Les « hotely gasy » font partie intégrante du paysage urbain à Madagascar. Ce sont de petits restaurants qui proposent des plats malgaches qui coûtent généralement entre 3.000 et 5.000 ariary, un prix à la portée des employés moyens. Voici une sélection de quelques « hotely gasy » d’Antananarivo qui facilitent la vie des travailleurs à l’heure du déjeuner tout en flattant leurs papilles. La liste n’est évidemment pas exhaustive.
« Chez Fanja », Ampasapito. Se perdant parmi une série de quincailliers, Chez Fanja c’est quelques mètres carré pour recevoir ses habitués. Particulièrement attentionnée envers ses clients, Fanja rappelle une mère de famille malgache aimante. Son « hen’omby ritra » (rôti de bœuf) fait partie de ses plats les plus prisés.
« Chez Naina », Ankorondrano. Naina a flairé le bon filon en s’installant du côté du village des Jeux où plusieurs entreprises ont élu domicile. Plusieurs salariés des bureaux aux alentours ont son numéro dans leur répertoire car au-delà de 12h30, certains plats ne figurent plus au tableau. Mention spéciale pour ses « saosisy gasy » (saucisse malgache).
« Chez Rija », Antsahavola. C’est une modeste construction en bois dans le détour au bout de l’allée ombragée d’Antsahavola. Au-delà de son look de métalleux, Rija est très communicatif. Il adore d’ailleurs échanger des petites blagues avec ses clients depuis son comptoir en n’hésitant pas à leur offrir des suppléments. Parmi ses plats les plus commandés, il y a le « tongo-kisoa » (jambonneau de porc).
« Fenomanana Chez Josiane », Andrefan’Ambohijanahary. Cet établissement n’est plus à présenter pour les personnes qui passent par ce côté de la ville. Bien qu’il y ait une pléthore de choix, Chez Josiane a ses habitués. Le Tilapia sauce est particulièrement apprécié entre autres plats. Cet endroit est, par ailleurs, mentionné dans Trip Advisor.
« Chez Ramasy », Andravoahangy. Ramasy est une institution à Antananarivo. C’est tout simplement le temple du « look’s » (loha kisoa ou tête de porc). Le plat phare est bien évidemment le look’s que l’établissement propose jusqu’à 3h du matin avec des flageolets, des pois de bambara, des brèdes ou des feuilles de manioc pilé.
Le 1er août a été célébré journée mondiale du foulard scout. Une occasion de s’intéresser au mouvement scout qui entend jouer un rôle prépondérant dans l’éducation citoyenne à Madagascar.
Rindra Rasolobera, 20 ans, est cheftaine Tily. Elle est d’avis que le scoutisme continue de séduire les parents. « Nous accueillons au moins une quarantaine de nouveaux scouts chaque année, garçons et filles, dans notre temple », indique-t-elle. Bien que sa mère ait été contre l’idée d’intégrer les scouts, sa petite-sœur et son petit frère le sont. « Mon père et mon grand-frère ont été scouts. Je compte progresser dans l’échelon. Ce qui n’est pas le cas de ma sœur », précise-t-elle.
Le commissaire général des Tily eto Madagasikara, Michel Raoelijaona, justement d’indiquer que les nouveaux membres sont souvent des enfants de scouts. « Quoi qu’il en soit, il arrive souvent que des parents soient incités par l’entourage d’intégrer leur progéniture dans le scoutisme ». Il ajoute que, dans sa vision 2023, l’OMMS (Organisation mondiale du mouvement scout) vise à permettre 100 millions de jeunes de devenir des citoyens actifs. Dans cette perspective, les organisations à Madagascar s’activent dans la communication et participent à différents niveaux dans la vie de la nation. « Les scouts sont actifs dans la lutte contre la covid-19. Je pense que le mouvement est loin d’être has been », déclare Rindra Rasolobera.
Effectif en progression
« Le scoutisme est un mouvement. Il s’adapte aux réalités sociales et contemporaines », déclare Michel Raoelijaona, de son nom de totem Kalia Miaritra (tradition scoute). Il explique que le scoutisme reprend les codes des sociétés dans lesquelles il est implanté mais en gardant des principes. « C’est avant tout une question d’éducation. L’approche peut alors varier d’un pays à un autre, d’une région à une autre, d’une époque à une autre mais il y a des principes immuables », souligne-t-il en précisant que ces principes sont les devoirs envers Dieu, autrui et soi-même.
