COVID-19 : Tous ensemble face au virus

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Malgré les résultats mitigés du CVO, le gouvernement malgache mise toujours sur l’Artemisia.

Le Covid Organics en attendant l’essai clinique du troisième protocole

Le Covid Organics aurait dû être le produit qui aurait fait sortir Madagascar de l’ombre. Plus de deux mois après son lancement, le CVO peine à convaincre et l’explosion du nombre de cas dans la capitale ajoute de l’eau au moulin de ses détracteurs. Les regards se focalisent actuellement sur l’essai clinique du nouveau protocole sous forme injectable dont Madagascar est le promoteur.

Depuis que Toamasina et Antananarivo sont devenus, à tour de rôle, l’épicentre de cette pandémie, des questions se posent sur la réelle efficacité de la tisane pour soigner les malades de la covid-19. Les autorités continuent cependant de défendre la décoction à base d’Artemisia, à l’image de la Ministre de la Communication qui a avancé que l’une des raisons de l’explosion des cas à Antananarivo, c’est justement que peu de personnes ont pris le CVO ou ne l’ont pas pris correctement. L’exécutif a d’ailleurs lancé une deuxième distribution gratuite, cette fois, en ciblant principalement les quartiers les plus vulnérables de la capitale depuis hier.

Plusieurs pays en course

Malgré les statistiques actuelles, l’exécutif croit fermement en l’efficacité de l’Artemisia sur le virus. C’est, dans cet esprit, que Madagascar a annoncé le lancement de l’essai clinique d’un nouveau protocole associant de l’artésunate, un dérivé de l’artémisinine, et de la vitamine C à forte dose. Les membres du comité scientifique malgache ont insisté sur le fait que cet essai respecte le protocole de recherches scientifiques. Bien qu’il s’agisse de médicaments déjà existants, Madagascar est bien le promoteur de l’essai.

Le pays ne compte visiblement pas se laisser doubler dans cette course car plusieurs études s’intéressent actuellement à l’Artemisia annua, de l’Allemagne avec la société Max-Plank au Royaume-Uni et aux Etats-Unis avec l’UK Markey Cancer Center et l’Université du Kentucky entres autres. D’autres traitements sont également testés un peu partout dans le monde mais pour l’heure aucun ne sort réellement du lot. Il est à noter que Madagascar est le plus gros producteur d’Artemisia au monde.

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