Les abonnés ne décolèrent pas devant les anomalies dans leurs factures. La Jirama a mis en place un dispositif pour permettre de régler les problèmes au cas par cas. La direction a également annoncé le retour de l’envoi d’une facture par mois.
Devant les critiques des usagers, le conseil d’administration a tenu une session extraordinaire pour demander des comptes à la direction et donner des instructions. C’est dans ce sens que des résolutions ont été prises afin de régler les problèmes et de ne pas léser davantage les abonnés en cette période difficile, selon les mots du Président du conseil d’administration de la Jirama, Solo Andriamanampisoa. Ainsi, chacune des six agences de la capitale verra l’apparition d’un kiosque spécial pour recueillir et prendre en charge directement les doléances des abonnés. Ces six kiosques s’ajouteront à l’accueil dédié, déjà en fonctionnement à Antanimena, depuis quelques semaines.
Droit à l’information
Quant au directeur général Vonjy Andriamanga, il a précisé que les cas seront traités sur place par un responsable. Cela vaut pour les anomalies dont la responsabilité incombe à la Jirama. Il a aussi été décidé que les abonnés dont les factures ont été plus élevées que la moyenne pourront échelonner le paiement sur six mois.
Vonjy Andriamanga indique également que la facturation est revenue à la normale avec une seule facture par mois et que les abonnés auront désormais jusqu’à la fin du mois pour payer. Il rappelle toutefois que les clients peuvent toujours différer le règlement des factures. Ainsi, la Jirama s’engage à ne couper ni l’électricité, ni l’eau pour impayés.Â
Le représentant des consommateurs au sein du conseil d’administration, Lita Rabetsara, invite les abonnés à faire valoir leur droit à l’information auprès de ces kiosques en cas de doutes.
Témoignage : «… j'étais en contact avec des gens qui ont présenté quelques symptômes de grippe ordinaires »
« Le coronavirus se soigne et j’en suis une preuve ». L’auteur de cette phrase a fait l’objet de test PCR avec l’ensemble de son département après qu’un de ses collaborateurs a présenté des symptômes d’état grippal. Ses résultats ont montré qu’il était porteur de la covid-19. Il continue actuellement le traitement à domicile et reste optimiste quant à son état de santé. Il nous a accordé cette interview, mais pour des raisons de sécurité et afin de lui éviter toute forme de stigmatisation, il témoigne sous anonymat.
Quand vous avez reçu les résultats du test, comment avez-vous pris la nouvelle ?
Nous avons reçu nos résultats une semaine après le test. J'étais un peu choqué mais quand même rassuré qu'on en guérissait, je voulais rester positif.
Est-ce que vous avez une idée d’où et comment vous avez contracté le virus ?
Je ne sais pas trop... mais ce qui est sûr, j'étais en contact avec des gens qui ont présenté quelques symptômes de grippe ordinaires.
Pourquoi avez-vous choisi de vous faire soigner à domicile ?
Cela me semblait faisable et plus adéquat puisque j'étais encore apte et en forme pour poursuivre le traitement tout en respectant les mesures de confinement à domicile. En cas d'état critique, je pouvais appeler les services de prise en charge censés me prendre directement chez moi si besoin.
Comment évolue votre état de santé jusqu’ici ?
Je me porte bien. Je ressens encore un peu de fatigue mais je vais bien dans l'ensemble grâce au traitement. Apparemment, le fait d'avoir déjà pris le CVO en préventif a beaucoup aidé pour mon cas. Je le prends en curatif actuellement avec d’autres médicaments et du « Evoka » (inhalation). Je vais de mieux en mieux.
Est-ce que vous vivez avec des personnes qui sont encore « négatives » ?
Oui et on convient bien de toujours respecter les règles sanitaires systématiques, les gestes barrières, et les désinfections régulières. Je me confine dans ma chambre, je n'en sors que pour faire mes besoins et ma toilette et pour manger. Je mange après les autres, je fais ma vaisselle (qu'on a déjà mis à part), pareil pour la brosse à dents que je dois garder avec moi, on fait laver mon linge à part. Les lieux communs sont désinfectés régulièrement. On a vraiment redoublé de vigilance cette fois.
Est-ce que les autorités sanitaires suivent de près votre état de santé ?
On va dire qu’ils y travaillent. En tout cas, je les encourage à continuer à sauver des vies malgré les difficultés…
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Habokana : Ny fitiliana ihany no hahafahana mitsabo azy ara-potoana.
Oui ! Il est fortement recommandé de désinfecter vos lunettes, au moins deux fois par jour.
En effet, si vous portez régulièrement des lunettes de vue ou même des lunettes de soleil, il vous arrive sans doute de les toucher avec vos mains pour les ajuster.
