Madagascar accueille du 25 au 27 novembre, au Novotel Alarobia, le sommet régional de la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) consacré à la gestion des risques et des catastrophes. Une rencontre où l’anticipation devient le maître-mot. Le directeur général du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le général de division Gabriel Ramanantsoa, en précise les enjeux lors d’une conférence de presse à son bureau à Avaratr’Antanimora vendredi dernier.
Le sommet aurait dû se tenir lors de la précédente réunion de la SADC. Le calendrier trop serré avait entraîné son report. Madagascar assure aujourd’hui l’accueil, mais c’est l’Afrique du Sud qui pilote le programme et la coordination générale. Pour cause, le changement de cap au sommet de l’Etat malgache, ce qui a entrainé le retrait du pays à la présidence de la SADC après l’éviction de l’ancien président Andry Rajoelina. Le BNGRC, quant à lui, gère la logistique et met en valeur l’expérience malgache, déjà éprouvée par les cyclones et les intempéries de saison.
Les travaux pour ces trois jours se concentrent sur les actions anticipatoires, un chantier devenu prioritaire pour la région. Le DG du BNGRC explique que ces mesures visent à réduire l’impact des catastrophes avant même leur arrivée, en ciblant les zones les plus exposées.
Les objectifs sont clairs : améliorer la qualité des prévisions et du système d’alerte précoce, organiser plus efficacement les financements avec les partenaires, redéfinir le rôle de chaque acteur au moment clé ; avant, pendant et après la catastrophe ; et renforcer la coordination entre les États membres.
Avance
Pendant les trois jours, les délégations comparent leurs pratiques, identifient les faiblesses et cherchent une méthode commune. Pour Madagascar, l’enjeu est double : affiner son système d’alerte, mais aussi améliorer la rapidité de ses réponses d’urgence. Le DG estime que ce sommet permettra de consolider les outils existants, notamment les plans de contingence, qui nécessitent encore d’être mis à jour à tous les niveaux administratifs.
Madagascar dispose déjà d’une certaine avance dans la gestion des risques, mais le général Ramanantsoa reste prudent. Pour lui, cette rencontre est l’occasion d’ancrer une logique durable d’anticipation dans toute la région. Au final, ce sommet marque une étape importante qui est de passer d’une réaction contrainte à une préparation active. Une orientation qui pourrait donner à la SADC une longueur d’avance sur les catastrophes à venir.
Ravo Andriantsalama
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