La présentation publique du rapport ITIE 2019-2020 s’est déroulée ce jour. Une occasion pour le ministre des mines et des ressources stratégiques de rappeler l’importance pour le pays de se conformer à la norme internationale.
« Le sous-sol malgache est riche mais pour que le pays puisse jouir pleinement de ses atouts, il faut attirer des investissements », lance le ministre des Mines et des ressources stratégiques Olivier Rakotomalala. Il attire ainsi l’attention sur l’importance pour Madagascar de se conformer à la norme ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives). « Un pays conforme suscite la confiance des investisseurs, outre les gains en matière de lutte contre la corruption et de redevabilité », poursuit-il.
Madagascar s’est engagé à mettre en œuvre l’ITIE en 2007 et figure parmi les pays candidats depuis 2008. La mise en œuvre de l’ITIE requérant la publication annuelle et régulière des informations sur le secteur extractif, le rapport 2019-2020 a été présentée au public ce jour au Mining Business Center d’Ivato. Compte tenu du contexte sanitaire, des mesures d’assouplissements ont été consenties par le Conseil d’administration internationale de l’ITIE pour l’élaboration des rapports devant être publiés en 2021 et 2022. De ce fait le rapport assoupli s’écarte de la procédure standard, omettant notamment la réconciliation des données (analyse des écarts entre les données perçues), une omission qui n’a pas été au gout de la société civile.
Risque de radiation
La prochaine étape pour Madagascar dans la mise en œuvre de la norme ITIE est la troisième validation prévue le 1er avril 2023. Le secrétaire exécutif de l’ITIE Madagascar Reyck Randrianandransana de souligner que Madagascar doit signifier un « progrès satisfaisant » à cet évaluation sous peine d’être temporairement suspendu. « Dans ce cas, si Madagascar présente un mauvais résultat lors de la quatrième évaluation, il sera radié », explique-t-il. Le ministre Olivier Rakotomalala se dit toutefois confiant pour la suite du processus
Pour rappel, la divulgation de données sur le secteur extractif à travers les rapports ITIE couvre les années depuis 2007. Le pays a été déjà suspendu dans la mise en œuvre de la norme d’octobre 2011 à juin 2014 à cause de la crise de 2009 et de février à mai 2019 pour cause de retard de la transmission du rapport annuel d’avancement.
Tolotra Andrianalizah