Concrètement, Michel Raoelijaona indique que les scouts de Madagascar sont passés de 115.000-120.000 en 2012 à 230.000-250.000 actuellement. Il s’agit des chiffres du Firaisan’ny skotisma malagasy (FSM), regroupant les organisations de scouts reconnues par l’OMMS à savoir les Tily, Mpanazava, Antily, Fanilo et Kiady.
Les cheveux et les tresses revêtent une valeur particulière dans la culture malgache. Chaque coiffure correspond à un événement et on peut identifier chaque ethnie à partir de son style de tresses. Les chercheurs et les acteurs culturels ont leurs avis respectifs sur la valeur des cheveux et des tresses à Madagascar. Nous allons écouter dans l’émission Sandrify, Zo Louis Rabearison, anthropologue et Damy Govina, présidente de l’association Gasiko.
Ny taly na ny randrana. Singa manana ny heviny manokana amin’ny kolontsaina malagasy ary samy manana ny mampiavaka azy ny foko tsirairay avy eto Madagasikara. Damy Govina, filohan’ny fikambanana Gasiko no hanazava ny lanjan’ny volo eo amin’ny fiarahamonina malagasy. Manana ny talenta isika fa misy ihany koa ireo fikarohana efa vita. Mpandalina momba ny fiarahamonina ara-kolontsaina i Zo Louis Rabearison, hanazava izay ao anatin’ny fandaharana.
Depuis quelques jours, des photos de femmes en noir et blanc envahissent les réseaux sociaux avec, en commentaires, le hashtag #challengeaccepted ou #womensupportingwomen, un mouvement né en Turquie pour soutenir les victimes de féminicides dans le pays, mais qui ont aussi fait bouger les internautes malgaches.
J’ai participé parce que….
Mettre sa photo en noir et blanc est devenu une vraie tendance pour certaines femmes qui ont accepté le défi, d’ailleurs c’est difficile de dire non quand on est tagguée par ses amies. A part cela, elles ne connaissent pas les vraies raisons de ce mouvement, avouent quelques-unes qu’on a interrogées. « J’ai vu la photo de profil de mes amies en noir et blanc, c’est joli et attirant, une amie m’a invitée à en faire autant, je me suis dit pourquoi pas ? », raconte Lianah, 16 ans.
Pour d’autres, l’idée va bien au-delà . En effet, à part la marque de solidarité envers les femmes qui ont succombé sous les coups de leurs compagnons respectifs et de soutien à la famille des victimes, c’est aussi un moyen de sensibiliser et de dénoncer toutes les formes de violence et de maltraitance que subissent les femmes.  « C’est quelque chose qui pourrait arriver à n’importe quelle femme, cela pourrait être moi, ma sœur, mes nièces… Ce mouvement a pour but d’aider à la prise de conscience, toutes ces personnes qui ont posté des photos d’elles en noir et blanc pourraient constituer des potentielles victimes, juste parce que ce sont des femmes, c’est horrible ! », s’indigne Minah.
Mouvement sur les réseaux sociaux, une pratique devenue courante
Ce n’est pas le premier mouvement qui incite à la solidarité sur les réseaux et qui est devenu, par la suite, viral. Le mouvement de lutte contre le cancer, la lutte contre le racisme, la lutte contre le travail d’enfants, et bien d’autres, se font presque chaque année. Les réseaux sociaux sont devenus de véritables outils pour revendiquer, dénoncer ou soutenir une cause.
De nombreux cas de féminicides et d’infanticides étant fréquemment dénoncés sur les réseaux sociaux ces derniers temps, si les femmes se montrent solidaires et unies pour la même cause, c’est pour que leurs cris se fassent entendre par la société. Un bon moyen de tirer la sonnette d’alarme face à ce qui se passe dans le monde.
Lutte contre le coronavirus : trois programmes sont en cours de préparation par les jeunes du Bongolava à Tsiroanomandidy.
Dix jeunes ont élaboré un projet de centre de formation professionnel pour les jeunes et les enfants d'Ambalavao.
Education : différentes dates pour la rentrée scolaire pour les élèves en classe d'examen national.
Ady amin’ny coronavirus, programanasa telo no kasain’ny zanak’i Bongolava manerantany hatao ao Tsiroanomandidy.
