À l’occasion de la 26ᵉ édition de la foire internationale de l’économie rurale de Madagascar (FIER-MADA), au stade Makis Andohatapenaka, agriculteurs, éleveurs et consommateurs de tous horizons se retrouvent. Cette année, les stands de vente et d’exposition de pépinières d’arbres fruitiers et de fleurs sont particulièrement nombreux, et les visiteurs s’y rendent avec enthousiasme. Ces produits représentent à la fois une solution pour la préservation de l’environnement et un levier pour lutter contre la malnutrition.
Il est 9 heures du matin au stade Makis, et les deux stands consacrés à la vente de pépinières sont déjà bondés. De nombreuses personnes s’y pressent, que ce soit pour acheter des plants d’arbres fruitiers ou des fleurs, ou simplement pour obtenir des conseils sur la plantation et l’entretien. Pour Fiononana, vendeur et responsable du stand de la « Pépinière d’Ambatolahy », se spécialiser dans les arbres fruitiers est « une manière pour nous de lutter contre la malnutrition et l’insuffisance alimentaire ».
Au lieu de planter des arbres qui ne parviennent à maturité qu’au bout de plusieurs décennies, il est tout à fait possible de pratiquer le reboisement même dans des espaces urbains restreint. Pour une mère de famille habituée de FIER Mada, « la passion pour les fleurs est ce qui m’attire d’abord à la foire. Mais aujourd’hui, il est temps de s’intéresser aussi aux arbres fruitiers, car ils peuvent répondre à certains de nos besoins. Même si ce n’est pas suffisant, ça aide. »
Un coût abordable
Bien que les pépinières d’arbres fruitiers soient un peu plus onéreuses que celles d’acacias ou de pins, leurs prix restent accessibles. Un responsable de la « Pépinière d’Antsirabe », une petite entreprise spécialisée dans la production et la vente de pépinières, précise que les tarifs varient selon le type et la taille des plants, mais débutent généralement à 3 000 ariary.
Même sans faire d’achat, de nombreux visiteurs viennent également pour s’informer, avant de se lancer dans une nouvelle aventure verte. Sébastien, un passionné de jardinage depuis son enfance, explique qu’il est venu chercher de nouveaux conseils pour améliorer l’entretien des plantes qu’il cultive déjà chez lui.
De son côté, Jacques Ramanantsoa, ingénieur en génie rural et fondateur du FIER Mada, souligne que ces initiatives vont dans le sens même de l’objectif de la foire : rapprocher le marché des consommateurs. Il indique également que des visiteurs étrangers sont attendus durant les quatre jours de l’événement, notamment des occidentaux et des asiatiques, dont des Chinois.
Ravo Andriantsalama