Il y a encore quelques années, les drogues injectables étaient plus un mythe de film qu’autre chose à Madagascar car inaccessibles. Ce n’est visiblement plus le cas.
Des doses à partir de 2 500 ariary. « C’est quand même dingue. Il fallait avoir entre 120 000 et 200 000 ariary pour avoir une quantité d’héroïne. Avant, la consommation était réservée aux riches. Maintenant, des gens les vendent par petite dose », confie un fonctionnaire de la police. Pour lui, ce n’est pas un hasard si la prise de drogue injectable s’est démocratisée ces derniers temps. Ce nouveau mal guette ainsi les jeunes surtout ceux des quartiers défavorisés de la capitale. Des saisies ont d’ailleurs été effectuées au cœur d’un ces quartiers.
Pour Haja Ramamonjisoa de l’association Ny Sahy qui Å“uvre dans la lutte contre la drogue, l’origine de ce phénomène pour cette couche de la population est le manque d’activité avec en première ligne le chômage. « Les jeunes ont beaucoup de temps libre. Cela commence par les flâneries en groupe », avance-t-il. Il attire l’attention sur la pléthore de drogue à la disposition des jeunes, des solvants à l’héroïne donc. « Il y en a pour toutes les bourses », déplore-t-il. Pour ce militant, la prise de drogue en général est un réel problème de société pour le pays. Dans ce sens, il ne comprend pas la classification « drogue dure » et « drogue douce ». « Pour nous, une drogue est une drogue ». La classification adoptée par l’association comprend trois groupes : les stimulants, les sédatifs et les perturbateurs. L’héroïne se trouve dans la classe des sédatifs.  Â
Réseau
Jusqu’ici, l’origine de cette drogue qui commence à inonder les quartiers est encore inconnue. Notre source auprès de la police indique qu’elle peut être composée sur place avec des produits importés. « C’est forcément un réseau. Il y a toujours un réseau derrière ce genre de chose », nous confie la source. En attendant, l’association Ny Sahy agit sur la demande à travers la prévention.
Il est à rappeler que les drogues injectables comme l’héroïne ont un fort pouvoir addictif. D’après Haja Ramamonjisoa, cela peut entrainer les consommateurs à perpétrer des vols pour avoir leur dose régulière.
Tolotra Andrianalizah
Le jardin d’Ambohijatovo commence à ouvrir ses portes. Une occasion de s’intéresser aux espaces verts de la capitale, poumons d’une ville asphyxiée par la pollution mais pas que …
Ce fut l’évènement du weekend à Antananarivo. Le jardin botanique d’Ambohijatovo a accueilli ses premiers visiteurs samedi et dimanche. La population de la capitale a pu avoir un avant-gout des nouveaux aménagements apportés par la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) dans ce lieu historique. Avant-gout car les travaux ne sont pas encore entièrement terminés. C’est la raison pour laquelle le jardin ne sera encore ouvert que les weekends. « Nous prévoyons une ouverture totale d’ici mi-2022, lance Sandrina Randriamananjara directeur de l’urbanisme de la CUA. Nous sommes en train de terminer les travaux notamment sur les aires de jeux, les équipements sportifs et les blocs sanitaires ».
Comme Ambohijatovo, le jardin d’Anosy a également ouvert ses portes le weekend dernier. Ils font parties des nombreux espaces verts gérés par la ville. En plus des jardins, ces espaces verts comprennent les ronds point, les îlots mais également les talus sur les digues ou encore à Ambohijatovo. « En plus d’embellir la ville, les espaces verts ont un rôle de protection contre l’érosion et l’inondation. En résumé, ils revêtent plusieurs intérêt pour la ville », indique Sandrina Randriamananjara. Elle fait savoir que l’entretien de ces espaces coute à la commune entre 80 et 100 millions d’ariary par an.
Bien commun
Plusieurs jardins de la ville ne sont pas pour le moment ouverts au public. C’est le cas entre autres de celui de l’avenue de l’Indépendance. D’après le directeur de l’urbanisme, cela est dû à un manque de ressources humaines pour la sécurisation et l’entretien de ces lieux. « C’est pour cela qu’on ne peut pas ouvrir tous les espaces verts en même temps. On ouvre petit à petit. On attend de mettre en place un programme pour cela », explique-t-elle. Sandrina Randriamananjara d’ajouter qu’il y a des espaces qui sont gérés en partenariat avec le secteur privé comme c’est le cas à Ampefiloha avec la CNaPS et Fiaro.