Tanora 10 mianadahy miketriketrika hanangana ivo-toeram-piofanana ho an’ireo tanora sy ankizy ao Ambalavao.
Fampianarana : samy manana ny fotoana hidirany an-tsekoly ny mpianatra hanala fanadinana any amin’ny faritra.
L’alimentation sans viande est une tendance qui commence à se faire remarquer. Cela peut s’expliquer par plusieurs raisons : souci de santé et de manger plus sainement, choix liés à des croyances religieuses, ou mode de vie tout simplement. Guanelle et Tahirisoa Rakotosalama, deux sœurs, l’une vegan et l’autre flexitarienne, c’est-à -dire quelqu’un qui limite sa consommation de viande, décident donc de créer la première boucherie végétale à Madagascar.
Studio Sifaka : Qu’est-ce qui vous a motivé à créer ce projet de boucherie végétale ?
Guanelle Rakotosalama : Nous avons remarqué que pas mal de Malgaches ont des problèmes de santé liés au mode de vie et à l’alimentation. Je pense notamment aux maladies cardio-vasculaires causées par une consommation excessive de viande rouge et du cholestérol. Mais à côté également, il y a ceux qui sont passés au régime végétarien et végétalien. Nous voulons ainsi offrir une meilleure alternative à la viande avec une gamme variée de produits essentiellement à base de blé et de pois.
Pouvez-vous citer quelques exemples de ces produits ?
Des saucisses végétales à préparer avec des légumes, des lentilles ou des brèdes, du seitan analogue poulet ou bœuf pour des brochettes par exemple, du fromage végétal. Et notre produit le plus vendu : la mayonnaise 100% végétale, sans œuf ni conservateur.
Avez-vous eu des difficultés à percer sur le marché malgache ?
Nous avons commencé par ouvrir un restaurant au mois de septembre 2019. Effectivement, nous avons eu beaucoup de réserves au départ car notre concept était vraiment novateur. Par précaution, le restaurant a proposé deux cartes différentes : une carte pour ceux qui mangent de la viande et une autre pour ceux qui n’en mangent pas. Et étonnement, nous avons eu beaucoup plus de demandes sur la carte sans viande, que même si le restaurant a dû fermer à cause de la pandémie, nous avons continué à produire et à livrer.   Â
Qui sont vos clients actuels ?
Majoritairement des étrangers, des expatriés. Mais également un panel de clientèle malgache qui se soucie davantage de leur alimentation. Beaucoup de végétariens et de végétaliens aussi.Â
Vous avez lancé une cagnotte en ligne pour soutenir votre projet, comment allez-vous utiliser cette somme ?
D’abord, elle servira à améliorer nos offres en nous permettant de proposer plus de produits et pas uniquement de la viande végétale. Il y a vraiment des demandes et des besoins spécifiques sur le marché malgache. Mais surtout, nous souhaitons contribuer à réduire les maladies cardio-vasculaires en proposant une alimentation plus saine et plus équilibrée.
Dans le cadre du mouvement Tantsoroka covid-19, la Coalition des radios de Madagascar et Autisme Madagascar concoctent actuellement des contes traduits en langue des signes pour sensibiliser tous les enfants face à la pandémie du coronavirus. Cela est rendu possible grâce à une collaboration avec l’auteur Arikaomisa Randria et l'interprète Manantsoa.
En tout, le mouvement diffusera 25 contes pour enfants. Cette activité contribue au respect du droit à l’information pour tous. « Tous, pour nous, inclut les enfants, notamment ceux qui sont en situation de handicap. D’où l’importance de pouvoir passer les messages aux enfants, de manière ludique, à travers la langue des signes », justifie la coordonnatrice du mouvement, Mbolatiana Raveloarimisa.
Ces messages ne tournent pas uniquement autour des gestes barrières et des symptômes du coronavirus. « Au-delà de cela, nous passons aussi des messages, de manière plus globale, sur la santé et l’hygiène aux enfants, parce que Madagascar connaît périodiquement des épidémies comme le choléra ou la peste. Les enfants devraient connaitre et adopter ces bons gestes », ajoute-t-elle.
