Le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) a officiellement installé son nouveau président hier. Jean Louis Andriamifidy, ancien directeur général du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco), hérite d'un défi de taille : la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC).
Nommé par le Président de la République et confirmé en Conseil des ministres la semaine dernière, Jean Louis Andriamifidy a clairement affiché sa priorité : concrétiser les actions stratégiques prévues par la  stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC). Dans son discours d'investiture, il a appelé à la contribution de tous les acteurs pour progresser collectivement dans cette lutte cruciale. « Je suis convaincu que si nous unissons nos efforts, nous pourrons surmonter les défis de la lutte contre la corruption, y compris le manque de budget ou d’infrastructures. Concernant la mise en œuvre de la 3ème SNLCC, les plans d’action existent déjà . Il nous incombe, en tant que responsables, de déployer tous les efforts nécessaires pour y parvenir », a-t-il déclaré.
Le CSI jouera un rôle central dans la concrétisation de cette stratégie. Il sera notamment responsable de l’examen, de l’approbation et de la publication des rapports annuels. De plus, il assurera le suivi et l’évaluation de la SNLCC. Le nouveau président dirigera également un comité de pilotage, co-présidé par la Primature. Le mandat du nouveau président du CSI est de trois ans, renouvelable une fois. Pour rappel, la SNLCC s’articule autour de trois objectifs majeurs : la lutte contre l’impunité, la promotion d’une culture anticorruption et le renforcement de la protection des lanceurs d’alertes.
Pour la société civile, qui est aussi un acteur majeur dans la lutte contre la corruption, l’urgence est de structurer le suivi de cette stratégie. Tsimihipa Andriamazavarivo, coordinateur de l’ONG Tolotsoa, souligne « qu’un comité de suivi de la réalisation de la SNLCC est prévu et sera dirigé conjointement par le président du CSI et la Primature. La première étape cruciale est donc l’élaboration de cette structure. Nous sommes déjà en avril, alors que la SNLCC a été validée en janvier. C’est pourquoi il est primordial de mettre en place tous les détails nécessaires à sa mise en œuvre. »
Ravo Andriantsalama