COVID-19 : Tous ensemble face au virus

ÉLECTIONS

Andrea Razafi

Andrea Razafi

Le 21 septembre est marqué par la journée internationale de la paix. Le thème cette année, c’est « façonner la paix ensemble ». Spécialement cette célébration est marquée par la bataille contre l’ennemi commun : le coronavirus. En mars dernier, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a rappelé que « la furie avec laquelle s’abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie ».

La journée internationale de la paix est lancée pour assurer une non-violence et une trêve d'au moins 24 heures. Mais l’esprit du thème « façonner la paix ensemble » n’implique pas seulement les pays en guerre mais engage tout un chacun et notamment les jeunes. Dans un pays où il n’y a pas de guerre comme à Madagascar, les jeunes ont le devoir de s’impliquer dans la mise en place d’une solidarité dans tous les secteurs dans lesquels ils sont présents, selon Olivier Kambala, conseiller en développement et paix du Système des Nations-Unies.

Il faut aussi noter que cette journée internationale est consacrée à favoriser le dialogue et l’expression de tous, notamment des jeunes. Le fait de s’exprimer à travers différents canaux est un rôle important joué par les jeunes dans la mise en place d’une paix durable selon Brice Bussière, coordonnateur du Secrétariat technique du Fonds pour la consolidation de la paix à Madagascar.

La mise en place d’une paix durable tout en limitant ses expressions

Depuis quelques mois à Madagascar, il y a eu des arrestations pour diffusions de fake news,  diffamations, insultes et même pour troubles à l’ordre public sur le réseau social Facebook. Même si les jeunes sont appelés à s’exprimer afin de bâtir une paix durable, il faut le faire dans le respect et se rappeler que la liberté d’expression connaît des limites.

En fait, la liberté d’expression est un droit fondamental défini par la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression. Mais ce n’est pas un droit absolu surtout lorsqu’il s’agit de protéger des intérêts fondamentaux, indique Olivier Kambala. Il rappelle qu’il ne faut pas utiliser la liberté d’expression pour diffuser de fausses nouvelles.

Cette année l’ONU célèbre son 75ème anniversaire et dans le cadre de cette célébration, le thème porte sur l’écoute et l’apprentissage. Des millions de personnes sont invitées à s’exprimer afin de bâtir un avenir pouvant se conjuguer avec une paix durable.

Les frustrations liées à la pauvreté incitent les parents à se ruer sur leurs enfants pour soulager leur stress quotidien, qu’il s’agisse de violence physique, psychologique ou émotionnelle. Dans le dernier cas, le traumatisme et les conséquences sur l’enfant pourraient être durables.

Quelles sont les différentes formes de violences émotionnelles ?

On qualifie de violence émotionnelle tout ce qui atteint, de près ou de loin, l’estime de soi chez un enfant. En principe, il s’agit de mots ou de gestes offensifs. Cela peut être des insultes dévalorisantes ou des comparatifs par rapport aux enfants des autres. « La violence émotionnelle est mille fois pire que la violence physique » indique la psychologue Holitiana Rajaonarivony. Elle d’affirmer que « la violence émotionnelle a des conséquences dévastatrices et destructrices d’un point de vue psychologique. Il en va même de la personnalité de l’enfant car ce dernier risque de perdre tout repère le concernant, sans compter les difficultés qu’il aura à se projeter dans le futur ».

Comment reconnaître un enfant victime de violence émotionnelle ?

Solofo Razafiarisoa, conseillère pédagogique dessine les traits distinctifs d’un enfant qui subit des violences émotionnelles. « Dans l’environnement scolaire, un enfant victime de violence émotionnel présente deux principaux caractères ». D’abord, il est renfermé, antisocial et a du mal à s’intégrer. De plus, il est violent envers les autres enfants et insolent envers son enseignant. Or, d’après les statistiques de l’UNICEF en 2018, 80% des enfants malgaches sont victimes de violence émotionnelle.

Dans les deux cas, les responsables pédagogiques se concertent immédiatement et convoquent les parents de l’enfant concerné afin d’éviter que les violences émotionnelles qu’il subit dans son environnement familial n’affectent ni ses performances ni ses résultats scolaires, souligne toujours cette conseillère pédagogique.

lundi, 21 septembre 2020 14:40

Journal du 21 septembre 2020

Les nouvelles mesures pour les 15 prochains jours d’état d’urgence sanitaire.

