Le nouvel ordre du jour des députés à l'Assemblée nationale est désormais fixé depuis la séance plénière de vendredi dernier. Il a été convenu que le "face-à -face" tant attendu entre les parlementaires de la chambre basse et les membres du gouvernement se tiendra les 12 et 13 juin prochains. Les ministres seront attendus au tournant sur les sujets brûlants de l'actualité.
Deux jours. Ce dialogue de deux jours, sous forme de questions-réponses, opposera les députés aux ministres dirigés par le Premier ministre Christian Ntsay, à la chambre basse de Tsimbazaza. C'est ce qui a été décidé lors du vote et de l'adoption du nouvel ordre du jour vendredi dernier. Les ministres devront enfin répondre aux interrogations des parlementaires sur les dossiers sensibles du moment. Lors de la séance de vendredi, le président de la Chambre, Justin Tokely, a précisé que la durée de deux jours de cette séance a été une demande du Premier ministre lui-même. À en croire l'élu du district de Sambava, le gouvernement ne compte pas esquiver les questions délicates durant ces deux journées.
Les coupures incessantes d'électricité et d'eau, l'insécurité urbaine et rurale, les lois de finances et surtout le projet Base Toliara, seront sans aucun doute au cœur des débats.
Questions
Le projet Base Toliara, devenu ces derniers mois le cheval de bataille de l'opposition à l'Assemblée nationale, menée par le septième vice-président de la Chambre, Siteny Randrianasoloniaiko, sera un point d'attention majeur. Si ce dernier est présent lors de ces deux jours, il est probable que l'élu de Toliara I interroge le ministre de l'Environnement et du Développement durable sur les retombées environnementales du projet. Récemment, le ministre Max Fontaine s'est rendu dans le Sud auprès des Mikea pour témoigner de l'engagement de l'Exécutif à mener à bien le projet. Il est fort possible que cette démarche ne dissipe pas les doutes des opposants au projet, mais le ministre aura certainement plusieurs minutes au perchoir de l'Assemblée pour expliquer clairement la position du gouvernement sur le sujet.
Du côté de l'insécurité, il est également probable que les députés reviennent sur cette problématique. Les trois ministres des forces de défense et de sécurité – celui des Forces Armées, de la Sécurité Publique et le ministre délégué à la Gendarmerie Nationale – seront mis à l'épreuve. Si les Malgaches étaient habitués à l'insécurité rurale avec les voleurs de bœufs (Dahalo), l'insécurité urbaine prend progressivement de l'ampleur ces derniers temps.
Ravo Andriantsalama