Le Conseil du Gouvernement a validé hier les textes relatifs à l’organisation des élections sénatoriales. Le scrutin se tiendra le 11 décembre 2025, date proposée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et confirmée début septembre par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).
Conformément à la loi, les grands électeurs, composés des maires et des conseillers municipaux élus fin 2024, seront convoqués trois mois avant le vote. En l’absence d’élus régionaux et provinciaux, ce sont donc exclusivement les représentants communaux qui constitueront le collège électoral. Le Sénat malgache est composé de 18 membres : 12 élus au suffrage indirect, à raison de deux par province, et 6 désignés par le Président de la République. Le rôle des sénateurs est notamment d’assurer la représentation territoriale, de participer à l’examen des lois et de veiller à l’équilibre institutionnel aux côtés de l’Assemblée nationale.
La HCC a par ailleurs tenu à préciser que, même si la date du scrutin se situe au-delà de la saison sèche initialement prévue par la loi électorale, le choix du 11 décembre demeure conforme. Cette décision vise à garantir la continuité du mandat des sénateurs et à assurer une transition institutionnelle sans vide juridique. Ces élections interviennent dans un contexte particulier. Après plusieurs réformes électorales et l’absence d’élus régionaux et provinciaux, le processus de désignation des membres du Sénat repose encore largement sur les communes. Ce scrutin de 2025 constituera ainsi un nouveau test pour la CENI et pour l’organisation du système électoral malgache, dans un climat où la représentativité des institutions fait régulièrement débat.
En validant la date proposée par la CENI, le gouvernement marque une étape décisive vers la préparation de ce rendez-vous politique. Les prochains mois seront consacrés à la logistique électorale, à la convocation officielle des électeurs indirects et aux dépôts de candidatures. Les formations politiques, elles, commencent déjà à affûter leurs stratégies en vue de cette échéance, qui, bien que moins médiatisée que les présidentielles ou les législatives, n’en reste pas moins un moment important de la vie institutionnelle du pays.
Ravo Andriantsalama