Des marchands de vêtements de confection sillonnent les routes nationales au gré des marchés hebdomadaires.
Vendredi, c’est jour de marché à Arivonimamo. La place du marché situé au cœur du centre administratif de la ville grouille de gens qui déambulent entre les étals éphémères. Sur le sol ou accrochés un peu partout, des vêtements de toutes les couleurs font de l’œil aux passants. « C’est combien le short pour enfant », demande une mère de famille avec son fils. « 1500 ariary », répond la vendeuse, une femme dans la cinquantaine avancée. Cette dernière n’habite pas Arivonimamo. C’est une tananarivienne qui fait le tour des marchés sur les routes vers le moyen ouest. « Mercredi, je suis au marché d’Imerintsiatosika, jeudi, je suis à Alakamisy et vendredi je suis donc à Arivonimamo. Avant, j’allais jusqu’à Analavory et Soavaninandriana mais j’en ai plus la force », indique-t-elle.
L’ogre « friperie »
Les marchandises qu’elle vend, elle les achète à d’autres lève-tôt de la capitale qui investissent généralement les trottoirs, de Behoririka à Andravoahangy, tous les jours à l’aube. La zone est un haut lieu du négoce de vêtements confectionnés par des artisans. Tous les matins, avant que la circulation ne prenne pleinement ses droits, ils sont des dizaines à proposer leurs produits généralement des T-shirts, des shorts, des robes et des vêtements pour bébé. Les clients achètent donc surtout en gros. Comme notre interlocutrice, de nombreux revendeurs s’approvisionnent à Andravoahangy pour ensuite sillonner les villes sur les routes nationales qui partent d’Antananarivo.
C’est tout un petit monde qui vit autour de la confection de vêtements et ce malgré l’ogre « friperie ». Même si les vêtements proposés par les artisans sont bon marché, il leur est difficile de rivaliser face aux secondes, troisièmes mains. Les friperies sont d’ailleurs visibles dans le marché d’Arivonimamo et même dans les hameaux à quelques kilomètres de la route nationale.
Tolotra Andrianalizah