En effet, Les lunettes posées sur votre nez sont au niveau des gouttelettes respiratoires que pourrait expulser une personne qui tousse ou éternue à moins d'un mètre de vous. Vos lunettes sont donc en première ligne !
Isan'ny fitaovana mety hahazoana ny coronavirus ve ny solomaso?
Eny, ilaina ny manadio ny solomasonao farafahakeliny indroa isan'andro.
Rehefa manao solomaso ianao dia manana fahazarana mikitika izany amin'ny tananao mba hametrahana azy tsara amin'ny toerany.
Ny solomasonao, toy ny orona sy ny vava dia mety hipitihan'ny roran'ny olona mikohaka na mihevona, indrindra fa rehefa akaiky loatra anao ilay olona. Isan'ny mora voan'ny coronavirus noho izany ny solomaso.
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Raymond Rakotoarisoa a hérité du savoir-faire de ses parents dans la préparation du Koba, le gâteau typiquement malgache. Ses koba sont très demandés, ce sont les fameux « koba Faravohitra ». Pour lui, c'est un métier qui paie bien car cela peut lui rapporter 50.000 Ar par jour.Â
Iza no tsy mahalala izany « Koba Faravohitra » izany raha mbola eto Antananarivo. Nandova ny fahaiza-manaon'ny ray aman-dreniny i Raymond Rakotoarisoa tamin'ny fanamboarana azy. Mahavelona tokoa ity asa ity raha hoan'i Raymond manokana satria mitentina 50.000 Ar eo ny tombom-barotra azony anatin'ny iray andro.
La communauté LGBT (Lesbienne Gay Bisexuel Transgenre) est souvent la cible de propos haineux sur les réseaux sociaux malgaches. Un jeune homme gay de 33 ans (qui a gardé l’anonymat) livre ses impressions. Il a fait son « coming out » auprès de ses amis à 15 ans et de sa famille, à 18 ans. Interview.
« Certains homos se font lyncher parce qu'ils se comportent mal »
Comment a évolué la tolérance au niveau de la société malgache ?
En fait, j'ai toujours eu de la chance d'avoir, dans mon entourage, des personnes ouvertes d'esprit. Après, il m’appartient de choisir qui sera ou pas dans mon entourage. Sinon, globalement oui, les gens semblent être plus open.
Et sur les réseaux sociaux ?
Sur les réseaux sociaux, il reste des crétins qui sont là juste pour lancer des insultes homophobes gratuites pour faire les intéressants. D’un côté, plusieurs hétéros commencent à en avoir marre des gays qui n'arrêtent pas de se plaindre et qui jouent les éternelles victimes ! Certains homos se font lyncher parce qu'ils se comportent mal et puis après ils disent être victimes d'homophobie. Du coup, quand ce sont des hétéros qui les critiquent, ils sont injustement taxés d'homophobes.
Il y a quand même beaucoup de commentaires homophobes sur Facebook. Qualifierez-vous la Facebookosphère malgache d’homophobe ?
Non. Pas à 100 %. Ce qui est cool, c'est que de plus en plus d'hétéros acceptent la réalité et défendent même la tolérance vis-à -vis des autres. Mais dans le monde virtuel de Facebook, tout le monde émet des critiques. Par contre, dans la vie réelle, peut-être que ces homophobes ne le sont pas tant que cela. Personnellement, j'en connais qui ne le sont pas du tout.
D'après vous, le phénomène Zatia Rocher sert-il la communauté ?
Je n’ai pas grand-chose à dire à part qu’elle est justement marrante. Je pense que, lorsqu’on parle d’homosexualité, il ne faut pas de référence au risque de déverser dans certains clichés.
Une personne de la communauté doit-elle être automatiquement militante ?
Non. Personnellement, je ne le suis pas parce que je préfère juste vivre ma vie tranquillement sans vouloir toujours pointer du doigt telle ou telle personne qui n'est pas de même avis que moi.
Ce qui m’énerve aussi dans le militantisme, ici à Mada, en tout cas, c'est qu'il y a même une forme d'hétérophobie au final. Genre, certains organisent des soirées en mentionnant, tout particulièrement, « spéciales LGBT ». Est-ce que les hétéros font des « soirées spéciales hétéros ? » Cette forme d’exclusion et d’inclusion me sidère.
La première partie de l'émission est consacrée à la définition et la perception du « scream » en tant que technique vocale dans la musique metal. Dans la deuxième partie, on parle du « death metal » qui est le sous-genre de musique le plus extrême du heavy metal. Il est caractérisé par une musique brutale, agressive et difficile à jouer. Comme son nom l'indique, le death metal se focalise généralement sur le sujet de la mort que ce soit avant, pendant ou après la vie. Puis, il peut y avoir des discussions concernant le monde spirituel. Par contre, d'autres sujets sont toujours les bienvenus pour ce genre musical. Patrick Raobelina, un jeune chanteur de death metal est l'invité du jour.
