Dans un palais des sports de Mahamasina incandescent, Madagascar a vécu une soirée historique en décrochant un double sacre lors de l’Africa Cup 3×3 2025. Les Ankoay, chez les hommes comme chez les dames, ont offert au pays deux finales suffocantes, deux victoires arrachées avec un courage hors norme et un sang-froid qui force le respect.
Les hommes, composé d’Elly, de Livio, d’Arnol et d’Anthony, ont dominé l’Égypte au terme d’un thriller épique conclu 21-20, décrochant ainsi une troisième couronne continentale. Portés par un public en transe, ils ont tour à tour été menés, revenus, tremblés, avant de renverser le match. Les dames, elles aussi opposées à l’Égypte, ont livré une bataille tout aussi intense. Le quatuor Sambatra,Toky, Sydonie, Christiane s’est imposé 17-16 dans un duel où chaque possession a compté. Avec un mental d’acier éprouvé dès les demi-finales contre le Kenya, les Malgaches ont conservé leur titre à domicile, confirmant que le basketball 3×3 malgache n’est plus une surprise : c’est une force établie.
Victoire à la dernière seconde
Au-delà du doublé, une même signature traverse les deux sacres : Madagascar gagne toujours dans les dernières secondes. Un money-time devenu territoire Ankoay, résultat d’une préparation millimétrée. « Toute notre préparation est pensée pour ça, avec des sparring partners, des situations spéciales, comment obtenir la victoire à la dernière seconde et comment la conserver. Et surtout, les gars n’ont jamais lâché mentalement », décrit Coach Deda, l’entraineur des deux équipes. La continuité du groupe fait le reste. « Notre avantage, c’est qu’on joue ensemble depuis longtemps. L’équipe n’a presque pas changé. On a l’expérience, et on est efficaces dans les moments décisifs », confie Elly Randriamampianina, meneur de l’équipe masculine. Les dames, portées par une nouvelle recrue rayonnante, livrent le même diagnostic. « Je suis vraiment très heureuse. Merci au staff, à la Fédération et au public pour leur soutien », témoigne Tokiniaina Sambatrarimiora, avant d’en révéler la clé : « Le secret, c’était la préparation, surtout physique. On savait qu’on était plus petites, moins grandes, alors on a mis le paquet là -dessus… mais aussi sur le technico-tactique. » Deux finales, deux victoires d’un point, deux fois contre l’Égypte : un scénario jumeau qui dit tout de l’identité de ces équipes. À force de travail, de continuité et d’un mental trempé dans l’acier, les Ankoay ont fait du finish leur marque déposée.
Ny Aina Andrianarisoa





