Deuxième cyclone en moins de deux semaines. Alors que la partie sud-est du pays ne s’est pas encore relevée des dégâts de Batsirai, les habitants et les autorités locales se préparent à l’entrée d’Emnati qui devrait toucher terre cet après-midi.
« Les gens affluent dans les sites d’hébergement », lance la responsable de l’équipe technique du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) à Manakara. « Nous avons actuellement une vingtaine de sites d’hébergement. D’autres devraient être ouverts dans les heures qui viennent », indique-t-elle. Manakara est sur le pied de guerre à quelques heures de l’arrivée d’Emnati. D’après notre interlocutrice, les habitants sont prêts à affronter le passage du cyclone malgré ce qu’ils ont vécu quelques jours plus tôt.
Même constat de la part d’une responsable de la Région Vatovavay. « Les gens ne sont pas abattus. On peut même dire qu’ils ont un bon moral », lance cette dernière, jointe au téléphone. Elle était en train de distribuer des repas chauds dans un site d’hébergement à Manajary au moment de l’appel. D’après elle, les vivres pour les sinistrés constituent le principal problème dans les sites d’hébergement. « Nous évaluons les vivres disponibles pour deux jours », indique-t-elle en ajoutant que l’eau aussi pose problème. « On doit faire bouillir l’eau actuellement pour la rendre potable ». La responsable de l’équipe du BNGRC confirme. « Les repas chauds à distribuer aux sinistrés risquent de poser problème. Il en est de même pour l’eau potable dans les sites », souligne-t-elle.
D’après le dernier bulletin de la météo, l’œil du cyclone Emnati a été localisé à 172 km à l’est de Mahanoro. Il présente des vents qui soufflent à 140 km/h avec des rafales pouvant atteindre 195km/h. Il devrait toucher terre entre Nosy Varika et Vohipeno. Le BNGRC estime à 274 290 le nombre de sinistrés. Six équipes techniques ont été déployées à Brickaville, Mahanoro, Manakara, Mananjary, Farafangana et à Morombe pour coordonner la préparation et les réponses d’urgence.
Tolotra Andrianalizah
Nombreuses sont les hypothèses sur les origines de la COVID-19. Certains disent que le virus proviendrait d’une fuite de laboratoire, d’autres pensent qu’il vient d’un animal vivant comme le pangolin ou la chauve-souris.
Un article publié dans la revue scientifique Science en novembre 2021 contredise ces deux hypothèses. L’article démontre que le premier cas connu de cette maladie était en réalité une vendeuse dans un marché de chiens à Wuhan. Après de nombreuses recherches dans plusieurs hôpitaux de la région, le virologue, auteur de l’article, affirme alors l’origine de la pandémie via un animal vivant du marché. Mais ces animaux ne seraient que des hôtes intermédiaires.
En parallèle, l’Institut Pasteur dévoile les résultats de ses recherches après avoir étudiés 645 chauves-souris des grottes du Laos. Il avance trois hypothèses dans le magazine HuffPost : soit il existe de nombreux coronavirus qui incubent dans les chauves-souris en Asie qui n’ont pas encore été découverts, soit un de ces coronavirus a acquis la bonne mutation en circulant silencieusement chez l’homme ou un autre animal terrestre, soit c’est une acquisition qui a eu lieu en laboratoire. D’après lui, le Pangolin n’est plus l’animal porteur du virus mais seulement un intermédiaire possible infectée par des chauves-souris.
Avy aiza marina moa ny tsimokaretin’ny COVID-19 ?
Maro ireo fiheverana ny mety ho fiavian’ny COVID-19. Ao ireo milaza fa avy amina laboratoara ny tsimokaretina, ao indray ireo mieritreritra fa avy amin’ny ramanavy na avy amin’ilay antsoina hoe « pangolin » ny coronavirus.
Tamin’ny novambra 2021, tao anatin’ilay gazetiboky siantifika Science, no nahitana lahatsoratra mitsipaka ny petrakevitra hoe « avy any amina laboratoara ny tsimokaretina” . Voalaza tao fa ny tranga voalohany tamin’ny COVID-19 dia hita tamina mpivarotra iray tao amin’ny tsenan’aliaka tao Wuhan. Taorian’ny fikarohana maro tamina hopitaly manodidina, dia hita fa avy amina alika tao amin’ity tsena ity ny COVID-19. Mbola biby mpanelanelana fotsiny anefa ireo alika fa tsy tena ilay mpitondra ny tsimokaretina.
