La onzième édition du Salon International du Tourisme de Madagascar (ITM) a débuté ce matin au Centre de Conférence International d'Ivato (CCI). Alors que le pays vise des objectifs ambitieux en matière de fréquentation touristique d'ici 2028, le tourisme national est également mis en valeur lors de cet événement.
Quelque cinq cents stands et des participants venus de l'étranger sont réunis pour quatre jours de salon. L'objectif est de mettre en avant les caractéristiques touristiques uniques de la Grande Île, avec un accent particulier sur la promotion du tourisme national. Artisans, agences de voyages et offices régionaux du tourisme sont présents à cette onzième édition de l'International Tourism Fair Madagascar (ITM) pour encourager le public à consommer le "vita malagasy".
Les visiteurs ont commencé à affluer dès la fin des discours officiels et de la visite des stands par les autorités. Lors de son allocution, le président Andry Rajoelina a insisté sur le fait que l'ITM est un "événement majeur pour Madagascar car il fait office de vitrine pour le pays". La ministre chargée du Tourisme, Viviane Dewa, a quant à elle souligné que ce salon servira de catalyseur pour de nouveaux partenariats et coopérations avec les îles voisines, ainsi qu'avec d'autres pays présents tels que le Maroc ou les Émirats arabes unis.
Une aubaine pour les PME du secteur
Le salon ITM représente également une aubaine pour les petites et moyennes entreprises (PME) œuvrant dans les secteurs du tourisme et de l'artisanat. Qu'il s'agisse de diversifier leur clientèle ou d'accroître leur visibilité, le salon offre un large éventail d'opportunités pour les professionnels. Par exemple, la société "Le Village", spécialisée dans la construction de maquettes de bateaux et habituée du salon, est présente cette année au CCI principalement pour élargir sa clientèle. Selon un de ses responsables, les éditions précédentes de l'ITM ont été fructueuses, leur apportant plusieurs nouveaux clients, d'où leur décision de revenir cette année.
Pour la compagnie "Rakotomalala et Fils", spécialisée dans le "lamba landy" (soie sauvage), l'objectif est de redynamiser son commerce. En effet, selon la responsable sur place, bien que l'entreprise soit présente à l'ITM depuis des années, la pandémie de COVID-19 et les changements climatiques ont rendu les matières premières rares. Elle cherche donc de nouvelles sources d'approvisionnement pour fabriquer les mythiques "lamba landy", qui ont fait la fierté du pays depuis des années.
Ravo Andriantsalama