Hovoaboasana eto am-piandohan'ny fandaharana ny famaritana sy ny fanehoan-kevitry ny olona manodidina ny hoe « scream » izay fomba fihira amin'ny mozika metaly. Horesahina ao amin' ny tapany faharoan'ny fandaharana kosa ny «death metal» izay zanaka gadon-kira isan' ny tena mavesatra ao anatin' ny gadona « heavy metal ». Mampiavaka azy ny karazana mozika mahery vaika sy masiaka kanefa sarotra tendrena. Amin' ny ankapobeny, ny « death metal » dia miresaka ny fiainana mialoha, mandritra na aorian' ny fahafatesana. Mety hisy firesahana ny tontolo ara-panahy ihany koa. Na izany aza, malalaka be ny lohahevitra azo resahina ao anatin' io gadona io. Vahinin' ny fandaharana i Patrick Raobelina, tanora mpiangaly ny death metal.
Le corps humain perd 1,5 à 2l d'eau par jour. Ce système lui permet d'évacuer les déchets organiques, minéraux et chimiques dont il n'a plus besoin. Du jaune clair, pour les sujets sains, au marron, pour les paludéens, la couleur et l’odeur de notre urine en disent long sur notre état de santé. Les personnes atteintes de maladies plus graves telles que la bilharziose, ou les calculs rénaux voient leur urine accompagnée de sang. Ces types de maladies peuvent affecter tout âge et tout sexe confondu. Pour le cas de la bilharziose, les zones rouges se composent d'Antananarivo, Fianarantsoa et le sud de Madagascar.
Rano 1 litatra sy tapany haramin'ny 2 litatra isan'andro eo no very amin'ny vatan'olombelona salama iray mandritra ny fipipizana. Miovaova ny lokon'ny pipy mavo matsatso raha salama ary tonga hatrany amin'ny volontany kosa raha marary. Misy ihany koa ny hoe mipipy rà ; ireo marary voan'ny bilariziozy na misy vato na misy maratra ny any anaty no mampiseho ity tranga ity izay sady tsy mifidy taona na sokajin’olona. Ny olona mipetraka amin'ireto toerana ireto - Antananarivo, Fianarantsoa ary ny any atsimon'ny nosy – araka ny voalazan’ny mpitsabo, no tena mora tratran’ny bilarziozy.
Le réseau a été ouvert au grand public depuis le 26 juin. Cela fait de la Grande île le premier pays africain à bénéficier de cette nouvelle génération de connectivité mobile, déclaration faite par un opérateur mobile à Madagascar. Celle-ci a étonné plus d’un et entraîne un lot de questions.
Effectivement, la 5G promet, entre autres, un débit 10 fois supérieur à celui de la 4G, soit au-delà de 10 Gbit/s. La latence est aussi divisée par 10, c’est-à -dire le délai entre l’envoi d’une donnée et sa réception. Donc, une grande accélération des transferts de données. A part cela, il y aura une plus grande capacité à gérer un grand nombre d’appareils connectés simultanément.
La 5G promet de nouvelles expériences aux utilisateurs. Les mobinautes ne pourront pas exemple téléverser ou télécharger n’importe quel contenu en très haute définition. Elle favorisera également le développement d’applications de réalité virtuelle ou augmentée. Cette technologie permettra aussi de révolutionner l’industrie ou encore le domaine de la santé grâce à l’automatisation des machines.
Besoin d’équipements compatibles
Il y a pourtant un hic. La question qui se pose actuellement, c’est « est-ce que les équipements destinés aux utilisateurs sont déjà disponibles au pays. Les équipements télécoms sont déjà là , mais sans utilisateurs, on ne peut pas tester cette technologie », explique Mbola Ranaivoarimanana de chez Internet Society Madagascar Chapter (Isoc). En effet, la 5G nécessite l’utilisation de nouveaux équipements plus compatibles, de nouvelles générations de smartphones, des ordinateurs plus performants mais aussi de véhicules et autres objets connectés. L’expérience serait moins fabuleuse sur un smartphone 4G, pourtant connecté à la même antenne et utilisant la même fréquence.
Ce responsable au sein d’Isoc Madagascar pense également que l’arrivée de la 5G pourrait juste être un effet d’annonce comme pour la 4G, qui n’a toujours pas fait ses preuves à Madagascar. Selon lui, le manque de concurrence et de transparence dans le pays nuit au développement d’internet. « Si on parle de la fibre optique, il y a des opérateurs qui ne peuvent pas l’utiliser. Il en est de même pour ce réseau 5G. Les règles du jeu ne sont pas claires, donc il n’y a que ceux qui connaissent et possèdent cette technologie qui l’utilisent », dénonce-t-il.
