vu que l’eau tarde à descendre malgré l’interruption de la pluie. Selon un père de famille vivant à Toliara, « Il y trop d’eaux là-bas [Toliara], dans les rues, dans les ruelles, et même jusque dans les maisons. Nous avons quitté car nous sommes devenus des sinistrés du jour au lendemain. »

Prévisions

Concernant le point météo, à 9 heures locales, Elvis est positionné à environ 160 Kilomètres au sud-ouest de Faux Cap d’après Météo Madagascar. Le vent moyen est désormais estimé à 75 km/h, avec des rafales de 100 km/h près de son centre. Il s’est déplacée vers le sud-est à un rythme de 18 km/h. Les vents forts associés à Elvis se manifestent en mer. Ainsi, le cyclone n’influence plus directement le temps qu’il fait à Madagascar. Les usagers maritimes entre Toliara et Taolagnaro sont tout de même alertés de ne pas encore prendre la mer durant cette journée, car les conditions météorologiques restent dégradées. Un retour à la normale est prévu à compter de la nuit prochaine.

Toujours selon les prévisions de Météo Madagascar, une autre perturbation est en cours de formation dans l’océan Indien. Son centre est actuellement situé à plus de 2 000 km au large de Cap Masoala. Il n’influencera pas le temps sur la grande île jusqu’en début de la semaine prochaine.

Ravo Andriantsalama

Les élections communales sont à refaire dans une dizaine de communes de Madagascar. C’était la décision des tribunaux administratifs lors de la sortie officielle des résultats ce mois de janvier.

La règle veut que l’organisation de ces élections attende la décision du Conseil d’Etat sur la suite des contentieux électoraux. La ou les dates des prochains scrutins ne sont donc pas encore connues jusqu’à ce jour. Par ailleurs, ce sera la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui va s’occuper de l’organisation.

Pour rappel, le report des élections concerne trois communes chacune pour les provinces d’Antananarivo, de Fianarantsoa et de Toliara, et deux communes pour Toamasina. Ces élections sont à refaire pour des raisons d’irrégularité ou de vacance de poste constatée. C’est le cas de la commune Erada à Ambovombe Androy où le candidat ayant obtenu le plus de voix est décédé.

Selon Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Ceni, « on attend d’abord la décision finale du Conseil d’Etat, car il est possible que des candidats fassent encore appel, en ce moment. Même pour Antananarivo ville, des requêtes sont en cours auprès du Conseil d’Etat donc le résultat peut encore tourner. Donc si on va proposer une réélection en mois de juin alors que le Conseil d’Etat n’a pas sorti leurs décisions, on ne sait pas pour combien d’élections, on va organiser. Une fois sortie, la Ceni va reproposer une date d’élection auprès du gouvernement qui va fixer un décret portant une nouvelle date. Concernant le budget, la Ceni va aussi en discuter avec le gouvernement, car on n’a eu que le budget de fonctionnement en ce moment ».

Pour le cas de la commune urbaine d’Antananarivo, il est donc toujours possible que les résultats changent en fonction de la décision du conseil d’Etat. À noter que l’opposition a déjà déclaré avoir déposé une plainte contre la décision du tribunal administratif d’Anosy. Pour rappel, cette plainte n’a pas d’effet suspensif, d’où l’investiture de Harilala Ramanantsoa sur le parvis de l’hôtel de Ville Analakely vendredi dernier. Toujours d’après le rapporteur général, la Ceni va utiliser les mêmes listes électorales, avec les mêmes candidats et leurs équipes de bureaux de vote. Des présidents de délégation spéciale pourraient être désignés pour ces communes attendant le nouveau maire.

Ravo Andriantsalama

Double victoire de l’Irmar à la commune urbaine d’Antananarivo. Après l’investiture de Harilala Ramanantsoa au poste de maire, Guy Randriamparany est élu président du Conseil municipal quelques heures après. L’opposition essuie une nouvelle défaite aux urnes.

Une nouvelle débâcle. Pas d’opposant à la présidence du Conseil municipal de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA). À la stupeur générale, la coalition du pouvoir, « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (Irmar) a obtenu après vote vendredi dernier à l’hôtel de Ville Analakely en la personne de Guy Randriamparany. En effet, quelques heures seulement après l’investiture de Harilala Ramanantsoa au poste de maire de la capitale, les responsables de la CUA procèdent au vote des membres du bureau permanent du Conseil municipal.

