Les employés de la Jirama menacent de lancer une nouvelle grève générale dès demain si leurs revendications ne reçoivent aucune réponse d’ici ce soir. Une réunion décisive entre les syndicats et le président de la République est prévue dans la soirée. En jeu: le maintien ou non des coupures qui pourraient toucher tout le pays.
La tension monte à la Jirama. Les employés de la société nationale d’approvisionnement en eau et électricité (Jirama), répartis sur tout le territoire, sont sur le point de relancer un mouvement de grève. Ce serait la deuxième de l’année, preuve que les difficultés structurelles de l’entreprise n’ont jamais été complètement réglées.
La semaine dernière, un premier entretien avait réuni le chef de l’État, le Colonel Michael Randrianirina, et les syndicats. Il avait été convenu que le mouvement pourrait reprendre en l’absence de concertation sur le nouveau statut de la Jirama et si le directeur général Ron Weis restait en poste. Ce soir, une nouvelle rencontre est prévue, elle sera déterminante pour la suite.
“La gestion a échoué”
Anmora Ratovomanarivo, président du syndicat des employés, estime que l’origine du problème est claire: la gouvernance de l’entreprise. « Nous demandons la révocation du directeur général ainsi que la révision du nouveau statut. Ces décisions viennent du précédent régime. La mauvaise gestion de la Jirama a contribué à la chute de ce gouvernement en raison des coupures incessantes. Cela montre que la gestion a échoué », souligne-t-il.
Une grève générale annonce-t-elle automatiquement des coupures d’eau et d’électricité dès demain? Pas forcément, répond le syndicat. Si la mobilisation est totale, les services essentiels pourraient se maintenir. Mais les employés appellent la population à rester solidaire, même en cas de perturbations, et à ne pas régler leurs factures pour accentuer la pression.
Selon nos informations, un audit sur la gestion du directeur général Ron Weis devrait être lancé cette semaine.
Ravo Andriantsalama