Tamin’ny septambra 2021 kosa, namoaka valim-pikarohana ny Institut pasteur rehefa nandinika ramanavy miisa 645 avy ao amin’ny lagrotin’ny Laos. Nanambara petra-kevitra 3 izy ireo tao anatin’ilay gazetiboky HuffPost : na misy coronavirus maro any anatin’ireny ramanavy ao Asie ireny ka mbola tsy hita, na nisoko mangina tany anaty vatan’olombelona na biby hafa tany izy io ary niova endrika tao, na avy any amina laboratoara. Araka ny nambarany ihany, tsy ny Pangolin no fototry ny coronavirus fa mety nifindra tany tamin’ny alalan’ny ramanavy ny aretina.
Reportage : Une équipe de spécialistes en zoologie américains et malgaches a révélé qu’environ 28 000 animaux sauvages, en tout genre, sont en captivité à Madagascar, entre 2004 et 2010. Face à la destruction de leurs habitats naturels, les animaux sauvages viennent à se rendre dans les zones agricoles pour se nourrir. Situation qui les expose au braconnage et au danger d’extinction. Selon Razafindrabe Rinah, responsable auprès du ministère de l’environnement et des aires protégées, un certain processus doit être observé pour rapatrier ces animaux dans leur milieu naturel. Le premier réflexe est de consulter la direction du ministère de l’environnement de la localité indiquée (DREDD). Cette dernière a pour rôle de s’assurer que ces animaux ne soient pas porteurs de maladie, suivi d’une réadaptation sociale dans un parc avant de rejoindre l’habitat naturel. Une fois le rapatriement fait, il faut s’assurer qu’ils soient acceptés par leurs paires, restés à l’état sauvage.
Une peine de 6 mois à 2 ans de prison ferme et une amende allant jusqu’à 20 millions d’Ariary peut s’appliquer pour la détention d’animaux sauvages.
Interview : Le Pr Jonah Ratsimbazafy, président de l’International Primatological Society et du GERP, définit la primatologie comme la science qui étudie les primates humains et non-humains sous plusieurs aspects : génétique, comportemental, social, écologique, anthropologique et culturel.
L’Homme, dit-il, peut transmettre des maladies aux primates non-humains à 15% de risque, et vis-versa, notamment la tuberculose, le SIDA, l’Ébola ou encore la fièvre jaune. Il est donc primordial de les protéger pendant une épidémie.
La primatologie, c’est aussi protéger l’habitat naturel de ses sujets. Justement, le GERP axe ses activités dans ce sens. Andasibe, Farafangana, Morondava ou encore Ambatovy sont ses principales zones d’intervention, en coopération avec la société civile.
DIY : Ne jetez plus les coquilles d’œufs ! Elles peuvent encore servir d’engrais naturel. À faire : accumulez les coquilles d’œufs. Les faire sécher au soleil. Les broyer ou les mixer à sec. Mettre la poudre en bocal et stocker dans un endroit sec, avant de l’éparpiller dans le terreau, en pot ou directement dans le jardin. Cet engrais offre à la terre assez de calcium, de magnesium et de phosphore. Aussi, il neutralise l’acide contenu dans la terre et est comestible.
Fanadihadiana : Bibidia manodidina ny 28.000 no mbola eny am-pelatanan’ny olona ankehitriny, hoy ireo mpikaroka momba ny biby. Simba ny ala fonenany ka lasa mihinana volin’olona izy ireo, mety ho hazain’ny olombelona izy noho izany ka atahorana ho lany tamingana. Hoy i Razafindrabe Rinah, tompon’andraikitra eo anivon’ny ministeran’ny tontolo iainana, raha misy olona miompy bibidia dia entanina izy ireo hamerina izany. Misy ny dingana arahina amin’izany. Voalohany, manatona ny masoivohon’ny ministeran’ny tontolo iainana (DREDD) any an-toerana izy ireo. Faharoa, tsy maintsy tiliana ilay biby itsirihana ny fahasalamany. Fahatelo, tazomina am-bala izy mandritra ny fotoana voafetra mba hizàrany ireo toetra voajanahary, mialohan’ny amerenana azy any an’ala. Rehefa izay, arahi-maso izy hijerena ny fifandraisany amin’ireo biby efa ao an’ala.
Sazy an-tranomaizina enim-bolana hatramin’ny 2 taona sy onitra hatramin’ny 100 tapitrisa Ariary no mety ahazo ireo tratra mitazona biby tsy nahazo alàlana.
Tafatafa : Manazàva ny ifandraisan’ny olombelona sy ny gidro ny Profesora Ratsimbazafy Jonah, filohan’ny International Primatological Society sy ny GERP. Ny primatolojia no siansa mikaroka ny momba azy ireo, hoy izy, izay misy rantsana maro : ny fikarohana momba ny fototarazony (fananahana), ny toetrany, ny fonenany, ary ireo kolontsaina manodidina azy. Mifamindra aretina toy tioberkilaozy, ny SIDA, ny Ébola na ny tazovony koa ny olombelona sy ny gidro ka tokony ho arovana izy ireo, indrindra amin’ny fotoan’ny valan’aretina.
