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©Studio Sifaka
Les filles en milieu rural partent avec plusieurs désavantages dans la vie.

L’agriculture ne fait pas vivre les femmes rurales

L’autonomisation des femmes, notamment en milieu rural, est incontournable dans l’atteinte des Objectifs du développement durable. Pas besoin d’aller bien loin de la capitale pour voir l’ampleur de la lourde tâche qui attend, même en 2020.

Tantely, la quarantaine, habite Merikanjaka dans la commune rurale d’Ambatomirahavavy. Elle a arrêté ses études en 8ème et participe à cultiver la terre familiale. Sa vie est rythmée par ses tâches quotidiennes sur les champs et à la maison. Pour compléter ses revenus, elle fait de la lessive et du repassage dans les alentours. Tantely aspire à apprendre de nouvelles capacités pour gagner plus d’argent. « J’ai toujours voulu savoir coudre ou faire de la vannerie », lance-t-elle, songeuse. Elle souligne que l’agriculture leur permet à peine de vivre. « A cause des problèmes dans l’adduction d’eau, la récolte n’est pas toujours assurée », indique-t-elle.

Alternative

A quelques mètres de la maison de Tantely vit Elisa et sa famille. Elisa a 22 ans. Pour sa part, elle a arrêté l’école en classe de seconde. Comme Tantely, Elisa vit également de l’agriculture. Avec son mari, elle cultive essentiellement des légumes. « Ce n’est pas suffisant mais on fait avec, lance-t-elle. Mon objectif, c’est de faire en sorte que ma fille réussisse sa vie ». Pour y parvenir, elle pense également à l’artisanat. « Mais pour cela, il faut que j’apprenne », conclut-elle.

On sent une réelle volonté, chez ces femmes, de faire évoluer leur situation. L’acquisition de nouvelles compétences constitue une alternative à la faiblesse du taux de scolarisation. Le Centre d’appui au développement rural intégré (CADRI) agit en ce sens. « Nombreuses sont les femmes que nous aidons qui ne savent ni lire ni écrire », lance un responsable du centre Mamilalaina Rakotoarimalala. Le CADRI intervient du côté d’Anosiala, sur la RN4. « Notre objectif, c’est de faire en sorte que les femmes puissent mener des projets et prendre des décisions », précise notre interlocuteur, qui ajoute que le centre propose entre autres des formations de base en gestion.

La Journée Internationale de la femme rurale est célébrée tous les 15 octobre.

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