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« Les mèmes consistent surtout à rire d’un fait que de s’informer », souligne APR

Mèmes : Entre blague et diffamation, comment trouver le juste milieu ?

A part les actualités, les doléances et les différentes sortes de réactions sur Facebook par rapport à un évènement, une décision étatique, ou une situation, les mèmes amusent les facebookers qui ne manquent pas de les partager et de les repartager. 

Les mèmes, c’est quoi ?

Le mème c’est la francisation des mots anglais « internet meme », c’est le fait d’imiter le comportement d’un individu par d’autres individus. Selon les explications du journaliste et caricaturiste Andry Patrick Rakotondrazaka, plus connu sous ses initiales APR, les mèmes n’appartiennent pas à la catégorie des dessins de presse, même si quelque part, il y a de l’humour. « La culture du mème est juste une manière de pointer du doigt d’une manière drôle et taquine un fait, une personnalité, ou une manière de vivre. Et en légende, juste une photo », a-t-il fait savoir. Par contre, les caricatures relèvent plus de l’information, comme il l’explique subséquemment : « La caricature de presse relate des faits, des évènements, des faits d’actualités, politiques surtout. Donc, cela a une portée plus informative ». Pour lui, les dessins de presse est une autre forme de liberté d’expression, et correspond à la liberté de relater des faits à travers des dessins. De surcroît, ils rentrent dans le cadre de l’éthique et de la déontologie du métier.

Qu’en est-il de la diffamation ?

Le code de la communication médiatisée le définit en son article 23, comme étant « toute allégation ou imputation publique d’un fait incorrect qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne (…) ». La diffamation envers un Etat ou ses institutions est passible d’une amende d’un million à six million d’Ariary ; celle faite à l’endroit d’une personne chargée d’un mandat public encourt une amende d’un million à deux million d’Ariary.

Mais selon APR, s’attaquer à une personnalité politique ou publique par des mèmes ou des caricatures, est toujours risqué. « C’est surtout par rapport à la susceptibilité, à la sensibilité ou à la tolérance des personnalités visées. Moi par exemple, je ne suis pas très friand des memes qui se moquent directement d’une personne handicapée, d’une personne malade, ou d’une personne en difficulté par exemple. Les memes tendent surtout vers la moquerie que l’humour, alors qu’avec les dessins de presse, on perçoit toujours cette petite touche d’humour que chacun peut comprendre. Mais après, cela dépend de la compréhension de la personne, du comment elle perçoit l’humour »

Notons que les mèmes sont encadrés par aucun texte de loi, contrairement aux dessins de presse. D’ailleurs, depuis les années 2000, chacun des organes de presse écrite se doit d’avoir une branche dédiée aux dessins de presse.

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