Hier, Christian Paul Andriamahavory et Didier Alban Razafindralambo ont prêté serment à la Cour Suprême d'Anosy. Le premier occupe désormais le poste de Procureur Général près la Cour Suprême (PGCS), tandis que le second est le nouveau Procureur Général près la Cour d’Appel (PGCA). Ces deux magistrats de premier grade sont entrés en fonction immédiatement après la cérémonie. Dans leurs allocutions respectives, ils ont tous deux insisté sur la nécessité de lutter contre la corruption au sein du système judiciaire et de restaurer la crédibilité de la justice auprès de la population. Pour atteindre cet objectif, ils ont souligné la nécessité de combattre les rabatteurs, considérés comme une des principales sources de corruption dans les cours et tribunaux.
À l'issue de son installation, le PGCA a mis l'accent sur le règlement des litiges fonciers. Selon ses propos, « une brigade spécialisée a d’ores et déjà été mise en place pour traiter les plaintes relatives à la corruption dans les affaires foncières. Nous travaillons en étroite collaboration avec les responsables, en recensant les cas et en adoptant les mesures appropriées. »
Pour Christian Paul Andriamahavory, la priorité sera d’accélérer le traitement des affaires en cours et d’améliorer la qualité du service rendu par la justice. Il a également appelé ses collaborateurs de la Cour à unir leurs efforts pour le bien de la justice. Quant au Procureur Général de la Cour d’Appel, il s'est déclaré prêt à redorer l'image de la justice afin de reconquérir la confiance du public. Il a également préconisé une politique pénale plus rigoureuse dans la perspective d’un renouveau de la justice.
Concernant cette politique pénale, Didier Alban Razafindralambo a annoncé des solutions à la surpopulation carcérale qui affecte la majorité des prisons du pays. Selon lui, la meilleure approche consiste à se référer au ratio condamnés/prévenus prévu par la politique pénale actuelle. Cependant, l’objectif fixé, qui est de ramener ce ratio à 70/30, représente un défi considérable. Les chiffres en témoignent, puisqu'il a été affirmé lors de l’audience solennelle de rentrée judiciaire 2025, que l’année dernière, 59 % des personnes détenues dans les prisons avaient été jugées.
Ravo Andriantsalama