Quelques jours après l'annonce par le président du Sénat d'une proposition de loi visant à modifier et à compléter la loi organique relative au régime général des élections et des référendums, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a fait connaître sa position. Hier, le vice-président de l'institution d'Alarobia, Ando Andriamalazaray, a expliqué le point de vue de la CENI.
La CENI réagit. L'organe chargé de la préparation et de l'organisation des élections émet une réaction à la proposition de modification du code électoral par le président du Sénat, Richard Ravalomanana. Hier, dans une vidéo publiée par la CENI, son vice-président, Ando Andriamalazaray, a expliqué qu'il était légitime que les parlementaires proposent des lois, y compris celle qui régit les élections.
Toutefois, la demande de concertation de toutes les parties prenantes avant de modifier la loi organique est un point de désaccord soulevé par les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine électoral. L'observatoire SAFIDY et le KMF/CNOE se disent satisfaits que les législateurs daignent enfin entamer les réformes du texte électoral. Néanmoins, ces deux organisations appellent l'instigateur de cette nouvelle proposition de loi à organiser des concertations régionales et nationales afin de recueillir les avis de tous les acteurs concernés.
Vers des élections paisibles et inclusives
En réponse, le vice-président de la CENI a expliqué que la commission allait prochainement organiser un atelier d'auto-évaluation à mi-parcours, réunissant les principaux acteurs internes. « Cet exercice nous permet d’identifier des pistes concrètes pour mobiliser l’ensemble des parties prenantes au processus électoral », a-t-il précisé. Selon lui, cette initiative s’inscrit dans une volonté claire : garantir des élections paisibles et inclusives. « Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de recueillir en permanence les avis et les contributions de tous les acteurs concernés », a-t-il souligné.
À l'issue de cette auto-évaluation, la CENI prévoit de soumettre, par l’intermédiaire de son président, une proposition au gouvernement et au parlement. L’objectif est d'améliorer le cadre juridique régissant les élections. « Cette démarche est prévue par l’article 61 de la loi 2015-020 qui encadre le fonctionnement de la CENI », a précisé Ando Andriamalazaray.
Bien qu'il reconnaisse des avancées dans le texte électoral actuel, le vice-président de la CENI estime que plusieurs points doivent encore être améliorés. « L’article 61 ne ferme pas la porte aux réformes. Il autorise même la présentation de projets ou de propositions de loi. Ce qui importe, c’est de réfléchir à ce qui peut faire progresser notre système électoral, dans l’intérêt du pays », a-t-il conclu.
Ravo Andriantsalama