Alban Rakotoarisoa, alias Gangstabab et l’opposition perdent donc une nouvelle bataille d’urnes face à la coalition pro pouvoir. Lui qui s’est présenté sous la bannière du Tiako i Madagasikara était pourtant le favori avec l’opposition qui a le plus grand nombre de conseillers élus à la commune, soit 20 membres du  Tim ainsi que les sept élus du Tia Tanindrazana. À l’issue du vote, Guy Randriamparany obtient vingt-huit voix contre vingt-cinq pour Gangstabab.

Il est clair que des partisans de l’opposition ont voté pour le candidat Irmar pour ce dernier gagne le vote. Il est fort probable que les partisans Tim ont tous voté pour Alban Rakotoarisoa. Le doute subsiste du côté des élus du Tia Tanindrazana. Il se peut que certains d’entre eux aient voté pour le candidat Irmar. Malgré cela, ils obtiennent la vice-présidence du conseil avec l’élection de Toavina Ralambomahay du parti Humaniste écologiste, mais qui faisait partie de la liste du parti politique de Tahina Razafinjoelina.

S’accrocher

Malgré cette nouvelle défaite, l’opposition se dit toujours soudé. Lors d’une réunion hier à Faravohitra, les leaders de l’opposition se sont exprimés. « Malgré tout ce qui se dit, on reste soudé, le Firaisankina est toujours en place », déclare Gangstabab. « Il n’y a cependant plus rien à attendre des élections dans notre pays », poursuit-il. La débâcle de vendredi prouve cependant le contraire de ce qu’il dit.

Avec la cohabitation avec l’Irmar au Conseil municipal, la collaboration entre opposant reste également un sujet qui tient l’opinion publique en haleine. Pour rappel, depuis l’élection présidentielle de 2023, la séparation entre le Tim et le Tia Tanindrazana était acté. En d’autres termes, les relations entre Marc Ravalomanana et Tahina Razafinjoelina, qui sont pourtant de proches collaborateurs depuis longtemps se sont détérioré. Cela n’a fait qu’empirer avec la division en deux de la coalition de l’opposition : d’un côté, le Firaisankina avec le Tim, le HVM, le Tsara Tahafina, les pros Siteny et l’APM. De l’autre, le collectif des Malgaches avec entre autres le Tia Tanindrazana, l’ARB, Le FMI malagasy et le MMM.

A note que la commune urbaine d’Antananarivo a 55 conseillers municipaux et le bureau permanent est composé de quatre membres, dont un président, un vice-président et deux rapporteurs. L’Irmar obtient donc la présidence, le Tia Tanindrazana, la vice-présidence et les deux places de rapporteurs sont pour le Tim et le mouvement Gasikara.

Ravo Andriantsalama

Les quatre chefs d’églises du FFKM ont présenté leurs vœux hier au président de la République à Iavoloha. C’était l’occasion pour les deux parties de réaffirmer la relation entre l’église et l’Etat.

Tout est bien qui finit bien. Après un long moment de quiproquo lors des fêtes de Noël et de fin d’année, la situation entre les chefs d’église du conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) et les dirigeants du pays s’est finalement entassée. Du moins d’après la présentation des vœux des quatre chefs de file du FFKM au président Andry Rajoelina hier au palais présidentiel d’Iavoloha. Après les mots durs de certains de ces chefs d’églises viennent les vœux de bonheur et de santé pour le chef d’Etat.

Effectivement, hier, lors de ces présentations de vœux, les chefs du FFKM ont eu des mots cléments à l’encontre du locataire d’Iavoloha. « Nous ne sommes pas là pour faire un sermon, mais pour vous accorder nos vœux, » s’exclame  Monseigneur Samoela Jaona Ranarivelo, chef de l’Ecclésia épiscopal malgache (EEM) dans son discours hier. Ils ont également apporté un présent comme le veut la coutume.

De son côté, le président de la République se dit content de la visite des quatre chefs d’église. « Votre présence est importante pour moi, pour présenter vos vœux du nouvel an. Cela prouve que vous accordez plus d’importance aux valeurs traditionnelles malgaches, » déclare-t-il sur sa page Facebook à l’issue de la rencontre.

