Aujourd’hui est célébrée la journée mondiale des compétences des jeunes sous le thème de « l’autonomisation des jeunes grâce à l’IA et aux compétences numériques ». Pour marquer l’événement, le ministère de la jeunesse et des sports organise un atelier de deux jours, au QG tanora Ankorondrano dans le but de renforcer les compétences des jeunes malgaches, qu’ils soient étudiants ou professionnels. Faliarisoa Rajaonarivelo, directeur de la jeunesse et du rayonnement international au sein du ministère a bien voulu répondre à nos questions sur le sujet.
Studio Sifaka : Quel est l’objectif de cette célébration ?
Faliarisoa Rajaonarivelo : L’objectif est de renforcer les compétences des jeunes Malgaches pour leur permettre de s’épanouir, de devenir autonomes et de contribuer activement au développement de Madagascar.
SS : Quel rôle joue le ministère pour pallier le manque de compétences des jeunes ?
FR : Le ministère s'engage à accompagner les jeunes pour qu'ils deviennent plus compétents et mieux armés face aux défis actuels. C’est tout le sens d’un événement comme celui-ci, qui propose des expositions, des conférences et des masterclass en lien direct avec le thème de cette année. Nous vivons désormais dans un monde entièrement numérique : la maîtrise des outils digitaux est désormais essentielle pour la réussite scolaire et professionnelle. D’où l’importance pour le ministère de marquer cette journée aux côtés de nos partenaires, qui partagent gratuitement leur expérience et leur expertise.
SS : Quelles sont les constats du ministère concernant les compétences des jeunes Malgaches ?
FR : Dans le cadre de la stratégie nationale 2024-2028 contre le déficit de compétences, une large consultation nationale et internationale a été menée. Elle a révélé des lacunes réelles qu’il faut combler pour mieux équiper notre jeunesse. C’est pourquoi nous travaillons main dans la main avec nos partenaires techniques et financiers pour renforcer ces compétences.
SS : Ces lacunes ont-elles déjà été identifiées ?
FR : Oui, grâce aux consultations, plusieurs insuffisances ont été listées. Nous pouvons citer, par exemple, le manque de maîtrise des langues, les difficultés à s'exprimer en public, ou encore un usage perfectible des nouvelles technologies. Chaque région a ses spécificités, et nous sommes actuellement en phase de finalisation des diagnostics.
SS : Comment le ministère perçoit-il l’usage de l’intelligence artificielle par les jeunes ?
FR : De manière générale, de plus en plus de jeunes, notamment en milieu urbain, utilisent déjà l’intelligence artificielle. L’un des objectifs des conférences et masterclass organisées ces deux jours est justement de former les jeunes à l’utilisation éclairée l’IA. L’enjeu est qu’ils sachent l’exploiter de manière positive et qu’ils développent, grâce aux compétences numériques, leur propre potentiel tout en contribuant au progrès du pays.
Propos recueillis par Ravo Andriantsalama