La commune rurale d’Andoharanofotsy traverse à son tour une zone de turbulence. Entre manifestants réclamant la destitution du maire et partisans venus le soutenir, l’exécutif communal se retrouve sous pression alors que la question d’une éventuelle délégation spéciale revient sur la table.
« Ceux qui ont manifesté contre moi ne sont pas des gens d’Andoharanofotsy. » Ce sont les mots du maire de la commune rurale, Henintsoa Rakotoarimanana, alias « Tôta », pour répondre aux protestataires venus en nombre réclamé son départ. Quelques jours après les échauffourées à l’hôtel de ville d’Antananarivo, c’est au tour d’Andoharanofotsy, dans l’Atsimondrano, de connaître des remous politiques.
Tôt ce matin, plusieurs jeunes de la GenZ ont manifesté près de la poste d’Andoharanofotsy. Ils demandent un changement et souhaitent la destitution du maire. Selon l’un d’eux, l’influenceur Armel Patrick, « on veut de réels changements pour notre commune car depuis quatre ou cinq ans, on a l’impression que les communes avoisinantes avancent à grandes enjambées, contrairement à la nôtre qui régresse. » Lui qui déclare être avec sa mère des marchands au marché d’Andoharanofotsy.
Vacance de poste
Quelques instants plus tard, le maire arrive à la mairie où il est accueilli cette fois par une foule de partisans. Contrairement aux contestataires, ces derniers veulent son maintien et rejettent l’idée de voir une délégation spéciale prendre les rênes de la commune. Un culte a même été organisé par son équipe dans l’enceinte de la mairie.
La commune d’Antananarivo, celle d’Andoharanofotsy et bien d’autres, grandes ou petites, sont aujourd’hui traversées par des tensions, notamment celles dirigées par des élus affiliés à l’ancien régime. Pour rappel, la loi 2014-020 relative aux ressources des CTD ??? prévoit que si une présidence de délégation spéciale est mise en place dans une commune, l’élection d’un nouveau maire doit se tenir dans les cent-vingt jours suivant la constatation de la vacance du poste. Toutefois, il est important de noter qu’aucune élection partielle ne peut être organisée si la vacance intervient dans les douze mois précédant la fin du mandat.
Ravo Andriantsalama