Interprétation adaptée aux enfants
Manantsoa a l’habitude de traduire le discours présidentiel et le journal de la chaîne nationale. Cette fois, il a pour défi de parler d’un sujet sérieux sur un ton ludique. C’est donc tout un art. « Ce n’est pas du tout le même public donc il y a des activités translangagières à faire. Bien-sûr, j’utilise les signes officiels, mais puisqu’il n’est pas évident pour les enfants de comprendre certaines réalités, on doit les paraphraser », explique-t-il. Â
Pour faire passer plus facilement le message, Manantsoa doit accentuer ses expressions faciales. Les enfants doivent, par exemple, comprendre dès le début qui tient le premier et le second rôle dans l’histoire. Il faut également faire attention aux repères spatiaux, souligne-t-il, « les adultes ont la faculté de corriger instantanément les erreurs, mais lorsqu’on s’adresse à des enfants, on doit toujours penser : j’ai situé tel élément ici ou là . »
Selon Manantsoa, cette initiative est capitale pour les malentendants. Ces derniers ne pouvaient jusqu’à présent assimiler les paroles des chansons de sensibilisation et le journal est trop officiel et formel pour eux, même traduit en langue des signes.
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Fizarà na kifafa ho an'ny mpivarotra eny Analakely, nirotsaka an-tsehatra ny polisy.
Baoritra, boaty plastika, ahoana ny fomba hampiasà na azy ireny indray mba hampihenana ny fako ?
Tokony taizana hanao ny raharaha rehetra ao an-tokantrano dieny mbola kely ny lehilahy.
Mahomby ve ny fanazaran-tena manaraka torohevitra avy amin’ny rafibaiko na application amin’ny finday ?
Fifaninana fandraharahana no endrika ankalazana ny andro manerantany ho an’ny vehivavy afrikanina ho antsika eto Madagasikara.
Il est très important d'appliquer le gel hydroalcoolique sur une peau sèche et non sur une peau humide.  Pourquoi ? et bien cette solution désinfectante contient de l'alcool et l'activité de cette substance contre les bactéries dépend de sa concentration. L'eau diminuerait donc l'efficacité de l'alcool qui élimine les bactéries.
Lorsque vous êtes à l'extérieur veillez à avoir votre propre gel hydroalcoolique. En effet, pour des raisons certainement économiques, certains magasins vous accueillent avec une solution diluer avec de l'eau.
Mbola mandaitra ve ny gel hydoralcoolique raha mifangaro amin'ny rano ?
Zava-dehibe ny manosotra ny gel hydroalcoolique amin'ny tanana maina fa tsy mando. Nahoana ary ? Misy alikaola ny gel desinfectant ary miankina amin'ny fahamandriana no mahatonga azy afaka manala ireo bakteria. Mampiena izay fahafahana izay noho izany ny fanafangaroana azy amin'ny rano.
Rehefa any ivelany ianao, manà na ny gel hydroalcoolique anao manokana. Misy toeram-pivarotana sasany manolotra anao gel efa mifangaro amin'ny rano, noho ny fitsitsiana ara-pandaniana angamba.
Dezaka qui vient du mot français « désert » est un terme argotique des jeunes pour désigner les endroits éloignés de la capitale et les milieux ruraux caractérisés par la poussière et la brousse. En outre, « dezaka » s'utilise également en référence aux personnes sont en retard par rapport à une actualité, pour souligner qu'ils doivent revenir de loin pour être à la page. Ce terme est surtout utilisé dans les Hautes Terres comme dans la région Analamanga, Bongolava, Vakinankaratra. L'écrivain, Hubert Rakotoarimanana, nous en dit plus.
Fitenin-jatovo ny hoe « dezaka », avy amin' ny teny vahiny izay midika hoe « tany efitra », entina ilazana ny toerana lavitry ny renivohitra, ny tontolo ambanivohitra izay be vovoka sy bozaka. Ankoatra izay, ampiasaina io teny io hanoharana ny olona lavitry ny fandrosoana na koa tara amin' ny fanarahana vaovao. Ny tanora avy eto afovoan-tany no matetika mampiasa azy io toy ny avy amin' ny faritra Analamanga, Bongolava, Vakinankaratra. Hanazava mikasika izay i Hubert Rakotoarimanana, mpanoratra.
Que ce soit pour les œufs ou la chair, la filière avicole est grippée par la situation sanitaire. Les prix baissent un peu partout, la demande n’est pas au rendez-vous.