Quoi qu’il en soit, il convient de souligner que la protection de ces espaces n’est pas anodine dans la mesure où le Tananarivien ne s’est pas illustré ces derniers temps par sa notion du respect du bien commun. Le vol des panneaux sur les lampadaires solaires et même des couvercles d’égout l’atteste. Mais pas que. Si ces méfaits peuvent être expliqués par la pauvreté, difficile de justifier l’arrachage des photos placardées sur les murs du marché Pochard fin 2021. Des photos dont parmi les auteurs figure Rijasolo dernièrement primé par le World Press Photo.
Tolotra Andrianalizah
Les enfants de la rue sont considérés comme enfants vulnérables. Ils sont beaucoup plus exposés aux dangers, comme le montre une étude effectuée par PFSCE, une plateforme militant pour les droits des enfants : 5 enfants de rue sur 117 sont victimes de viol et d’harcèlement sexuel, rapporte Adèle Ramamojisoa.
Les parents seuls ne peuvent pas assurer l’accès aux droits fondamentaux, comme le droit à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, à la protection. L’Etat a un rôle à jouer ainsi que la société. Mais cela demande aussi de la volonté de la part des enfants et de leurs parents, à accepter le changement.
Tsy voaresaka matetika kanefa anisan’ny tokony omen-danja ny zon’ireny ankizy eny amin’ny lalana ireny. Voasokajy ho an’isan’ny marefo ireny ankizy ireny satria betsaka kokoa ny loza mety hahazo azy sy ny endrika tsy fanajana ny zony : zo hanana trano fonenana, ho salama, hianatra sns. Araka ny tatitra nataon’ny fikambanana PFSCE izay vovonana miaro ny zon’ny ankizy, dia 5 tamin’ireo 117 nanaovana fanadihadiana no niharan’ny fanolanana sy herisetra ara-nofo.
Maro ny antony mahatonga ny zon’izy ireny tsy voahaja, mety ilay ankizy mihitsy no tsy te hisitraka ny zony noho ny tahotra sy ny teritery, mety ho avy amin’ny ray aman-dreniny sy ny fiaraha-monina misy azy ihany koa anefa ary indrindra noho ny tsy fahampian’ny fanentanana na fanomezana lalà na ho fiarovana an’izay zo izay.
Reportage
L’inventaire biologique consiste à recenser les animaux et végétaux afin d’évaluer la qualité florale et faunique de la biodiversité. L’inventaire permet par la suite de prendre les décisions utiles pour la préservation des richesses naturelles. Comme la détermination d’une aire protégée, l’interdiction de l’exploitation etc. C’est après un inventaire des lémuriens que les scientifiques ont pu annoncer l’existence de 105 variétés à Madagascar dont 95% d’entre eux sont menacés. Tous les animaux dans une aire protégée sont généralement comptés tels que les micros mammifères, les insectes, les reptiles etc. afin d’estimer le fonctionnement de la chaine alimentaire. On prend en compte également les végétaux surtout ceux endémiques.
Interview
Le reboisement doit prendre en compte trois conditions : le climat, la précipitation et le type de sol. En général, les plantes introduites comme l’eucalyptus, le pin, les acacias poussent facilement partout mais envahissent les plantes autochtones. Marrino Rakotoarisoa, un botaniste nous explique ce fait et nous cite quelques plantes idéales pour les types de sol.
Astuce Jardinage
Les plantes idéales pour chaque type de sol.
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Fanadihadihana
Ny fanisana biolojika dia natao hamantarana ny isa sy ny karazan’ireo biby sy zava maniry ao anaty ala ahalalana ny toetry ny ala, ny rohivoahary ary ny fahasalaman’ny natiora. Ny fanisana no ahafahana mandray fahapaha-kevitra momba ilay ala. Toy ny hoe mila tantanina sa mila arovana sa azo trandrahina aloha sy ny sisa. Ohatra : vokatry ny fanisana varika no ahitana karazana varika vaovao. Nahitana ihany koa fa misy karazany 105 ny varika eto Madagasikara ary ny 95 isan-jato no ahiana ho lany tamingana. Isaina ihany koa ny biby madinika mampinono hamantarana ny hamaroany satria mifampiankina ny biby noho izy ireo mifampihinana. Isaina kosa ny zava-maniry hamantarana ny isan’ny hazo mbola misy eto Madagasikara.
Interview
Miankina amin’ny karazan-tany, ny hafanana, ny toetr’andro ary ny rotsak’orana ny karazan-kazo tokony volena. Misy karazan-kazo maniry na aiza na aiza dia ireo hazo nampidirina toy ny kininina, kesika ary Accacia saingy mitroka rano be izy ireo no sady manimba ny hazo zanatany. Ireo hazo zana tany kosa dia mila mijery ny Faritra mety aminy manokana eto Madagasikara.