Peaufinage

Bien que la présentation des vœux des chefs d’église ne soit pas une première, la rencontre d’hier revêt cependant un aspect particulier au vu de la conjoncture politique actuelle. Ce fût également une première rencontre entre Andry Rajoelina et le président du FJKM, le pasteur Irako Ammy Andriamahazosoa. A noter qu’après un message de noël assez virulent de sa part, c’est lui-même qui a fait la prière pour le pays et la famille présidentielle hier.

La rencontre d’hier était également le moment pour les deux parties de faire passer le message pour dire que les relations entre l’Etat et l’église sont au beau fixe. À l’issue de la rencontre, le locataire d’Iavoloha reçoit à huis clos les chefs d’église et aucune information sur la réunion n’a été divulguée. Néanmoins, il paraît évident que le peaufinage des relations entre l’église et l’Etat, mis à l’épreuve depuis quelque temps faisait partie de l’ordre du jour.

La présentation des vœux d’hier a aussi été l’occasion pour le président Rajoelina rassuré les chefs d’églises dans sa volonté de réduire la pauvreté et de développer le pays. « En tant que président, je vous déclare que je n’ai de cesse de chercher le moyen pour sortir le pays de la pauvreté et de marcher vers le développement, » explique-t-il.

Ravo Andriantsalama

Donald Trump a officiellement repris lundi ses fonctions en tant que 47ᵉ président des États-Unis. Et à peine 48 heures après son investiture, il a déjà pris des décisions controversées. Parmi elles : le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.

C’est une décision politique lourde de conséquences, car les États-Unis sont l’un des plus gros pollueurs mondiaux. Et selon le principe du "pollueur-payeur", ils doivent donc payer plus pour compenser les effets de leurs activités économiques et pour limiter les effets du changement climatique.

L'ancienne ministre de l’environnement, le docteur Baomiavotse Vahinala Raharinirina, s’est exprimée sur ce sujet sur le réseau social Facebook. Selon elle, les États-Unis représentent la deuxième économie émettrice de gaz à effet de serre au monde. En se retirant de l’accord de Paris, il n’y a rien à attendre d’eux, ni sur le plan financier ni sur les efforts climatiques. C’est dramatique d'après elle, car ça signifie le retour à une économie carbonée, avec un impact direct sur la planète entière, et les conséquences les plus chaotiques touchent les pays les plus vulnérables comme Madagascar.

Du côté des acteurs environnementaux malgaches, Lucky Andrianirina, président de la plateforme Aika, partage également ses inquiétudes. Selon lui, « L’accord de Paris est une structure multilatérale essentielle pour gérer la crise climatique. Les États-Unis y jouent un rôle clé, tant sur les engagements financiers que sur les objectifs de réduction des émissions. Leur retrait est préoccupant, mais cela ne doit pas nous faire perdre espoir. Nous devons renforcer la coopération internationale pour combler ce vide et multiplier nos efforts dans la lutte contre le changement climatique. »

Santé

Alors que le climat continue de se dérégler, avec des cyclones de plus en plus violents et des sécheresses prolongées, les pays comme Madagascar paient le prix fort. La solidarité internationale reste indispensable selon Lucky Andrianirina, même en l’absence d’un acteur majeur comme les États-Unis. Reste à savoir si les autres nations sauront prendre le relais pour éviter que cette décision n’aggrave davantage la crise climatique.

À part cette mesure, Donald Trump a également opté pour la suppression des politiques de diversité et d’inclusion, le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « L’OMS nous a escroqués. » Ce sont les mots du président Trump lundi dernier alors qu’il était en train de signer le décret pour le retrait de son pays de l’agence sanitaire mondiale de l’ONU.

Dans une publication sur X mardi dernier, l’agence réagit par le biais de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon lui, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU regrette l’annonce de l’intention des États-Unis d’Amérique de se retirer de l’organisation. Après cette décision, l'OMS se dit impatiente « d’engager un dialogue constructif pour maintenir le partenariat entre les États-Unis et l’OMS, au bénéfice de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde », a ajouté Jašarević, porte-parole de l’OMS. L’agence a donc perdu son plus gros contributeur.

