C’est à Fianarantsoa, capitale Betsileo, que se tiendra aujourd'hui le Conseil des ministres décentralisé, le quatrième déplacement de l'exécutif depuis le début de l'année.
Fianarantsoa sous les feux des projecteurs. Après quatre déplacements, à Toamasina, Mahajanga, Toliara et Nosy be, c’est le tour de Fianarantsoa d’accueillir le conseil des ministres décentralisés aujourd’hui. Les membres du gouvernement, sous la direction du Premier ministre Christian Ntsay et en présence du président de la République, se réunissent pour débattre des maux qui gangrènent le pays et chercher des solutions urgentes. Au premier rang des préoccupations : les interminables files d’attente aux stations-service, le carburant étant devenu une denrée rare depuis l'annonce d'une baisse des prix suite à l'ajustement automatique mensuel, entré en vigueur hier.
Certaines stations de la capitale ont même commencé à fermer leurs portes faute de stock. Les pompistes, interrogés, affirment ne rien savoir sur les raisons de cette pénurie soudaine. Du côté des autorités, une éventuelle pénurie n'est officiellement pas envisagée, arguant une suffisance des stocks actuels. Pourtant, ce sont les consommateurs qui subissent la réalité des longues heures d'attente. Des solutions immédiates sont donc espérées à l'issue du Conseil des ministres de ce jour.
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Cette "pseudo-pénurie de carburants" coïncide, par un curieux hasard, avec le début de la grève du personnel de la JIRAMA, la société nationale d’approvisionnement en eau et électricité. La JIRAMA est l’un des plus grands consommateurs de carburants, notamment avec l’arrivée des turbines à combustion (TAC) destinées à alimenter le Réseau Interconnecté d’Antananarivo (RIA). L’exécutif sera également attendu sur ce dossier lors du conseil.
Un autre sujet qui tient en haleine l’opinion publique est l’annonce de certaines banques concernant l’augmentation des taxes sur la valeur ajoutée (TVA). Conformément à la loi de finances 2025, une TVA de 20% sera désormais imputée aux clients emprunteurs sur leurs crédits. Toutefois, le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé ce matin, via un communiqué, que les banques devront attendre car les modalités d’application sont à revoir, et une communication officielle sera faite ultérieurement. Cela laisse présager que ces modalités seront débattues et précisées lors du Conseil des ministres.
Ravo Andriantsalama