Huit régions de Madagascar – Diana, Boeny, Analamanga, Atsinanana, Menabe, Haute Matsiatra, Anosy et Atsimo Andrefana – disposent désormais d'un Comité de Paix. Cette structure a été implantée par l'Unesco, dans le cadre du projet Rary Aro Madagascar 2, afin de renforcer la culture de paix dans un contexte où les tensions sociales et les violations des droits humains menacent la cohésion sociale.
Ces comités, composés de jeunes défenseurs des droits humains, de journalistes, d'acteurs de la société civile, de Forces de Défense et de Sécurité (FDS), et coordonnés par les préfets régionaux, jouent un rôle clé sur le terrain en tant que médiateurs et porte-voix. Leur action s'inscrit dans le cadre du projet « Appui à la Protection des Jeunes Défenseurs et Défenseuses des Droits Humains Engagés dans l'Espace Civique pour une Paix Sociale Inclusive et Durable », faisant suite à un accord signé entre la plupart de ces acteurs en 2018. L’objectif est de créer un pont entre les citoyens, les jeunes et les autorités pour favoriser la paix et lutter contre les violations des droits fondamentaux. Le Comité de Paix se veut être catalyseur de dialogue, de prévention des conflits et de protection des droits humains.
 « Je souhaite exprimer mon profond sentiment de satisfaction quant à l'impact positif de cette initiative dans notre région. À mon avis, le Comité de Paix représente un espace de dialogue, où les acteurs clés de notre communauté comme les autorités locales, les journalistes, les observateurs des droits humains et les jeunes peuvent se réunir pour aborder les problématiques liées aux violations des droits humains », a avancé Abdillah Azhad Houssen, Point focal du comité de paix pour la Région Diana.
Action directe
Les comités de paix ne se contentent pas d’observer, ils agissent concrètement. Ces jeunes ont pour mission de faciliter le dialogue entre les jeunes et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) afin d'instaurer un climat de confiance et une meilleure compréhension mutuelle. Ils recueillent et traitent les signalements de violations des droits humains en coordination avec les Observatoires Régionaux des Droits Humains (ORDH), portent la voix des victimes en plaidant auprès des autorités locales et nationales pour des solutions pacifiques, et sensibilisent les populations afin de promouvoir une culture des droits humains et de prévenir les injustices. Chaque jour, ces jeunes engagés œuvrent pour une société plus juste et apaisée.
Ils avancent avec le soutien et la coopération des Observatoires Régionaux des Droits Humains (ORDH), qui jouent un rôle de veille, de collecte de données et de remontée des cas à l’Observatoire National des Droits Humains (ONDH), en cas de non-résolution au niveau local.
Antsa Rakotoarivelo et Ravo Andriantsalama