Animée par sa passion pour la musique et la danse, devenir Djette a été une évidence pour Nirina, alias Djette Ni-Keys.
Évoluant au sein d’une famille mélomane et également membre d’une chorale, Ni-Keys se passionne depuis toute petite pour la musique. Au fil des années, en côtoyant des DJ, elle a fini par apprendre en mode autodidacte avec l’aide de ses amis le DJaying pour finalement se lancer en tant que DJette en 2010. Aujourd’hui, sa passion est devenue à la fois son passe-temps et son deuxième travail.
Autodidacte
« J’ai appris le DJaying principalement en regardant mes amis DJ en train de faire leurs mix dans les soirées ou lors d’évènements. Il leur est également arrivé de me suggérer de prendre les manettes et d’essayer, et finalement c’était une chose assez évidente avec la passion, je dois dire. »
En 10 ans, DJette Ni-Keys a fait un bon bout de chemin : entre les animations de soirées dans les clubs, les évènements publics ou privés, elle se projette désormais dans la chanson. « J’ai déjà 3 opus à mon actif, mais je ne me sens pas encore prête à les sortir. J’ai également travaillé avec des amis, dont Kara DJ qui ont demandé à ce que je chante leurs œuvres. »
Bien que le Djaying puisse réellement contribuer à vivre, dans son cas, Ni-Keys a préféré en faire un passe-temps.
Un monde d’hommes ?
« Au départ, ma mère tout comme certaines personnes de la famille n’étaient pas du tout d’accord avec le fait que je devienne DJette. Pour eux, comme pour de nombreuses personnes, il s’agit d’un monde d’hommes, de fêtards et d’alcooliques ». Mais pour Ni-Keys, cette affirmation est un stéréotype qu’il fallait briser.
« Au fur et à mesure, ma mère a finalement compris qu’il s’agissait d’une passion, et plus encore je ne fume pas et je ne bois pas. Puis, la famille a également apporté son appui et son soutien », explique-t-elle, poursuivant que cela n’exclut pas le fait que d’autres personnes garderont toujours cette vision négative par rapport à une DJette. « Ce n’est pas pour autant que cela devrait m’atteindre, je reste comme je suis », lance-t-elle. Par ailleurs, le fait d’évoluer dans un monde d’hommes lui a permis de se démarquer, « cela étonne certains, mais par la suite, cela ouvre à plus d’opportunités du type collaborations ». Sa toute dernière collaboration avec Arione Joy a donné naissance à la chanson « Tsy Foiko ».
« Ce qui m’a juste fait peur au début, c’était les hommes plutôt saouls qui me harcelaient, mais maintenant, je ne fais plus d’animation sans être accompagnée de gardes du corps », indique-t-elle en riant.