Torohevitra
Ireo karazan-javamaniry mifanaraka amin’ny toe-tany ao an-jaridaina.
Les parents sont encouragés à faire vacciner leurs enfants et à leur donner de la vitamine A. La vitamine A renforce l'immunité des enfants, explique le Dr Helene Raharivahoaka. Le corps est plus résistant aux maladies. La vitamine A doit être prise entre six mois à 4 ans et demi. Le lait maternel contient également de la vitamine A. Les aliments de couleur jaune, comme les carottes, les lentilles, les papayes, contiennent aussi de la vitamine A. En plus des fruits, les brèdes, les patates douces et les foies renferment également de la vitamine A.
Les autorités ont lancé une campagne vaccinale pour augmenter le taux de vaccination contre le covid-19 entre le 23 et fin mars dans la région de Bongolava. Selon Rasazy Justine Nirina, responsable de la vaccination dans le district de Tsiroanomandidy, 8 centres de santé sont concernés par cette campagne. Cependant, les vaccinations régulières se poursuivent dans les  centres de santé habituels. Le taux de vaccination dans le district est à 4% jusqu'à présent, a indiqué la responsable.
Entanina ireo ray aman-dreny hanao vaksiny ny zaza sy hanome azy vitamina A. Mampitombo ny hery fiarovan’ny ankizy manoloana aretina maro ny vitamina A hoy ny Dokotera Raharivahoaka Helène. Matanjaka kokoa ny toe-batana miatrika ireo aretina mety hahavoa azy. Eo amin’ny enim-bolana hatramin’ny 4 taona sy tapany eo no tokony hihinana izay vitamina A izay. Misy vitamina A ihany koa ny nonon-dreny. Ireo sakafo miloko mavo ireny, tahaka ny karaoty, akondo, papay, ihany koa dia ahitana izay vitamina A izay. Ankoatra ireo voankazo, ny anana isan-karazany, ny voamanga, ny ati-kena dia ao anatin’izay daholo.
Nanao ezaka ny tompon’andraikitra hampiakarana ny tahan’ny fanaovana vaksiny miady amin’ny covid-19 teo anelanelan’ny 23 martsa sy 30 martsa tao amin’ny faritra Bongolava. Araka ny nambaran’ny Rasazy Justine Nirina, tompon’andraikitry ny vaksiny eo amin’ny distrikan’i Tsiroanomandidy, miisa 8 ireo tobim-pahasalamana nanaovana izay ezaka izay. Mitohy hatrany anefa ny fanaovam-bakisiny mahazatra eny anivon’ny tobim-pahasalamana ambiny. Mbola eo amin’ny 4% ny taham-pahavitrihana eo amin'ny distrika hatreto hoy hatrany ny tompon’andraikitra.
Le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation tente un nouveau plafonnement des prix pour lutter contre la hausse des produits de premières nécessités. Firt de la loi 2018-020, le ministre se veut plus ferme pour les trois prochains mois.Â
Loi 2018-020. Le ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation Edgard Razafindravahy confirme ce jour le plafonnement des prix des produits de premières nécessités. Sont concernés le riz importé, l’huile, le sucre, la farine et le ciment. D’après lui, le plafonnement a été obtenu après d’âpres discussions avec les opérateurs dont notamment les importateurs.
Concrètement, le gouvernement entend encadrer les bénéfices des opérateurs suivant la loi 2018-020 portant refonte de la loi sur la concurrence. Dans son article 2, ladite loi indique qu’un décret pris en Conseil du gouvernement peut apporter des restrictions à la liberté générale des prix. Une telle mesure est motivée par « une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé » et ne peut excéder six mois. Les difficultés actuelles dans l’approvisionnement sur les marchés internationaux ont donc poussé l’Etat à adopter cette mesure exceptionnelle.
Riz local épargné
Le gouvernement prévoit ainsi de plafonner dans un premier temps les prix pendant trois mois. Pour le riz, le ministre précise que seul le riz importé (25% de brisure) est concerné. Les opérateurs dans le secteur du riz local sont libres de fixer leur prix. Edgard Razafindravahy de rappeler que le riz local devrait inonder le marché local dans les prochaines semaines.
Les consommateurs sont perplexes quant à cette nouvelle décision dans la mesure où les précédentes se sont soldées par un échec dans leur application. Le ministre assure toutefois que pour celle-ci, le gouvernement ne tolèrera aucun écart de la part des opérateurs. « Nous nous sommes convenus d’un accord », lance Edgard Razafindravahy devant la presse qui souligne un élan patriotique des opérateurs. Il ajoute que les consommateurs sont invités à rapporter auprès des agents du ministère tout dépassement des plafonds.
Tolotra Andrianalizah