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Le cyberproxénétisme touche les jeunes femmes malgaches.

Cyberproxénétisme : Les jeunes femmes, les plus concernées

Récemment, l’affaire concernant une femme malgache qui a engagé des jeunes filles pour se prostituer sur internet a fait des vagues. Ce cas n’est pourtant pas isolé. Avec l’avancée technologique et l’appât du gain, le « cyberproxénétisme » est une activité qui tend à se multiplier à Madagascar.

Le travail en ligne est devenu une activité florissante à Madagascar. C’est un secteur qui intéresse surtout les jeunes car cela permet de conjuguer travail et études en même temps. Cependant, la pornographie et le proxénétisme en ligne font partie des activités professionnelles vers lesquelles les jeunes se tournent. Attirées par le gain facile, les jeunes filles se ruent sur ces options qui ne nécessitent ni diplômes ni connaissances précises.

De l’argent facile pour des jeunes sans compétences

À Madagascar, après le baccalauréat, la plupart des jeunes cherchent un travail à mi-temps ou un travail de nuit qui leur permet de poursuivre leurs études supérieures. De fait, sans compétences ni connaissances précises, nombreux sont ceux qui doivent trouver le moyen de financer leurs études. Pour certains, les jobs en ligne à caractère pornographique qui permettent d’y arriver facilement.

« Au départ, l’idée était seulement de financer mes études supérieures et de ne faire ce travail que durant quelques mois, le temps d’avoir assez d’argent », affirme une jeune fille, qui était modèle dans un site de chat webcam pornographique, et qui a préféré garder son anonymat. Selon elle, la plupart de ses collègues partageaient la même idée qu’elle, même si l’appât du gain a fini par prendre le dessus sur elles. Par la suite, la honte les ont contraintes à continuer ce travail qu’elle qualifie d’indécent. « On ne pensait pas que nos visages seraient visibles au départ, ce n’était pas non plus dans le contrat. Puis quand le voisinage s’est mis à me dévisager, j’ai commencé à me poser des questions », indique-t-elle.

Le cyberproxénétisme tend à se multiplier

Selon l’officier Fetra, responsable auprès du SICRI (service de l’information, de la communication et des relations avec les institutions) au niveau de la police nationale, le cas de cette semaine n’est pas un cas isolé. « Il y a déjà eu des précédents, mais ce qui ne nous permet pas d’avancer, c’est le manque d’informations venant des citoyens », souligne ce responsable, poursuivant qu’auparavant, la police nationale avait déjà arrêté des individus pour s’être servis d’un cybercafé comme société écran pour masquer leur activité.

« On constate que cette pratique, pourtant illégale, est aujourd’hui très en vogue. Est-ce une des conséquences de la pauvreté ? On ne le sait pas », se désole ce responsable. Il est à rappeler que le proxénétisme, quelle que soit sa forme est punie par la loi. De même, les personnes connaissant l’existence de cas de proxénétisme, d’exploitation sexuelle ou de tourisme sexuel, mais qui n’en informent pas les autorités compétentes sont considérées comme complices et sont passibles de sanction d’emprisonnement.

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