Ravo Andriantsalama

Neuf jours après l’annonce de la fin des délestages, les coupures d’électricité reviennent en force. Du côté de l’approvisionnement en eau, la population de la capitale et de ses environs n'est pas sortie de l’auberge.

Même pas dix jours après l’annonce de la fin des coupures volontaire de courant pour la capitale et ses environs, les délestages reviennent de plus belle. Hier, dans un communiqué publié sur sa page, la compagnie nationale d’eau et d’électricité (Jirama) annonce ce retour des délestages tournant dans plusieurs quartiers d’Antananarivo. Pour rappel, la Jirama a publié un communiqué le 13 janvier dernier pour annoncer la fin des délestages en raison de la pluie. Neuf jours après et avec le retour de la période sèche, la société nationale manque d’initiative.

La cause annoncée par la Jirama est la diminution du niveau d’eau dans les centrales hydroélectriques. Le communiqué explique « qu’une fois de plus, le niveau des barrages hydroélectriques diminue et la production d’électricité à distribuer sur le Réseau Interconnecté d'Antananarivo, est insuffisante ». Toujours selon ce communiqué, le délestage va durer trois heures par coupure.

Selon le communiqué, 230 quartiers sont concernés par les délestages et les coupures sévissent d'entre midi et 20 heures. Cependant, le constat lors de cette première journée est que les heures indiquées dans l’annonce ne coïncident pas nécessairement avec les heures réelles de coupures. Un problème qui n’est pas nouveau vu qu’avant, c’était déjà aussi le cas dans certains endroits. 

Eau

A part les délestages, des coupures d’eau persistent dans certains quartiers de la capitale, pour Tony et Iary, deux habitants d’Ananamahitsy, les coupures d’eaux durent plusieurs heures par jours. Il en est de même pour le quartier d’Amboasary, dans la périphérie sud de la capitale. « On a un grand problème d’eau ici. Pour notre quartier, il n’y a d’eau que la nuit, ça marche vers 21 heures jusqu’à 1 heure. Pour la matinée, il marche vers 5 heures pour se couper à 7 heures et c’est comme ça tous les jours, » explique Iary, lavandière à Analamahitsy. Une habitante déclare ne pas avoir accès à l’eau des heures durant.

Les personnes qu’on a rencontrées sont unanimes pour dire que les coupures d’eaux, contrairement aux délestages durent maintenant depuis plusieurs mois. Pour revenir aux délestages, les promesses du président de la République sur la fin des coupures volontaires restent donc en suspens vues le retour en force des délestages depuis hier.

D’autres questions se posent également en ce moment. La première est sur l’utilisation des turbines à combustion (TAC) afin de pallier au manque d’eau. Bien que trop énergivore, l’utilisation des deux TAC à Ambohimanambola devait atténuer le mal. Le second réside sur la solution verte. Depuis le début de son second mandat, le président Andry Rajoelina se fixe comme objectif de se tourner vers les énergies renouvelables. Jusqu’à présent, cette solution n’est toujours pas effective et les délestages continuent à régner en maître dans la capitale et ses environs.

Ravo Andriantsalama                             

 

Bonne nouvelle, les prix du sans plomb et du gasoil sont à la baisse … Mais jusqu’à quand ?

Depuis samedi, le litre du sans plomb passe de 5 900 ariary à 5 700 ariary et le gasoil passe de 4 900 ariary à 4 760 ariary le litre. Les autorités ont débuté les ajustements automatiques des prix des carburants comme convenu avec le Fonds monétaire international (FMI). Dans le but d’acquérir les offres de crédit de cette institution de Bretton Woods dont la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), l’Etat malgache compte diminuer progressivement les subventions pour pallier le manque à gagner des pétroliers avec des prix contrôlé.   

Contrairement aux attentes, les prix connaissent une baisse après l’ajustement des prix. Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste a affirmé samedi dernier lors d’une conférence de presse que « l’ajustement automatique des prix ne signifie pas seulement une hausse, il se peut, comme dans notre cas que cela baisse. Ces prix varient cependant du cours international et du taux de change. » Afin de réguler les prix, l’Etat prévoit cependant un système de plafond pour les hausses ou pour les diminutions. Ce plafond est fixé à deux cent ariary, ce qui signifie que ni la hausse ni la baisse ne va dépasser cette somme. Dans ce premier ajustement, le prix du sans plomb baisse de 200 ariary alors que celui du gasoil baisse de 140 ariary.

