Mercredi dernier, la publication d'un influenceur kényan annonçant que le chef du plus jeune État du monde avait « cassé sa pipe » a provoqué un important buzz sur les réseaux sociaux en Afrique. Le gouvernement Sud-Soudanais a rapidement démenti cette rumeur de décès du président Salva Kiir.
« Son Excellence le président Salva Kiir Mayardit est en vie, en bonne santé et pleinement engagé au service de la nation » indique le texte officiel, ajoutant qu’il continue d'exercer ses fonctions présidentielles « avec vigueur, engagement, en bonne santé et en pleine forme ».
Ce n'est pas la première fois que de telles rumeurs circulent. En octobre 2009, des fausses informations similaires sur la mort du président Kiir s'étaient déjà propagées, le poussant à les réfuter publiquement. Plus tard, en 2016, des rumeurs sur son état de santé avaient exacerbé les tensions à Djouba, la capitale, entraînant une présence militaire accrue et une inquiétude croissante de la population.
Le ministère sud soudanais des affaires étrangères a condamné ces fausses informations, les qualifiant de "malveillantes" et visant à semer la panique et à déstabiliser le pays. Il a exhorté la population à les ignorer et a mis en garde contre la diffusion d'informations non vérifiées.
Malgré ce démenti, le président n'est pas encore apparu publiquement.
Guerre civile
Dirigé par Salva Kiir depuis 2011, le Soudan du Sud a connu cinq années de guerre civile, exacerbées par l'instabilité historique du pays. De 2013 à 2018, les affrontements entre les forces de Kiir et celles de son vice-président, Riek Machar, ont provoqué la mort d'environ 400 000 personnes. Un accord de partage du pouvoir avait été conclu entre les deux hommes, mais Riek Machar a été arrêté en mars dernier.
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 Vonimbato Cynthia