Imiangaly Randrianomanana est une jeune femme qui se démarque, à première vue, par sa crinière un peu sauvage. Sa voix, qui nous berce à travers ses chansons, se marie très bien avec le son de la guitare basse de son époux, Rolf Razafindrakoto. Cette voix douce mais énergique, qui transperce l’âme, reflète parfaitement sa personnalité.
Dans la vie de tous les jours, à part être chanteuse, compositrice et organisatrice de manifestations culturelles, elle est inspectrice des impôts et mère. Pour être dans la peau de tous ces personnages, il faut juste savoir s’organiser et se ménager, s’exprime-t-elle.
Engagée et sincère
Sa sœur de cœur, Joey Aresoa, une artiste multidisciplinaire, a vu une sincérité en Imiangaly, dès leur première rencontre. Joey Aresoa ne voit pas de différences entre la personne et l’artiste, cela grâce à cette sincérité, nous a-t-elle avoué. Cette sincérité se voit également à travers ses engagements, ses propos et ses combats pour les femmes blacks et nappy.
Les deux jeunes femmes partagent les mêmes visions du monde. Ayant les mêmes aspirations, elles ont été réunies sur la même scène durant Nirvan’art en 2016. Cet événement a mis à l’honneur les femmes dans toute leur splendeur à travers l’art. Et c’est justement à ce moment précis que leur grande amitié a vu le jour. Leurs plus grands moments, elles les partagent autour d’un verre de vin où des projets artistiques naissent à tout hasard.
Arbre de vie en tatouage
Aux yeux de son agent, qui travaille avec elle fréquemment, l’artiste est bien différente de la personne de tous les jours. En effet, Ricardo, l’agent, travaille avec une artiste perfectionniste. D’après lui, Imiangaly est très exigeante dans son travail artistique. Mais d’un côté, Ricardo perçoit aussi la femme, la mère, qu’est Imiangaly dans son quotidien. Oui, Imiangaly est la maman d’une Meggy-Ann. Sa fille est une version miniature d’elle étant donné que ce prénom « Meggy-Ann » est une version retouchée de « Imiangaly », en consonance. Cela marque bien la créativité artistique de la jeune femme, et de son mari. Au bureau, ses collègues savent très bien faire la différence entre l’inspecteur et l’artiste. Il faut juste se comporter le plus naturellement possible affirme-t-elle.
La vie est sacrée pour Imiangaly, elle marque son respect pour la vie et pour la mort à travers un arbre de vie tatoué derrière son épaule droite. Ce tatouage caractérise l’anniversaire de sa fille et à la fois l’enterrement de son père, qui a eu lieu un même jour. C’est le cycle de la vie, nous déclare-t-elle. Et au bout de cette histoire, l’album « Mozikako » (Ma Musique) est apparu.
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