Ankoatra ny fikarohana momba ny gidro, mikatsaka ny fiarovana azy amin’ny fanitàrana ny fonenany ihany koa ny primatolojia. Nametraka tetikasa momba izany ao Andasibe, Farafangana, Morondava, Ambatovy sy amin’ny faritra hafa ny GERP izay iarahany misalahy amin’ireo mponina eny ifotony.
DIY : Ny famadihana akoran’atody ho lasa zezika mahomby. Ny atao : Angonina ireo akora avy nampiasaina ka amainina tsara amin’ny masoandro. Rehefa izay, totoina ho lasa lasa vovony ary tehirizina amin’ny toerana maina, alohan’ny hamafazana azy eo an-jaridaina. Mitondra kalsioma, fosforo sy manezioma ho an’ny tany ny akoran’atody ary manena ny asidra ao aminy. Azo atao amin’ny sakafo ihany koa izany.
Le directeur exécutif de l’ONG Ivorary Hery Rason réagit par rapport à la publication du rapport de la Cour des comptes sur l’audit des flux financiers liés à la lutte contre la COVID-19. D’après lui, les anomalies relatées mettent à mal la crédibilité du pays.
Studio Sifaka : La société civile a été très critique par rapport à la gestion de la COVID-19. Quelle est votre réaction suite à la publication du rapport de la Cour des comptes sur l’audit des flux financiers liés à la lutte contre la COVID-19 ?
Hery Rason : Il faut féliciter dans un premier lieu la Cour des comptes qui a fait un super travail. Mais nous savons que quatre audits avaient été menés. Un audit sur les flux financiers, un audit organisationnel, un audit sur les marchés publics et un audit sur les mesures d’accompagnement. Aujourd’hui, nous n’avons vu qu’un seul rapport et ce rapport n’a été publié que suite à la pression de la communauté internationale, des partenaires techniques et financiers et de la société civile. Ce rapport n’a jamais pu sortir sans tout cela. Cela démontre à quel point la volonté vers la transparence et la redevabilité n’est pas du tout flagrante. Par ailleurs, la Cour des comptes, malgré sa volonté de publier, a été devancée par le ministère de la Justice. La séparation des pouvoirs veut que la Cour des comptes ait la latitude nécessaire pour publier ce genre de document. Nous attendons encore la publication des trois autres rapports. Le rapport qui a été publié pointe du doigt les gestions de fait perpétrés par différents acteurs budgétaires mais il est intéressant de voir qui sont les acteurs et qui sont les réels bénéficiaires des marchés publics dans l’audit sur les marchés publics. Par ailleurs, l’audit organisationnel devrait permettre de voir quelles recommandations formulées pour que les lois et les textes qui vont en découler puissent être cohérents par rapport aux dysfonctionnements relatés. Ce n’est pas pour chercher la petite bête mais vraiment pour formuler des recommandations pertinentes en vue des prochaines crises.
Que pouvez-vous dire sur ce premier document publié ?
Le premier constat c’est qu’il y a plusieurs anomalies et la principale raison évoquée par l’exécutif est l’urgence. L’exécutif a dû répondre à un besoin d’argent immédiat. Il a ainsi eu recours à des procédures extra-légales. En termes de finances publiques, il y a ce qu’on appelle les procédures normales et les procédures dérogatoires. La régie d’avance est par exemple une procédure dérogatoire qui permet de contourner les étapes de la procédure normale. L’Etat n’a pas eu recours à ces procédures dérogatoires mais a fait plusieurs raccourcis qui ne sont pas très orthodoxes.
Des exemples ?
Il y a le paiement en espèce qui est allé jusqu’à 1.9 milliard d’ariary pour 56 opérations. C’est beaucoup de liquide. La raison évoquée est l’urgence et le dérèglement du système bancaire mais à mon sens ce n’est pas justifiable dans la mesure où au contraire, le fait de sortir autant d’argent en liquide du système bancaire dérègle tout mais pas l’inverse. Autre anomalie constatée, l’absence de pièces justificatives. Un exemple donné dans le rapport, l’indemnisation des jokers de cyclopousse de Toamasina. L’Etat a décidé de mettre à disposition 100 millions d’ariary pour cela. Le fonds a été viré vers un magasin par contre ce magasin n’a pas pu présenter les pièces qui pouvaient justifier que le paiement des jokers avaient été effectué. On n’a pas la signature des bénéficiaires mais seulement celle du gérant du magasin pour notifier le virement. Le plus aberrant c’est l’indemnisation des faux positifs. Ils ont été payé à hauteur de 1 millions d’ariary par adulte, 500 000 ariary par enfant sans que ces derniers n’aient fait de requête dans ce sens. Cela a couté 29 000 000 d’ariary. Le rapport en dit très long mais ce ne sont que des exemples.
