COVID-19 : Tous ensemble face au virus

Articles

©Wikimedia
Une distillerie clandestine de rhum artisanal malgache.

Vers une légalisation du toaka gasy

72 députés étaient présents durant la session d’hier, au Centre de Conférence Internationale d’Ivato. Ils ont voté à l’unanimité en faveur de la proposition de loi relative à la production et la commercialisation du toaka gasy, le rhum artisanal malgache.

Ce n’est pas la première fois que le débat sur ce breuvage local figure à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale. Selon le Vice-président, Jean Brunelle Razafintsiandraofa, qui est à l’origine de cette proposition de loi, « c’est le lobby des importateurs de whisky qui a fait en sorte de bloquer son adoption jusqu’à hier. »

Les OSC non consultées

Les Organisation de la société civile disent ne pas être au courant du contenu de cette proposition de loi. Haja Ramamonjisoa de l’ONG NY SAHY et membre du comité national de lutte contre l’alcool affirme qu’il n’a pas encore le texte en main alors qu’on leur avait promis une consultation.

Il en est de même pour Fabien Privat de l’ONG Tolotsoa. Par contre, ce dernier n’estime pas obligatoire de consulter la société civile à condition que les députés aient déjà consulté ceux qui les ont élus. Concernant l’effet que pourrait avoir cette adoption de loi sur le commerce de toaka gasy au noir et la corruption, Fabien Privat explique que, comme pour toutes les lois qu’on a eues jusqu’à présent, il y aura toujours des infractions. Lorsqu’on opte pour la légalisation d’un produit, il y a toujours une somme d’argent en jeu, qu’on l’appelle ristourne, impôt ou autres. « Parfois, les gens évitent cela et c’est ce qui provoque la corruption. Lorsque les papiers des producteurs, des transporteurs ou des commerçants ne sont pas en règle, ils vont chercher des voies illégales. Toutefois, je pense que cette légalisation est bénéfique pour les producteurs et les commerçants de toaka gasy », conclut ce responsable.

C’est une victoire pour les défenseurs de cette légalisation du toaka gasy et pour l’économie locale des principales régions productrices dont la Haute Matsiatra et l’Amoron’i Mania.

Pour en savoir plus sur nos activités
M'inscrire à la newsletter