COVID-19 : Tous ensemble face au virus

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La vente au micro-détail gagne du terrain depuis le confinement.

La vente au micro-détail, salvatrice

Les mesures de confinement imposées dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus ont attiré l’attention sur le cas des Malgaches qui vivent dans l’extrême pauvreté. Le commerce au détail s’adapte aux consommateurs qui achètent en quantité de plus en plus minimale.

Faire des provisions est un luxe que ne peuvent se permettre qu’une grande minorité des malgaches. La capacité de résilience de la population est éprouvée tous les jours depuis plusieurs années. Le confinement est un aléa de plus dans le combat au quotidien des ménages les plus pauvres des grandes villes qui vivent essentiellement de l’informel. Vendeur à la sauvette, lavandière, homme à tout faire, … les petits boulots riment souvent avec petites emplettes. Les marchés dans les quartiers poussent à l’extrême la possibilité de vendre en petite quantité.

Minimum vital

Pour pouvoir déjeuner, beaucoup de ménages limitent leurs achats, non pas par la quantité mais par l’argent disponible. Pour un déjeuner au strict minimum, un ménage avec deux enfants en bas âge peut se procurer un pot et demi de riz pour 750 ariary, 500 ariary de charbon, 300 ariary de brèdes, 200 ariary d’huile, 100 ariary de tomate, 100 ariary d’oignons. Dans cet exemple, le déjeuner coûterait alors 1.950 ariary.

Lors de la distribution de la première phase du Tosika Fameno, les autorités ont expliqué que la somme de 100.000 ariary a été fixée selon les dépenses minimales d’un ménage en un mois calculé par l’INSTAT (Institut National de la Statistique de Madagascar). Sur une base de 30 jours, cela représente un panier d’achat de 3.300 ariary par jour. Or, les dépenses ne concernent pas seulement l’alimentation. Il y a le loyer, l’éclairage et l’éducation des enfants, entre autres.

Dans un de ses rapports, la FAO a indiqué que la vente au micro-détail est un signe de la croissance de l’insécurité alimentaire. « Les consommateurs, qui se trouvent en insécurité alimentaire adoptent des stratégies de survie », souligne cette étude sur la sécurité alimentaire dans un pays.

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