Ces manquements ne veulent pas tout simplement dire que la législation du pays ne prévoit pas les situations d’urgence ?
Certes. Cela fait d’ailleurs partie de nos recommandations, le fait que la gestion des finances publiques en situation d’urgence n’est pas du tout prise en compte. Pour faire simple, au moment de l’urgence, nous avons créé des structures sans bases légales comme les task force, le Centre de commandement opérationnel. Il y a eu des responsabilités données à des acteurs qui n’étaient pas du tout habilité à prendre certains rôles. On appelle cela une gestion de fait. Mais au-delà du fait que la législation n’est pas adaptée et qu’il faut la réviser, il y a aussi eu des abus. A notre sens, il faudrait que l’Inspection générale de l’Etat y jette un coup d’œil. Mais comme la Présidence est à l’origine de ces gestions de fait, je préconiserais aussi une prise de responsabilité du conseil de discipline budgétaire et financière qui juge les ordonnateurs mais également une prise de responsabilité de la Direction de la brigade d'investigation financière et de l'audit qui juge les comptables publics. Le plus important dans tout cela c’est que ce n’est pas simplement une responsabilité budgétaire. Il y a également la responsabilité pénale derrière tout cela avec les histoires de malversations, de conflits d’intérêts et de corruption qui peuvent relever des juridictions classiques, du Bianco des pôles anticorruption mais également du Samifin.
Quelles pourraient être les conséquences de ces anomalies ?
L’un des instruments de financement qui a été actionné était la Cat DDO (option de tirage différé en cas de catastrophe), une ligne de financement que le FMI, la Banque mondiale et l’Agence française du développement mettent en place en cas d’urgence. Avec les cyclones, nous avons un besoin urgent d’argent. On est forcé d’admettre qu’on a besoin de financement extérieur là tout de suite parce que les caisses de l’Etat sont dérisoires. Notre fiscalité interne ne nous permet pas de lever l’argent nécessaire pour faire face à la situation. Nous ne pouvons que nous tourner vers les partenaires. Ces financements sont pourtant remis en cause car il est question de la crédibilité du pays. Nous pouvons comparer la façon dont nous avons géré l’argent à une épicerie. On ne peut pas sortir l’argent comme on sort l’argent d’une épicerie. Ce sont des mots assez crus mais c’est ce qui s’est passé. L’urgence ne justifier pas tout.
Propos reccueillis par Tolotra Andrianalizah
En 2021, on a compté environ 4 millions de chômeurs à Madagascar. 70 % d'entre eux sont des jeunes diplômés. Cependant, des milliers de jeunes concourent chaque année pour pouvoir étudier dans des universités qu’elles soient publiques ou privées. On constate également qu’il existe des domaines d’études privilégiés par ces jeunes notamment le droit, la gestion, l’économie ou encore la sociologie. Les entreprises quant à elles, veulent embaucher des personnes qualifiées, compétentes de plusieurs années d’expériences et capables de prendre un poste donné.
Néanmoins, la plupart des étudiants malgaches fraîchement diplômés ne réunissent pas toujours toutes les qualités requises pour cela. Les étudiants devraient faire preuve de diligence et de beaucoup d’initiatives pour acquérir d’eux-mêmes ces compétences tant recherchées par les entreprises, selon une étudiante en droit à l’Université d’Antananarivo, Antsa Malala.
L’idéal serait que le jeune étudiant puisse travailler en parallèle de ses études a renchérit le DRH de carrière Jean-Luc Ramamonjiarisoa, et le jeune professeur de lycée, Andoniaina Rajaonarivelo.
Tamin’ny taona 2021, niisa 4 tapitrisa ireo olona tsy an’asa teto Madagasikara. Tanora vao nahavita fianarana ny 70 % (fitopolo isanjato) amin’ireo. Isan-taona anefa, ahitana mpianatra an’arivony maniry hiditra eny amin’ny Onivesite, indrindra amin’ny fianarana lalàna, fitantanana, na koa sosiolojia ohatra. Etsy andaniny, ny orinasa raha handray mpiasa, mila olona efa mahay ilay asa sy vonona hiasa avy hatrany. Tokony hazoto hikaroka traikefa ireo mpianatra, hoy ny mpianatra lalàna eo anivon’ny Oniversite Antananarivo Antsa Malala. Tsaratsara raha toa ka sady mianatra no miasa ny tanora iray rehefa tonga eny amin’ny fampianarana ambaratonga ambony hoy ny tompon’andraikitra ny fandraisana mpiasa Ramamonjiarisoa Jean-Luc. Niombo kevitra tamin’izany koa ny mpampianatra eny anivona’ny lyseam-panjakana, Rajaonarivelo Andoniaina.