D’après l’avis des spécialistes, il faut dorénavant s’attendre à une éventuelle hausse des prix vu qu’on suit maintenant les variations des prix à l’international. Le fait est donc que les choses peuvent évoluer avec les prix à l’international. Néanmoins, ce revirement de situation étonne plus d’un, surtout ceux de l’opposition qui ont misé sur une hausse des prix des carburants pour cette année.  Du côté des consommateurs, la méfiance reste de mise car il est probable que la baisse des prix n’est que partie remise avant une hausse qui peut faire mal. Selon les dire du ministre, la hausse ne sera pas prévue mais il est sûr qu’elle va intervenir tôt ou tard.

Ravo Andriantsalama

La mission du président de la délégation spéciale de la capitale, Alexandre Georget, touche à sa fin. Ce matin, le tribunal administratif a confirmé la décision de la Ceni et a proclamé Harilala Ramanantsoa de l’Irmar gagnante lors des élections communales et municipales de la capitale. Elle succède donc à Naina Andriantsitohaina.

C’est fait ! Harilala Ramanantsoa, de la coalition « Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina » (Irmar), est la nouvelle maire de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA). C’est le résultat proclamé il y a quelques heures par le tribunal administratif d’Antananarivo. Ce résultat a été attendu après la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui la donnait déjà vainqueur au mois de décembre. Elle devance donc les six autres candidats, qui ont brillé par leur absence lors de la cérémonie de proclamation de ce matin à Anosy. En effet, la nouvelle numéro une de la CUA est la seule candidate de la capitale présente à l’audience solennelle.

À sa sortie du tribunal, Harilala Ramanantsoa n’a pas oublié de remercier la plateforme Irmar, qui l’a choisie comme porte-étendard. Parallèlement, elle adresse un message de rassemblement à toutes les forces vives de la capitale pour servir la population. « Aujourd’hui, je ne suis pas seulement la maire Irmar, je serai la maire de la commune urbaine d’Antananarivo. Je remercie la population de la capitale et je requiers votre aide, car c’est ensemble que nous pourrons faire évoluer les choses. » Elle déclare également que « les portes de la CUA seront toujours ouvertes à tous ceux qui veulent aider au développement de la commune. »

Montagne à franchir

Bien que l’heure soit maintenant aux réjouissances pour la patronne de la grande braderie de Madagascar et son équipe, elle aura une montagne à franchir face aux problèmes récurrents de la capitale. Assainissement de la ville, mobilité urbaine, sans parler des problèmes des marchés ou encore des sociétés municipales gérées par la commune. Elle donne cependant les couleurs dès sa première sortie médiatique sur ce qu’elle compte faire. « Nombreux sont les défis qui nous attendent. Personnellement, je suis prête à développer et organiser afin que la capitale puisse redevenir une ville paisible et verte », s’exclame-t-elle.

En parlant de défis, un des plus grands chantiers de Harilala Ramanantsoa pour son quinquennat reste le conseil municipal. À noter que lors de la proclamation de ce matin, l’Irmar obtient vingt-trois des cinquante-cinq sièges de conseillers municipaux, suivi par le parti Tiako i Madagasikara avec vingt sièges et le Tia Tanindrazana avec huit places. Ce qui fait que l’opposition est donc majoritaire, avec au moins vingt-huit sièges de conseillers. Le principal défi de Harilala Ramanantsoa sera donc de trouver un terrain d’entente avec les conseillers de l’opposition pour le bon déroulement de la machine administrative. Mais ces conseillers issus de l’opposition vont-ils accepter une cohabitation pacifique avec le clan Irmar ?

Ravo Andriantsalama

 

Dans une vidéo publiée hier, le ministre des forces armées, le général Lala Monja Sahivelo déclare que l’armée va porter plainte contre le colonel Charles Andrianasoavina pour ses propos jugé diffamatoires et incitation à la déstabilisation lors d’une vidéo publié en début de semaine. La guerre de communication entre pros pouvoir et opposant se poursuit donc avec ces deux déclarations.

