Les manifestants n’ont pas été en mesure de passer les barrages des forces de l’ordre.
Imprenable. Après plusieurs tentatives préparées et menées depuis plus d’un mois, le collectif des candidats a été incapable de marcher sur l’emblématique Place du 13 mai. Ce 11 novembre en est une illustration. La violence est certes montée d’un cran chez les manifestants mais cela n’a pas été suffisant pour déstabiliser des forces de l’ordre bien organisées.
Le collectif des candidats avait compté sur les échauffourées de mercredi pour galvaniser ses partisans. Les discours étaient résolument offensifs cette semaine. Les appels à une manifestation énorme se sont multipliés. La réalité en sera tout autre. Il faut dire que depuis le début des manifestations, jamais les partisans du collectif n’ont pu aller plus loin que Behoririka, Antanimena ou encore Ambohidahy.
Projectiles
Ce samedi pourtant, les manifestants sont descendus dans la rue le couteau entre les dents avec une envie certaine d’en découdre avec les forces de l’ordre. Ils sont d’ailleurs les premiers à ouvrir les hostilités en lançant des pierres et autres projectiles parfois à l’aide de fronde. Imperturbables, et conscients de leur force, les éléments de l’EMMO-Nat (Etat-major mixte opérationnel national) ont réussi à chaque fois à disperser la foule que ce soit à Behoririka, Andravoahangy, Ankadifotsy et Tsizotafo.
Le préfet de police d’Antananarivo Angelo Ravelonarivo rapporte toutefois que quatre éléments des forces ont été blessés. En face, la Croix rouge a pris en charge dix personnes dont une partie d’entre eux souffert de problèmes respiratoires. Onze manifestants ont par ailleurs été arrêtés selon le préfet qui indique que la sécurité sera renforcée jusqu’à la fin des élections.
Tolotra Andrianalizah