Les astuces pour aider les étudiants à passer les examens.

Evénementiel : reprise des réservations et des célébrations de mariage post-covid19 en cours.

Antsirabe Photographer : un workshop sur les techniques d’éclairage.

Comment faire aimer l’école à un enfant entrant en maternelle ?



Ireo fepetra vaovao noraisina ho an’ny 15 andro manaraka.

Nampihena ny tsy fandriam-pahalemana tany amin’ ny distrikan’ i Betroka ny fampiofanana nomena ireo tanora.

Famaritanan’ ny tanoran’I Fianarantsoa ny atao hoe fandriamapahalemana?

Inona avy ireo karazana herisetra ara-pihetsempo mihatra amin’ny ankizy ?

La création d’emplois et les formations contribuent à la consolidation de la paix et la population de district de Betroka l’a compris, on écoute les explications du délégué de la communication et de la culture dans le district de Betroka, Fulgence Razafy, . Les entreprises sociales ont elles aussi des rôles à jouer dans le maintien de la paix. Mandresy Randriamiharisoa, directeur général de Nutri’zaza, nous fait part de leur succès dans Ketrika sy Kandra. Chaque citoyen a un rôle à jouer dans la consolidation et le maintien de la paix.



Anisan’ny miady amin’ny tsy fandriampahalemana sy ny fanamafisan’orina ny filaminana ny famoronana sy ny fanomezana asa ho an’ny tanora ary tena nahatsapa izany ny mponina any Betroka, araka ny fanazavan’i Razafy Fulgence, delegen’ny serasera sy ny kolontsaina any amin’ny distrikan’i Betroka. Manana anjara asa lehibe eo amin’ny fitandroana ny filamanana ihany koa ny orin’asa sosialy, i Randriamiharisoa Mandresy, talen’ny Nutri’zaza no hilalaza amintsika mahakasika izay orin’asa izay.

lundi, 21 septembre 2020 12:56

Kozio ahy : « Bombage »

« Bombage » est un terme spécifique utilisé par les jeunes de Tamatave. Un objet ou un matériel est qualifié « Bombage » quand il est de mauvaise qualité. Florent Ulrick Raharinirina, membre de HERO, une association des jeunes de Tamatave qui œuvre pour le développement local, donne plus d’explications.



Fitenin-jatovo ao Toamasina ny « bombage ». Rehefa tojo zavatra ratsy na nahazo fitaovana ratsy dia atao hoe bombage ilay izy. Manome fanazavana momba izay i Raharinirina Florent Ulrick, mpikambana ao amin’ny fikambanan’ny tanora ao Toamasina, miasa hoan’ny fampandrosoana ifotony na Hery hoentina handravana ny olan’ny sarambabem-bahoaka (HERO).

« Telle personne a été mise au violon après avoir été ou prise en flagrant délit », voilà une expression que nous entendons très souvent à Madagascar. Cette expression remonte pourtant au 13e siècle et n’est plus utilisée dans le système judiciaire actuel. Le « violon » désignait à l’époque une prison provisoire proche d’un poste de police. Harnelle Rakotobe, juriste, nous explique ce que cela veut dire dans le contexte actuel.

 

Studio Sifaka : Pouvez-vous nous expliquer ce que cela implique d’être « mis au violon » de nos jours ?

Harnelle Rakotobe : Même si l’expression « Mettre au violon » est très utilisée par la population ou même par les policiers, elle n’existe pas dans les textes et règlementation en vigueur. C’est plutôt l’équivalent de « mise en garde à vue » ou le fait de retenir une personne dans une cellule d’un poste de police ou d’un poste avancé de la gendarmerie.

 

Pour quelles raisons une personne pourrait-elle être mise en garde à vue ?

Il y a trois possibilités. Soit la personne a été prise en flagrant délit (pour vol, escroquerie, corruption, etc.), soit c’est pour ne pas s’être munie de papiers d’identité lors d’une sortie nocturne, ou encore pour avoir désobéi aux consignes des autorités (refus du port du masque, par exemple).

 

Quel est l’objectif de la mise en garde à vue d’une personne ?

