L’espoir s’est envolé non pas sur le terrain, mais dans les calculs. Alors que les Barea croyaient encore à une place au tournoi de barrage africain, la règle imposée par la Confédération Africaine de Football (CAF) a mis fin à leurs rêves. Un coup dur, d’autant plus amer qu’il n’est pas dû à une défaite sportive, mais à une décision administrative.
Une règle fatale
Deuxième de leur groupe derrière le Ghana, Madagascar pensait encore pouvoir arracher sa chance au tournoi de barrage. Avec dix-neuf points au compteur, les Barea figuraient parmi les meilleures sélections de la zone CAF. Mais la joie a été de courte durée. La CAF a appliqué une règle dite “d’équité” : pour comparer les deuxièmes des neuf groupes, les points obtenus contre les derniers de chaque groupe ne sont pas pris en compte. Une manière, selon l’instance, d’éviter que certains pays profitent d’un groupe jugé plus faible.
Une décision lourde de conséquences pour Madagascar. Les Barea avaient remporté leurs deux confrontations contre le Tchad, lanterne rouge du groupe I. Ces six points ont donc été effacés du calcul du classement des meilleurs deuxièmes. Résultat : Madagascar chute brutalement du peloton de tête au bas du tableau, avec seulement treize points “comptabilisés” par la CAF.
Une élimination sans défaite décisive
Le contraste est saisissant. Sur le terrain, les hommes de Corentin Martins ont tenu tête à des adversaires plus expérimentés, terminant invaincus à domicile et conquérant des victoires solides alors que certains match à domicile se jouaient à l’étranger. Mais dans les bureaux de la CAF, le sort des Barea s’est joué sur une ligne de règlement.
Les quatre pays africains repêchés pour le mini-tournoi sont le Gabon, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Nigeria, tous mieux classés grâce à un total supérieur dans les points “ajustés”. Pour Madagascar, cette élimination ressemble à une injustice douce-amère : une équipe qui n’a pas démérité, mais que la règle a balayée.
Le rêve du Mondial 2026 s’arrête là, sur un détail comptable. Et dans les conversations des supporters, un même refrain revient : “Nous avons perdu non pas sur le terrain, mais dans les calculs de la CAF.”
Ravo Andriantsalama