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©PHE Network Madagascar
Les participants à l’atelier Fisherwoman Program 2020.

Le secteur « pêche » au féminin

Quand on parle de pêche, l’image masculine est plus dominante. Pourtant, les femmes jouent un rôle important dans le secteur de la pêche et de l’économie bleue.

Les femmes sont autonomes à partir de la pratique de diverses activités comme la fabrication artisanale de filets de pêche, le commerce de poissons ou l’activité de pêche elle-même. Elles peuvent également compléter les activités de leurs maris. A Madagascar, il existe de nombreuses associations de pêcheurs mais les femmes sont encore sous-représentées. « Dans notre association de pêcheurs, nous sommes tous des hommes, pourtant dans notre région, les femmes participent à de nombreuses activités, elles s’occupent de la transformation des produits, il y a même celles qui vont pêcher les poissons », raconte Paosy Raymond, président de l’association de pêcheurs dans le district de Mananjary. Selon lui, cette sous-représentation est due à la pression de la société et des hommes. De ce fait, elles n’osent pas encore s’affirmer.

« Fisherwoman Program »

Pour favoriser leur intégration dans ces réseaux de pêcheurs et pour accroître la participation des femmes dans la gestion des ressources marines et côtières, l’Organisation Non Gouvernementale Mihari et le Réseau « Santé Population Environnement » (SPE) Madagascar ont conçu le Fisherwoman Program. Cet atelier de renforcement de capacité des femmes-acteurs de la pêche se tiendra sur deux jours, à partir du 15 octobre prochain.

Des femmes et des associations venant des régions moyen-ouest, nord-ouest et nord-est de Madagascar ainsi que les régions Atsimo Antsinanana et Vatovavy Fitovinany participeront à cet atelier. Soa Lydia, commerçante de poissons, originaire de Manompana, du district de Soanierana Ivongo, fait partie des participantes. Les difficultés qu’elle rencontre concernent plus la conservation de ses produits. « Des fois, nous sommes obligés de vendre à bas prix les poissons au marché de peur qu’ils ne périssent rapidement. Pourtant nous les avons payés cher auprès des pêcheurs. C’est pour cela que nous aimerions disposer de matériels de conservation pour les poissons», s’exprime-t-elle. Elle souhaite se professionnaliser davantage dans cette activité. A partir de cet atelier, elle compte sensibiliser, à son tour, les femmes de sa région sur l’importance de l’entraide entre les femmes et  les hommes quant à la gestion des ressources marines et des mangroves.

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