Tout d’abord, c’est pour mettre fin au délit. Mais cela permet aussi d’enquêter sur la personne et de s’assurer qu’elle comparaîtra devant le tribunal. C’est aussi pour éviter que la personne fasse pression sur la victime ou d’éventuels témoins ou encore qu’elle communique avec des complices.

 

Quelle est la différence entre la mise en garde à vue et les autres formes de détention ?

Eh bien, la garde à vue est la première étape des autres formes de détention. Mais elle est facultative. Ensuite, il y a l’endroit : la personne est détenue au poste de police ou de la gendarmerie et non dans une maison de correction ou dans une prison. Enfin, la durée de la détention est limitée : 48 heures à quatre jours maximum avec l’accord des responsables du tribunal.

 

Et quels sont les aboutissements possibles à la fin de la garde à vue ?

Si c’est pour avoir désobéi à une consigne des autorités, la personne est relâchée au bout des 48 heures. Sinon cela dépend de l’enquête : s’il s’avère que la personne est innocente, elle est relâchée. Dans le cas contraire, elle est déférée au parquet. Ce sera alors au procureur de décider si elle doit être relâchée, mise en liberté provisoire ou sous mandat de dépôt.  

Vous devenez un cas contact de la covid-19, si vous avez partagé le même lieu de vie qu'un cas confirmé ou probable. Il en est de même si vous avez eu un contact direct avec un cas, en face à face, à moins d'1 mètre, quelle que soit la durée.

C’est aussi le cas si vous partagez un espace confiné, comme un bureau, une chambre, un véhicule, pendant au moins 15 minutes avec un cas ou si vous êtes resté en face à face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d'éternuements.

Plus précisément, un cas contact, c'est une personne qui n'a pas respecté les mesures de protection sanitaires efficaces.
En revanche, des personnes croisées dans l'espace public de manière fugace, comme dans la rue, ne sont pas considérées comme des personnes-contacts à risques.



Inona tsara moa izany hoe tranga azo avy amin'ny fifampikasohana izany ?

Raha niaraka tamina olona voamarina fa misy tsimokaretina coronavirus ianao na ahiana, tanatina toerana iray, na nifanerasera mivantana taminy, izany hoe nifanatrika taminy amin'ny halavirana latsaky ny 1 metatra, na hafiriana na hafiriana.

Na koa, niaraka taminy tao anatina toerana mihiboka iray, ohatra hoe birao na efitrano na fiara, nandritra ny 15 minitra fara fahakeliny na nijanona nanoloana azy nandritra ny fotoana nihevonany na nikohafany, lasa tranga azo tamin'ny fifampikasohana ianao izay !

Ny marimarina kokoa, olona tsy nanaja ireo fepetra fiarovana ny fahasalamana no mety iharan'ny hoe tranga azo avy amin'ny fifampikasohana.
Tsy azo lazaina ho olona mpamindra sy ahiana hamindra anefa ireo olona ireo raha mifanena aminao fotsiny eny an-dalambe.

La journée internationale de la paix revêt une célébration particulière cette année, marquée par la pandémie de covid-19. A cette occasion, le secrétaire général (SG) des Nations Unies, António Guterres, lance un appel dans l’esprit du thème choisi qui est : « Façonnons la paix ensemble ».

En fait, le SG a réitéré son message de mars à l’endroit des belligérants du monde pour qu’ils déposent les armes et œuvrent pour l’harmonie. « Alors que la pandémie de covid-19 continue de provoquer des ravages à travers le monde, cet appel est plus important que jamais », affirme António Guterres, rappelant l’ennemi commun auquel toutes les Nations doivent faire face. « Un virus mortel qui provoque d’indicibles souffrances, détruit les moyens de subsistance, contribue aux tensions internationales et exacerbe les menaces préexistantes redoutables qui pèsent sur la paix et la sécurité ». 

75ème session

Dans l’esprit du thème choisi cette année, l’Organisation des Nations Unies invite le public à prendre part à une conversation menée à l’échelle mondiale sur les moyens de façonner l’avenir et la paix. António Guterres souligne que, malgré la distanciation physique, les peuples doivent rester unis pour la paix. La 75ème session de l’Assemblée générale se tient d’ailleurs actuellement à New York sous le signe du virtuel, selon les normes covidiennes. Il est possible de suivre les séances sur le site gadebate.un.org. « Ensemble, je sais que nous pouvons et que nous allons construire un monde plus juste, plus durable et plus équitable », conclut le secrétaire général.

