La bataille pour le droit à l’identité franchit un nouveau cap dans la capitale. Ce matin, à l’Hôtel de Ville d’Analakely, le maire Harilala Ramanantsoa et le représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Traian Laurentiu Hristea, ont signé un nouveau protocole de coopération visant à étendre l’opération de délivrance massive d’actes de naissance.
Depuis 2019, ce projet d’état civil vise à enregistrer rétroactivement les naissances non déclarées et à garantir aux nouveau-nées leur reconnaissance officielle. « Avoir un état civil, c’est la mère de tous les autres droits », rappelle le représentant de l’OIF. Sans acte de naissance, impossible d’accéder à l’école, aux soins, au mariage, au droit de vote ou même à l’héritage. En 2024, 12 000 copies avaient été distribuées dans les six arrondissements de la capitale, au bénéfice des enfants issus de familles défavorisées. Cette année, la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) entend doubler cet objectif : 24 000 copies supplémentaires à délivrer entre 2025 et 2026.
Pour accompagner cette ambition, un programme de formation sera mis en place pour les agents des guichets uniques des arrondissements. Objectif : améliorer la qualité du service public et simplifier l’accès aux démarches administratives pour les familles. Ce partenariat s’inscrit pleinement dans l’Objectif de Développement Durable 16.9, qui prône une identité juridique pour tous.
« Un acte de naissance n’est pas qu’un papier. Il change une vie », conclut le maire Harilala Ramanantsoa, en saluant le soutien indéfectible de l’OIF et l’implication des équipes de terrain.
Ravo Andriantsalama                      Â