"On va porter plainte." Ce sont les mots du général Lala Monja Sahivelo, ministre des forces armées (MFA) hier, tard dans la soirée dans une vidéo mise en ligne sur la page du ministère. La plainte en question sera faite contre le colonel Charles Andrianasoavina, qui a déclaré lors d'une autre vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux hier pour un appel à "ses frères d'armes" comme il le dit dans la vidéo à prendre « leurs responsabilités » face à la conjoncture actuelle.

La raison de la plainte annoncée par le ministre est la diffamation et des intentions de déstabilisation. Il appuie ses propos en avançant que le colonel Charles se trouve être un officier de l'armée qui a quitté les rangs pour aller à l'étranger depuis 2021. À noter que le colonel Charles Andrianasoavina stipule dans sa vidéo que des armes lourdes de l'armée seront transférées à la gendarmerie nationale. Propos démenties par le ministre.

À cette occasion, le numéro du MFA dément également le propos du site d’information "Africa Intelligence" disant que tous les militaires sont consignés dans les camps pour se préparer à d'éventuelles troubles. Le ministre Sahivelo explique qu'il y a effectivement eu consignation des camps le 11 janvier dernier afin de préparer la journée des officiers célébrée le lendemain avec la participation du président de la République Andry Rajoelina. "Actuellement, aucun camp ni caserne n'est consigné", s'exclame-t-il.

Juridiction compétente

Voir l'armée réagir presque immédiatement comme cela prouve tout de même de l'urgence de la situation. Réputé être discrète, communément appelée "la grande muette", l'armée brise ce silence afin de porter plainte contre le colonel réfugié à l'étranger. Bien qu'il ne l’ait pas stipulé expressément, il est probable que ce changement de stratégie n'est pas anodin. Le général aux quatre étoiles a cependant été clair dans sa déclaration pour dire que la plainte sera déposée même si le défendeur réside à l'étranger.

Aucun détail sur cette plainte n’a par contre été divulgué par le ministre. Des questions résident sur la portée de cette plainte ou encore de savoir où sera-t-elle déposée et quelle est la juridiction compétente pour prendre l’affaire. Le professeur Honoré Rakotomanana, éminent juriste apporte des éléments de réponse. « On ne sait pas encore si l’affaire relève du pénal. Si c’est le cas, la souveraineté nationale veut que la juridiction malgache soit compétente. Au cas contraire, il faut parler des accords de coopération vue qu’en principe, l’affaire sera traitée à l’étranger, » explique-t-il.

Avec leurs vidéos, les deux officiers de l'armée malgache font suite à une guerre de communication installée depuis quelques semaines par les pros pouvoir et l'opposition. Cette guerre pourrait atteindre son summum demain lors de la proclamation des résultats définitifs et officiels des élections municipales et communales pour la province d’Antananarivo. Le résultat pour la commune urbaine d’Antananarivo sera le plus attendu vu la position stratégique de la commune.

Ravo Andriantsalama                 

Il n’y aura plus de délestages mais des coupures pourraient survenir momentanément. C’est l’explication de la Jirama dans un communiqué corroboré par le ministre chargé de l’énergie.

C’est fini mais ça continue. Malgré que les responsables aient annoncé la fin des délestages tournant, cela n’empêchera pas les coupures liées à des pannes techniques. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook en début de semaine, la compagnie nationale  d’eau et d’électricité (Jirama) annonce la fin des délestages tournant pour le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). La raison avancée étant l’arrivée de la pluie qui remplit actuellement les trois centrales hydrauliques (Andekaleka, Mandoseza et Farahantsana) à environ soixante pourcent dans leur production.

Dans une interview accordée à la chaine de télévision nationale hier, Jean Baptiste Olivier, ministre chargé de l’énergie a avancé que les coupures peuvent se poursuivre tant que la production de ces centrales n’atteint pas le maximum. Selon lui, « il est important de clarifier la situation, un délestage est une coupure voulu alors que les pannes techniques peuvent être due à des problèmes liées par exemple à la saison de pluie »

A double tranchant

Avec cette déclaration, il est clair que l’arrivée de la pluie est une arme à double tranchant pour la Jirama. D’un point de vue positif, la pluie en abondance aide les centrales hydroélectriques à produire plus d’électricité. Pour rappel, les trois principaux centrales n’ont pu produire que vingt pourcent du mois d’octobre à décembre de l’année dernière.

