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Groupe Facebook - Mponina Ampitatafika, Fenoarivo, Alakamisy, Cur, Ambato sy ny manodidina.

Insécurité à Atsimondrano : Facebook comme outil d’alerte

Avec la crise Covid-19, en trois mois, le niveau de criminalité a connu une forte hausse dans le district d’Atsimondrano, notamment dans les communes d’Itaosy, Ampitatafika, Fenoarivo et Alakamisy. Pour y faire face, les habitants de ces communes ont trouvé un moyen plus « fluide et pratique » de faire passer des informations et des alertes : « les groupes Facebook ».

Outre la mise en place de la « police communautaire » ou « andrimasom-pokonolona », habitants et forces de l’ordre dans le district d’Atsimondrano utilisent désormais Facebook pour faire passer rapidement des informations. « Une solution qui a plus ou moins porté ses fruits », selon le chef de poste de la Brigade de Gendarmerie à Ambohimamory. En effet, cette stratégie de communication « assez inhabituelle » permet de donner l’alerte en temps réel, autant entre voisinage que vers la gendarmerie. Ainsi, au mois de mai, nombreuses tentatives de cambriolage dans le Fokontany d’Ambohimamory (Commune Itaosy) ont échoué.

Des groupes facebook par commune et quartiers

« Mponina Ampitatafika, Fenoarivo, Alakamisy, Cur, Ambato sy ny manodidina » par exemple, est un groupe Facebook créé en septembre 2019, suite à l’initiative des résidents. Comptant aujourd’hui plus de 3.000 membres, dont des gendarmes, ce groupe réunit des habitants des 5 communes bordant la RN1. Les informations et alertes partagés par les membres de ce groupe permettent aux gendarmes, d’une part, d’identifier les zones rouges dans ces communes. Par ailleurs, la plupart des habitants étant confinés chez eux, Facebook reste le moyen les plus efficace de rester connecté avec l’extérieur. 

Mais, il y a également des groupes Facebook rassemblant principalement des habitants d’un même quartier, Fokontany ou commune. « C’est devenu un impératif pour nous, et même que nous invitons nos éléments à rejoindre ces groupes sur Facebook afin de toujours être informés », affirme le responsable. C’est, entre autres, grâce aux informations partagées dans le groupe « Ambohimamory sy ny manodidina », totalisant 889 membres habitants dans le Fokontany d’Ambohimamory que la brigade de la Gendarmerie a pu réagir à temps face à des tentatives de cambriolage dans les zones rouges du Fokontany. 

A part les patrouilles et les descentes sur terrain, les forces de l’ordre travaillent aujourd’hui avec les chefs Fokontany pour organiser des « andrimasom-pokonolona ». Ces polices communautaires se regroupent principalement dans des zones stratégiques. Mais il est à noter que chacun est en alerte, tant en suivant les informations et publications sur les groupes Facebook qu’en se relayant les informations par téléphone.

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