La Centrale de l'or de Madagascar jouera un rôle crucial dans la régulation et la supervision des activités liées à l'or.
Le secteur aurifère à Madagascar s’articulera autour de la Centrale de l’or de Madagascar. Inscrite dans le nouveau Code minier, elle remplace l’Agence nationale de l’or avec des attributions plus élargies. « La formalisation, le suivi, la gestion de la base de données sur l’or et la régulation des activités aurifères, ainsi que la fonte et l’apposition de poinçon officiel de l’or, relèvent de la compétence d’un Etablissement Public National placé sous la tutelle du Ministère en Charge des Mines, dénommé Centrale de l’Or de Madagascar », indique l’article 159 du Code minier.
La COM émerge comme un élément essentiel dans la régulation et la supervision des activités aurifères à Madagascar. La politique générale de l’Etat se fixe comme objectif d’exporter 15 tonnes d’or par an. Le président de la République Andry Rajoelina a par ailleurs annoncé la création de la première raffinerie aurifère à cet effet. Cela requiert un secteur où la traçabilité et le respect des normes sont particulièrement importants. Â
Intégrité de la filière
Le Code minier détaille les rôles que jouera la COM. Elle prend en charge entre autres les opérations de pesage, d'analyse, de fonte et d'apposition du poinçon officiel sur l'or commercialisé. De plus, elle supervise le contrôle de finesse et d'essai des bijoux et ouvrages d'or destinés à la vente, en collaboration avec le Laboratoire des Mines de Madagascar (LMM). Le contrôle strict des procédures d'exportation s'effectue sous l'égide de la COM. Seul l'or accompagné du Laissez-Passer et de la Fiche signalétique émis par la COM peut être soumis à des procédures d'exportation à titre commercial. Elle est également dotée du pouvoir de sanctionner les irrégularités pour garantir l’intégrité de la filière.
Sinon, la COM appose le visa nécessaire à l'obtention du Karabolamena pour l’activité d’orpaillage, et délivre la carte de collecteur pour la collecte d’or. Pour ce qui est des comptoirs de l’or, ces entités doivent obtenir un agrément octroyé par le ministère sur instruction de la COM.
Tolotra Andrianalizah