21 septembre, date à laquelle on célèbre et on marque, tous les ans, la journée internationale de la paix. Il s’agit tout simplement de renforcer et de rappeler les idéaux relatifs à l’instauration de la paix dans le monde et au sein de toutes les nations. Cette année 2020, cette journée est particulièrement mémorable tenant compte des troubles causées par la crise sanitaire. Les jeunes accordent une très rare importance à la paix, notamment dans les pays en voie de développement comme le nôtre où réussir sa vie et faire face à la pauvreté est la principale préoccupation de tous.



21 septambra, andro iraisam-pirenena ho an’ny fandriam-pahalemana. Marihina maneran-tany izy io mba hanamfisana sy hampahatsiavana ireo hevi-dehibe mifandraika amin’ny fampandriam-pahalemana eo anivon’ny firenen-drehetra. Somary miavaka izy io amin’ity taona 2020 ity noho ireo disadisa sy olana nateraky ny krizy ara-pahasalamana lehibe vokatry ny valan’aretina Covid 19. Tsikaritra fa tsy dia manan-danja firy amin’ny tanora ihany koa ny fampandriam-pahalemana indrindra aty amin’ny firenena an-dalam-pandrosoana toa an’i Madagasikara satria mibahan-toerana loatra ny ady amin’ny fahantrana.

La « paix » est, par définition, l’absence de conflits. Ainsi, il n’y a pas forcément besoin de guerre pour parler de promotion paix. A Madagascar par exemple, il n’y a ni guerre civile ni conflits apparents avec des pays voisins ou autres. Mais les conflits sociaux, eux, existent bel et bien. A quoi ressemble alors l’activisme pour la consolidation de la paix à Madagascar ? Voici quelques exemples.

 

Un meilleur environnement socio-économique pour une vie plus paisible

« La paix est une condition indispensable pour l’épanouissement de chaque individu », affirme Ranto Andrianarison, Chief executive officer de l’ONG Youth First. Pour cette organisation qui œuvre pour la sécurité des jeunes sur la toile, militer pour la paix, c’est non seulement lutter contre toutes les formes de violence en ligne mais aussi aider et permettre à leurs cibles de se construire un meilleur futur loin de la précarité socio-économique. « Nous protégeons les jeunes des dangers sur internet d’un côté, mais nous renforçons également leurs savoirs et compétences pour qu’ils puissent s’épanouir et vivre en paix, de l’autre », explique Ranto.

 

Non à la discrimination, oui à la diversité !

De son côté, Hajaniaina Rafanomezantsoa, fondateur de You Free Madagascar indique que la discrimination est le pire ennemi de la paix à Madagascar. Les conflits socio-culturels ne sautent pas aux yeux mais sont encore plus toxiques. Comme le dit le proverbe italien « la paix simulée nuit plus que la guerre ouverte ». Nous n’en discutons pas beaucoup au sein de la société, mais la population malgache a du mal à accepter la diversité, affirme Hajaniaina Rafanomezantsoa. Que ce soit d’ordre religieux, ethnique, de couleur de peau, etc. Chaque peuple a tendance à repousser ceux qui sont différents de lui. Ainsi, You Free Madagascar lutte pour que la diversité soit reconnue comme une richesse plutôt qu’une source de conflits.

Le hip hop célèbre la journée internationale de la paix ce 21 septembre à travers l’événement HipHop4Peace. Une occasion de parler de la promotion de la paix, notamment à travers le rap. Des emcees malgaches en parlent dont Doublenn qui participe à l’évènement.

« Il y a une dimension culturelle à prendre en compte car le « rap gasy » a une identité qui lui est propre. Dans ce sens, le rap a un apport mais c’est plus subtil je pense, lance Doublenn. Comme nous ne sommes pas dans un pays en guerre, le « rap gasy » est surtout là pour véhiculer des messages positifs. Je parlerai surtout de paix intérieure ». D’après le rappeur, cette paix intérieure est nécessaire pour avancer. Il ajoute que lorsqu’une personne a cette paix intérieure, cela se déteint dans sa vie de tous les jours, dans ses relations avec son entourage.

