Après une déclaration jugée ambiguë sur sa possible participation à la prochaine présidentielle, le président de la refondation, le colonel Mickael Randrianirina, tente d’apaiser les critiques et clarifie ses propos.
« C’est au peuple de décider si je mérite de me présenter à la prochaine élection présidentielle ou non. S’il estime que je le mérite, je le ferai, mais dans le cas contraire, je me désisterai. » Tels ont été les mots du président de la refondation, le colonel Mickael Randrianirina, dimanche dernier lors de son émission spéciale. Ces propos ont été largement relayés et commentés par l’opinion publique. Résultat : les critiques se multiplient depuis le début de la semaine. Pour certains, il est désormais clair que le colonel nourrit l’ambition de briguer un mandat électif. Pour d’autres, il n’aurait simplement pas choisi les mots adéquats.
Hier, lors de l’ouverture de la concertation chrétienne à Mandrimena, Andoharanofotsy, le chef de l’État a tenu à rectifier le tir. Selon lui : « Beaucoup d’interprétations ont circulé autour de ces propos. Mais lorsque j’ai parlé ce jour-là , il n’a jamais été question pour moi d’évoquer une éventuelle candidature. Ce que j’ai simplement voulu dire, c’est ceci : la voix du peuple est la voix de Dieu, et le peuple est souverain. C’était le sens de mon message, rien à voir avec une annonce ou non d’une candidature. »
Inapproprié
Cependant, plusieurs experts estiment que le moment n’est pas encore opportun pour évoquer une éventuelle course à la magistrature suprême. Selon eux, la priorité devrait être la tenue de la concertation nationale. Pour le politicien Serge Zafimahova « La situation actuelle exige du calme. Il n’est pas encore opportun d’entrer dans des discussions électorales ; ces questions devraient être abordées dans le cadre de la concertation nationale. »
Ce qui est certain, c’est que la concertation nationale, très attendue, doit se tenir dans moins de six mois, conformément à la présentation du programme de mise en œuvre de la politique générale de l’État faite mardi dernier à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo. Selon l’exécutif, c’est le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes (FFKM) qui pilotera ce dialogue.
Ravo Andriantsalama





