La deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale s’est ouverte ce matin à Tsimbazaza, marquant le début de soixante jours d’intenses travaux parlementaires. Une première pour le nouveau président de la Chambre basse, Siteny Randrianasoloniaiko, dans un contexte politique toujours chargé de tensions et d’attentes.
C’est parti. Ce matin, la première cloche venant du perchoir de l’Assemblée nationale a retenti. Un signal clair : la session est ouverte à Tsimbazaza. À compter d’aujourd’hui et jusqu’au vendredi 19 décembre prochain, les parlementaires de la Chambre basse tiendront leur deuxième session ordinaire de l’année. C’est également une grande première pour Siteny Randrianasoloniaiko, nouveau président de l’Assemblée nationale, après la destitution de l’ancien bureau permanent.
Pour une fois, la grande majorité des députés étaient présents pour ce moment solennel. Dès le matin, bien avant le début de la séance plénière, les élus avaient déjà pris place dans l’hémicycle. En toile de fond : les discussions autour de la formation du nouveau bureau permanent continuent d’alimenter les débats internes à l’institution.
Impunis
« La lutte se poursuit. Il est impératif que ceux qui ont mal agi soient poursuivis. »
Ces mots forts de Siteny Randrianasoloniaiko ont résonné dans la salle. Une déclaration qui sonne comme un avertissement : même si le régime d’Andry Rajoelina est désormais écarté, les responsables de dérives passées devront rendre des comptes. Cette annonce a d’ailleurs été saluée par un standing ovation des députés présents.
Assisté sur le perchoir par les députés Gascar Fenosoa et Modeste Rakotorahalahy, doyen de l’Assemblée, le président de la Chambre a rappelé que cette deuxième session devra se concentrer sur l’analyse du projet de loi de finances initiale, comme le prévoit la Constitution. Cependant, cette étape risque d’être retardée, faute de gouvernement et de ministre chargé des Finances pour élaborer le texte budgétaire de l’année à venir.
Vers midi et quart, Siteny Randrianasoloniaiko a clôturé la première séance de cette deuxième session ordinaire par un dernier coup de cloche. Peu après, des représentants des générations GenZ et GenY ont été aperçus aux abords du palais de Tsimbazaza. Ils étaient venus demander des explications aux députés concernant la nomination du Premier ministre. Après quelques minutes d’attente, ils ont finalement été autorisés à entrer dans l’enceinte du palais pour échanger avec les parlementaires.
Ravo Andriantsalama
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