Son homologue Tovolah se veut, de son côté, plus engagé en évoquant la paix sociale. « Il y a une réalité qu’on veut dénoncer. Il y a des situations qui doivent changer. Pour notre part, la paix fait partie des messages qu’on véhicule. Mais je parlerai plus de paix sociale », affirme le rappeur du groupe Karnaz.

Peace, love, unity and having fun

HipHop4Peace est un évènement mondial organisé par l’Universal Hip Hop Museum, les Nations Unies et Generation Hip Hop Global. Il verra la participation de plusieurs personnalités du mouvement hip hop dans 25 pays dont de grosses pointures du rappeur comme le newyorkais Rakim ou encore des personnalités influentes comme le petit-fils de Nelson Mandela, Ndaba Mandela. Madagascar sera représenté par les emcees Doublenn, MBL, MyMen Kaid et Ysaraya, le danseur Adrien et l’artiste graffiti Clipse.

Pour sa part, le manager de Generation Hip Hop Madagascar, Luis Herald, estime que la paix est à l’origine du mouvement hip hop en citant les principes du hip hop : « peace, love, unity and having fun ». « C’est l’évolution de l’industrie qui a fait que les messages ont changé », souligne-t-il.

HipHop4Peace sera diffusé en live stream sur Youtube ce mardi à 3 heures (heure de Madagascar) avec au programme des interviews et des prestations. 

Récemment, l’affaire concernant une femme malgache qui a engagé des jeunes filles pour se prostituer sur internet a fait des vagues. Ce cas n’est pourtant pas isolé. Avec l’avancée technologique et l’appât du gain, le « cyberproxénétisme » est une activité qui tend à se multiplier à Madagascar.

Le travail en ligne est devenu une activité florissante à Madagascar. C’est un secteur qui intéresse surtout les jeunes car cela permet de conjuguer travail et études en même temps. Cependant, la pornographie et le proxénétisme en ligne font partie des activités professionnelles vers lesquelles les jeunes se tournent. Attirées par le gain facile, les jeunes filles se ruent sur ces options qui ne nécessitent ni diplômes ni connaissances précises.

De l’argent facile pour des jeunes sans compétences

À Madagascar, après le baccalauréat, la plupart des jeunes cherchent un travail à mi-temps ou un travail de nuit qui leur permet de poursuivre leurs études supérieures. De fait, sans compétences ni connaissances précises, nombreux sont ceux qui doivent trouver le moyen de financer leurs études. Pour certains, les jobs en ligne à caractère pornographique qui permettent d’y arriver facilement.

« Au départ, l’idée était seulement de financer mes études supérieures et de ne faire ce travail que durant quelques mois, le temps d’avoir assez d’argent », affirme une jeune fille, qui était modèle dans un site de chat webcam pornographique, et qui a préféré garder son anonymat. Selon elle, la plupart de ses collègues partageaient la même idée qu’elle, même si l’appât du gain a fini par prendre le dessus sur elles. Par la suite, la honte les ont contraintes à continuer ce travail qu’elle qualifie d’indécent. « On ne pensait pas que nos visages seraient visibles au départ, ce n’était pas non plus dans le contrat. Puis quand le voisinage s’est mis à me dévisager, j’ai commencé à me poser des questions », indique-t-elle.

Le cyberproxénétisme tend à se multiplier

Selon l’officier Fetra, responsable auprès du SICRI (service de l’information, de la communication et des relations avec les institutions) au niveau de la police nationale, le cas de cette semaine n’est pas un cas isolé. « Il y a déjà eu des précédents, mais ce qui ne nous permet pas d’avancer, c’est le manque d’informations venant des citoyens », souligne ce responsable, poursuivant qu’auparavant, la police nationale avait déjà arrêté des individus pour s’être servis d’un cybercafé comme société écran pour masquer leur activité.

« On constate que cette pratique, pourtant illégale, est aujourd’hui très en vogue. Est-ce une des conséquences de la pauvreté ? On ne le sait pas », se désole ce responsable. Il est à rappeler que le proxénétisme, quelle que soit sa forme est punie par la loi. De même, les personnes connaissant l’existence de cas de proxénétisme, d’exploitation sexuelle ou de tourisme sexuel, mais qui n’en informent pas les autorités compétentes sont considérées comme complices et sont passibles de sanction d’emprisonnement.

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