Le ministère de la Santé publique confirme qu’un interne en huitième année de médecine et un médecin sont porteurs de la COVID 19. Ce sont les premiers soignants infectés à Madagascar.
Depuis le début de cette pandémie, le syndicat des paramédicaux a déjà tiré la sonnette d’alarme concernant le manque de matériel de protection individuelle mise à la disposition des soignants. Jusqu’ici, leur demande n’a pas été satisfaite. « On est les premiers à être en contact avec les patients qui arrivent dans les hôpitaux et dans les centres de santé de base. Pourtant, nous n’avons pas d’équipement de protection individuelle (EPI) », témoigne un interne en médecine sur les réseaux sociaux. Selon d’autres, les équipements à disposition ne répondent pas aux normes. Les tissus sont fins et ne filtrent pas les virus. Avec de tels équipements, le personnel médical peut attraper le virus et le transmettre à leurs proches et à d’autres patients non infectés.
Mardi dernier, l’association du personnel de santé luttant contre le coronavirus a sorti un communiqué martelant le besoin immédiat de ces EPI. Elle appelle l’Etat à définir des stratégies efficaces pour faire face à la pandémie, autour d’une table ronde avec les techniciens de santé.
L’arrivée d’une cargaison de l’OMS via un vol de solidarité de l’ONU pour Madagascar constitue une solution à cette demande. La cargaison comprend des masques, des EPI, des respirateurs et aussi une grande quantité de matériel médical donné par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et l’initiative de la Fondation Jack Ma pour faire reculer la progression de Covid-19 en Afrique. Le matériel sera donc distribué partout dans les régions, communique le ministère de la Santé publique.