De l’autre, la pluie provoque des pannes techniques des matériaux utilisés par la compagnie. La vétusté de ces matériaux n’aide pas non plus les responsables de la Jirama. Dans cette optique, le ministre avance l’utilisation  « d’une part de thermique à hauteur de trente-cinq à quarante pourcent dans la production pour combler la RIA. » Il se réjouit de l’augmentation de la production hydroélectrique diminuant ainsi l’utilisation de l’énergie thermique et donc la consommation de fioul.

Ravo Andriantsalama

A l’approche de la proclamation des résultats des élections municipaux et communaux, chaque faction politique multiplie les sorties médiatiques en vue d’influencer ces résultats et de rallier à leurs causes l’opinion publique.

Réponse du berger à la bergère. Depuis plusieurs jours, les politiciens se donnent à cœur joie sur les sorties médiatiques. Depuis le début de l’année, et surtout après la proclamation des résultats provisoires des élections municipales et communales par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), pros pouvoir et opposants s’engagent dans une guerre médiatique. Le but étant tout d’abord d’influencer les futurs résultats définitifs que les tribunaux administratifs vont publier d’ici peu. La seconde raison est d’influer sur l’opinion publique dans le but d’obtenir l’approbation de la population des actes futurs qu’ils veulent instituer.

Pour l’opposition, la plateforme Firaisankina est la plus active actuellement. Depuis samedi dernier et la déclaration de la liste de conseillers municipaux du parti Tiako i Madagasikara (TIM) sur leur opposition aux futurs résultats des communales, les annonces n’ont plus cessé. Avant cela, d’autres leaders de l’opposition ont déjà donné leurs avis dont quelques-uns assez tranchants. Pour rappel, Siteny Randrianasoloniaiko ainsi que Fidel Razara Pierre annoncent vouloir un « face-à-face » avec les dirigeants. Du côté orange, la couleur politique du régime, les responsables étatiques, élus ainsi que les plus farouches partisans se ruent devant les caméras pour expliquer qu’il n’est plus l’heure pour les troubles politiques. Lundi à Analakely, les députés Irmar élu dans les six districts de la capitale déclarent qu’il ne reste plus que l’officialisation de la victoire de la candidate maire Harilala Ramanantsoa vue les résultats provisoires de la Ceni.

Crédibilité

Lors d’une déclaration à la presse dans l’après-midi de lundi à Bel’air, quartier général du TIM, le Firaisankina ajoute encore du piment à la sauce. Ils mettent en cause la crédibilité de la Ceni durant tout le processus électoral. Une crédibilité également mise en cause par tous ceux qui ne soutiennent pas le régime.

Pour les pros régime, le fait que plusieurs responsables étatiques se pressent à faire des sorties médiatiques peut-être perçues de différentes manières par l’opinion publique. Certains sont tentés de dire que c’est en quelque sorte un aveu d’impuissance. Surtout que les déclarations parviennent jusqu’à la haute sphère de l’Etat, en passant par les administrateurs territoriaux, à l’exemple du préfet de police d’Antananarivo, le général Angelo Ravelonarivo.

Les pros pouvoir voient plutôt la situation d’un autre angle. Ces déclarations ont pour but de maintenir la paix et l’ordre en attendant les résultats des élections.  

Côté citoyens, on se sent dès fois perdu par la situation à cause des multiples apparitions des politiciens de chaque faction politique. Manantsoa, un jeune citoyen, déclare ne plus savoir ou mettre la tête avec cette guerre de communication qui fait rage. Il avance pourtant qu’il a bel et bien exercé son droit de vote le 11 décembre dernier et attend dans le calme la décision du tribunal administratif.

Ravo Andriantsalama

A peine remis du passage du cyclone Gamane, la partie nord de la grande île est encore une fois touchée par une autre catastrophe, le cyclone Dikeledi. Sortie de nos terres lundi, son retour est attendu sous peu du côté sud-ouest.

Retour en force. Lors d’un point de presse hier dans ses locaux à Antanimora, le bureau national de gestion de risques et catastrophes (BNGRC) annonce que le retour du cyclone Dikeledi sur les terres malgaches est imminent. Le général Andrianjaka Elack Olivier, directeur général du BNGRC déclare même que le cyclone va gagner en puissance lors de ce retour. Actuellement au Mozambique, Dikeledi est pressenti pour devenir un cyclone tropical intense dès aujourd’hui. Toujours selon le général, Dikeledi a causé d’importants dégâts. Le bilan provisoire fait état d’environ 5 800 sinistrés, et 350 personnes déplacées.