Pour que l’usage d’internet soit bénéfique pour le pays, les organismes et associations doivent faire des sensibilisations sur ses enjeux socio-économiques. L’Etat et les opérateurs doivent aussi faire des efforts pour rendre les tarifs plus abordables aux internautes malgaches. En partie à cause du prix élevé de la connexion, Madagascar enregistre aujourd’hui un taux de pénétration de 14%.
Les travailleurs font partie des personnes les plus exposées à la covid-19. En cas de suspicion, des mesures strictes doivent être prises par l’employeur pour protéger la santé de son personnel.
Au mois de juin, quatre personnes d'une entreprise privée à Tananarive ont été testées positives à la covid-19. « Cela a commencé à la fin du mois de mai. Un employé de notre entreprise a été testé positif. Après cela, on a testé vingt employés du même département. Durant l’attente des résultats, on a isolé ces vingt sujets dans une salle à part entière. Deux cas ont été confirmés, 15 jours après », raconte la responsable des ressources humaines de l’entreprise. En même temps, un autre employé a fait un test en dehors de l’entreprise, le résultat s’est avéré positif.
Les quatre personnes sont confinées actuellement. La lenteur des démarches de prise en charge se trouve être la principale difficulté pour l’entreprise, selon ce responsable. « Nous avons dû nous-même amené la personne symptomatique auprès d’un docteur privé. En parallèle, nous avons contacté le ministère de la Santé Publique pour connaître toutes les procédures »,  souligne-t-elle.Â
Test et décontamination
Selon le Professeur Zely Randriamanantany, Directeur général de la Fourniture des Soins, au sein du Ministère de la Santé Publique, si une personne présente les symptômes de la covid-19 au sein d’une entreprise, les employeurs peuvent désormais envoyer le cas suspect au Centre médical Covid-19 au Village Voara à Andohatapenaka pour passer le test. Ils devront, en même temps, signaler le directeur de la Veille Sanitaire et de la Surveillance Epidémiologique du ministère. Cette équipe procèdera à la décontamination de l’enceinte de l’entreprise et fera également des investigations sur les lieux. Les prises de décisions se feront en fonction des résultats d’évaluation de risque. « Il faut savoir que les décisions prises récemment sont en application, seules les personnes symptomatiques feront l’objet de test. Ceux qui sont portent de légers symptômes seront confinés et traités chez eux »,  conclut le professeur.
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En partenariat avec le Studio Sifaka, le programme de soutien à la société civile malgache, Fanainga, a organisé hier un débat sur les formes de violence dans les ménages ou dans la société en général, durant cette période de crise sanitaire. Même constat que dans le reste du monde à Madagascar, la violence a augmenté depuis le début du confinement.
Le taux de violences ménagères a toujours été élevé à Antananarivo, selon Sitraka Nantenaina, membre de C-for-C. Cela inclut la violence conjugale et celle faite aux enfants. Le confinement a davantage aggravé cette situation. L’ONG a effectué des enquêtes auprès de plusieurs fokontany de Tananarive. Elle a, par exemple, constaté qu’à Andohatapenaka, ce taux de violence ménagère est monté à 80% en avril dernier, contre 30% en 2019.
« La majorité des Tananariviens travaillent dans l’informel. N’ayant plus de revenu, ils sont envahis par le stress et deviennent plus violents. Ce n’est pas pour justifier ces comportements, c’est juste un constat », explique Sariaka Nantenaina. La Secrétaire exécutif de l’Réseau Tihava, le Dr Nicole Noro Ramananirina, est du même avis. Elle ajoute que « les chômeurs sont en situation de faiblesse. Par conséquent, ceux qui travaillent démontrent par la violence que ce sont eux qui dirigent à la maison. »
« Tokantrano fihafihana, tokantrano tsy ahahaka »
Généralement, les victimes à Madagascar ne dénoncent pas. Le Dr Nicole Ramananirina pense que c’est une question de culture. Les femmes malgaches sont habituées à se taire et pensent qu’elles sont, en partie, responsables des violences qu’elles subissent. On manque également de structure de prise en charge et les femmes n’ont pas confiance en la justice.
De son côté, Sariaka Nantenaina avance que le fokontany est plus proche et plus accessible aux Malgaches dans ce genre de situation. Les victimes n’osent pas aller au-delà de cette structure. Il leur est difficile de porter plainte à l’encontre de leur conjoint. C’est aussi une question de dépendance, puisque ce sont souvent les hommes qui travaillent. Par peur de ne plus avoir de source de revenu, les femmes n’osent donc pas porter plainte.
Conscientiser les victimes et les auteurs de violence
Les violences, qu’elles soient physiques, verbales ou économiques, rabaissent les victimes et ont un impact sur leur comportement. