Mahamasina a pris des airs de grande messe de la jeunesse ce 12 août. Des milliers de jeunes, venus des quatre coins du pays, ont investi le Palais des sports pour marquer leur journée internationale. Cette année, le mot d’ordre est clair : « Actions locales des jeunes pour les Objectifs de développement durable et au-delà ».
Pas de concert géant ni de feux d’artifice, mais des débats, des plaidoyers et des témoignages. On y a parlé boulot, formation, entrepreneuriat. Les jeunes ont surtout réclamé d’être écoutés et impliqués dans les décisions. Car la jeunesse malgache, qui représente 70 % de la population, n’a pas l’intention de rester spectatrice. « Cette jeunesse est une force, notre richesse, à condition qu’elle ait les outils, les compétences et l’appui nécessaires pour devenir actrice du développement », martèle Moustapha Marson, ministre de la Jeunesse et des Sports.
Même constat du côté de l’Observatoire de la jeunesse, en lien avec plus de 400 organisations de la société civile. « Que ce soit à Antananarivo ou dans les régions, les jeunes portent de belles initiatives mais manquent de soutien. Les former est essentiel pour qu’ils soient plus efficaces », insiste Manoa Raoelinarison, membre de l’Observatoire.
Marché de la jeunesse               Â
La preuve par l’exemple avec Tanora Sahy hiatrika ny ho avy. Cette association, connue pour ses actions dans le domaine du sport, se tourne aujourd’hui vers l’entrepreneuriat. « Les jeunes diplômés sont nombreux, mais peinent à trouver un emploi. Nous voulons leur donner les clés pour créer leur propre activité », explique son secrétaire général, Tantely Razafinjoelina.
Et la fête ne s’arrête pas là : marché de la jeunesse (Tsenaben’ny Tanora), animations sportives, rencontres... Les trois prochains jours seront tout aussi chargés. En région aussi, la mobilisation a été au rendez-vous, avec des évènements dans les 24 directions régionales de la Jeunesse et des Sports.
Ravo Andriantsalama et Antsa Rajomalahy