« C’est à peine si nous en vendons deux sobika (paniers) par jour actuellement alors que nous en vendons en moyenne sept », se plaint une grossiste d’œufs du côté d’Antohomadinika, une sobika contenant 400 Å“ufs. D’ordinaire animé durant la matinée, ce marché aux Å“ufs de la capitale est devenu plus calme depuis la crise, au grand dam des marchands. « Normalement, il y a des acheteurs qui viennent deux à trois fois par jour mais là ils ne viennent plus qu’une fois », ajoute la grossiste. Pour une autre vendeuse, le responsable est tout trouvé. « C’est le confinement. C’est à peine si j’arrive à écouler la moitié de ce que je vends d’habitude », souligne-t-elle. Résultat, le prix des Å“ufs connait une baisse faute d’acheteurs. La baisse peut aller jusqu’à 50 ariary selon le calibre. Un Å“uf vendu à 450 est actuellement proposé à 400 ariary par exemple.Â
Vente à perte
Le problème de débouché touche également le marché du poulet de chair, d’après un technicien auprès d’un fournisseur en intrants avicoles. « Sept des fermiers avec qui je travaille du côté d’Imerintsiatosika ont fermé au cours des dernières semaines. Les autres ont dû réduire la taille de leur cheptel pour pouvoir assurer l’alimentation des bêtes », indique-t-il tout en soulignant que les producteurs commencent à vendre à perte. Si au départ des fermes, le poulet était proposé entre 7.000 et 7.500 ariary le kilo avant le confinement, le prix s’articule aujourd’hui à 5.700 ariary. De plus, « auparavant, une ferme avec plus de 1.000 têtes pouvait recevoir une commande de 300 têtes. Actuellement, c’est de l’ordre de 50 voire 10 têtes », précise-il. C’est toute la filière avicole qui se retrouve ébranlée par la crise.
Désormais, Madagascar disposera d’un cadre institutionnel permettant d’instaurer des règlementations pour le secteur de l’agriculture biologique. Après avoir obtenu l’aval des parlementaires au mois de mai 2020, la loi 2020-003 portant sur l’agriculture biologique à Madagascar a été validée par la Haute Cour Constitutionnelle.
Pour les exploitants agricoles comme pour les opérateurs malgaches, l’adoption de la loi 2020-003, portant sur l’agriculture biologique est une réelle opportunité. Travaillant de concert avec des partenaires des secteurs privés, dont SYMABIO (Syndicat Malgache d’Agriculture Biologique) ou CASEF (Croissance Agricole et Sécurisation Foncière), le ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche veut mettre en place un cadre règlementaire pour la filière agriculture bio. Cela permettra désormais aux produits malgaches de bénéficier d’une certification Bio pour pouvoir se frayer un chemin facilement sur le marché national, régional et également mondial. Â
Par définition, l’agriculture biologique est un mode de production qui n’utilise ni produits chimiques comme les engrais ou les pesticides, ni OGM (organisme génétiquement modifié). Ce système de production met plutôt l’accent sur la qualité des produits et le respect de l’environnement. De fait, plusieurs critères entrent en jeu dans la certification des produits dont la traçabilité du produit depuis la production jusqu’à la commercialisation.
Plus de facilité pour les producteurs et opérateurs malgaches
Dans un pays où l’économie repose en grande partie sur l’agriculture, l’essor de la filière est une réelle opportunité, notamment la mise en place d’une règlementation pour la certification bio. Aujourd’hui, l’agriculture bio impliquerait 23.000 producteurs et 177 entreprises selon les chiffres du MAEP. Pourtant, le développement réel de ce secteur est resté jusqu’à maintenant en retard, dû notamment à l’absence d’un cadre règlementaire. Cette nouvelle loi, dont le décret d’application reste attendu, comporte 33 articles et fait mention entre autres des principes généraux de l’agriculture biologique à Madagascar, de son champ d’application, du système d’évaluation et de la conformité des produits.
Il faut savoir que pour obtenir une certification bio, les producteurs comme les opérateurs économiques devaient jusqu’à maintenant se référer aux règlementations européenne, américaine et japonaise. Grâce à cette nouvelle loi, la condition de mise sur le marché des produits sera plus allégée, les exportateurs n’auront plus besoin d’une double certification pour pouvoir répondre aux normes des pays importateurs.
Mis à part les producteurs et les opérateurs qui exportent leurs produits, peu de gens s’intéressent encore à la filière et à la certification bio. Pourtant, pour pouvoir asseoir un réel développement sur le long terme, il est important de sensibiliser autant les producteurs que les consommateurs sur l’importance des produits et de l’agriculture biologique.