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©Studio Sifaka
Les personnes en partance pour l'étranger.

A l’aéroport international d’Antananarivo quelques heures avant le dernier vol

Le Studio Sifaka est à l’aéroport international d’Ivato, la capitale de Madagascar pour tâter le terrain avant la fermeture du ciel malgache à tous les vols internationaux. Dès le parking de l’aéroport, l’ambiance est électrique et les personnes présentes sur les lieux sont en effervescence.

En s’approchant, des voix qui s’élèvent, des personnes qui s’énervent et les mots qui reviennent à plusieurs reprises sont : « il n’y a pas d’organisation… On n’a pas d’information ». De ce fait, les dernières personnes présentes à l’aéroport d’Antananarivo sont dans l’expectative et le doute plane sur leurs possibilités de prendre le dernier vol qui sortira d’Antananarivo. A savoir, le vol AF 935 d’Air France qui est prévu décoller de l’aéroport d’Ivato, au plus tard, à une heure du matin, heure malgache."

Dans la foulée, l’équipe a approché une famille de cinq personnes qui a séjourné à Nosy-Be et devrait repartir pour l’île de Mayotte. Frustrée, la mère de famille a affirmé qu’ils ont essayé depuis dimanche de trouver un vol pour retourner chez eux. Ils viennent tous les jours à l’aéroport pour s’informer de la situation, font parfois un détour par l’ambassade de France et sont en contact permanent avec toutes les agences des compagnies aériennes qui desservent les deux îles. Mais rien n’y fait, ils n’ont pas pu acheter un billet d’avion et ils risquent de rester pour un temps à Madagascar.  

Un peu plus loin, malgré l’énervement, un autre passager en partance de Paris nous a aussi confié sa mésaventure : « Dans le premier vol, il y avait cinq (05) places disponibles, on m’a dit qu’il fallait payer un supplément pour les avoir.  « Voilà, ce n’est pas tellement clair tout cela ! Ce n’est pas honnête ». Notre interlocuteur avait déjà acheté un billet pour le 26 mars. Comme la situation a évolué, il devait changer son billet. Or, la compagnie aérienne ne voulait rien entendre et avance qu’il n’y a plus de place." Dans l’expectative, notre interlocuteur ne baisse pas les bras et commence en même temps à perdre espoir : « … Cela, ce n’est pas normal. Je ne sais pas s’il y en aura ou pas mais là, je vais attendre le dernier vol à 19h50. Sinon, on sera obligé d’aller à l’hôtel… »

Ainsi, les chanceux ont pu prendre les vols de l’après-midi pour La Réunion, Maurice ou Mayotte et de l’autre côté de la vitre, on a aussi rencontré les voyageurs qui viennent de débarquer à Madagascar. Aux dernières nouvelles, tous les voyageurs qui sont rentrés au pays ont accepté sans condition les mesures préventives imposées par les autorités sanitaires malgaches. Il s’agit, en l’occurrence, de l’auto-confinement de quatorze jours avec transmission d’informations quotidiennes aux responsables. Toutefois, l’on annonce aussi que l’hôpital d’Anosiala – Ambohidratrimo et celui de Vontovorona ont atteint le nombre maximal de personnes à prendre en charge en quarantaine et désormais l’hôpital d’Andohatapenaka est aussi dédié au suivi systématique des personnes ayant voyagé hors de Madagascar.

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