Il avance également que les déplacés sont actuellement hébergés dans six sites situés à Vohemar, Ambilobe, Nosy Be et Sambava. L’État s’occupe de fournir des repas aux personnes accueillies. “Nous avons distribué de la nourriture dans ces sites d’hébergement. Bien qu’il n’y ait pas encore beaucoup de monde sur place, chaque personne qui s’y rend doit recevoir un repas. Si elles restent sans être nourries, cela n’a aucun sens. Le BNGRC ne travaille pas seul ; le ministère de la Population, par exemple, est déjà sur le terrain pour distribuer de la nourriture en collaboration avec les autorités locales,” explique le directeur général hier lors du point presse à Antanimora.

Afin de pallier aux dégâts routiers, des matériels d’urgence seront installés sur les sites à risque avant même le passage du cyclone. D’après les explications, des bacs sont utilisés à Ifasy et Mahavavy, dans le nord du pays, pour assurer les transbordements. Une pirogue motorisée est également utilisé. Le pont de Manambero est quant à lui praticable pour les véhicules de moins de cinq tonnes. En parallèle, le ministère des Travaux publics a annoncé qu’une portion de la route reliant Antsohihy à Ambanja, dans la commune rurale d’Anjiamangirana, est actuellement impraticable.

Ravo Andriantsalama

Les contentieux électoraux des communes composants la province d’Antananarivo débute ce matin au tribunal administratif d’Anosy. Les candidats de la commune urbaine d’Antananarivo sont plutôt actifs ce matin lors des premières auditions.

Prévus sortir cette semaine, les résultats des dernières communales tiennent en haleine l’opinion publique, surtout avec les nombreux contentieux électoraux. Aujourd’hui, les litiges concernant ces élections passent au tribunal administratif (TA) d’Anosy pour la province d’Antananarivo. Les requêtes affluent de partout, déposées par ceux qui mènent la course d'un côté et par ceux qui sont menés de l'autre, tous les yeux sont aujourd'hui braqués  à Anosy.

Pour la course à la mairie de la capitale, Harilala Ramanantsoa de la plateforme IRMAR se fait attaquer de toutes parts. Selon des informations émanant du tribunal, trois candidats sont contre elle pour des motifs de disqualification. Tojo Ravalomanana, Tahina Razafinjoelina et Ndrina Razanamasy demandent la disqualification de la patronne de la grande braderie de Madagascar. C’est pourtant elle qui est en ce moment en tête après la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

De son côté, la candidate orange contre attaque en s’attardant spécialement sur son principal adversaire du parti opposant Tiako i Madagasikara (TIM). A cet effet, elle demande l’annulation des voix obtenues par le fils Ravalomanana dans plusieurs centres et bureaux de vote dans plusieurs arrondissements dont le deuxième, le troisième, le quatrième et le cinquième. La balle est donc en ce moment entre les mains du tribunal.

Troubles

Selon le droit positif, les résultats définitifs des élections municipales et communales doivent intervenir au plus tard trente jours après la publication des résultats provisoires. Avec ces derniers qui ont été publié le 20 décembre pour la province d’Antananarivo, le 18 de ce mois est donc la date buttoire pour le tribunal d’Anosy.  Les décisions qui vont être prises par cette instance seront donc décisives pour l’issu des communales. Et c’est la principale raison pour laquelle les candidats s’y sont précipités.

Le semblant de calme politique en ce moment risque de voler en éclat dès la publication des résultats officiels. Il se peut même que le trouble s’installe bien avant avec les récentes déclarations de l’opposition. Lors de leur sortie du tribunal Anosy ce matin, les avocats de l’opposition se disent pourtant satisfaits de l’audition avec les juges du TA. Ils s'apprêtent aussi à des changements aux résultats définitifs. « On fait totalement confiance en la machine judiciaire afin de rendre les bonnes décisions, » annonce un des avocats à la presse ce matin à Anosy.

Ravo Andriantsalama

Pour en savoir plus sur nos activités
M'inscrire à la newsletter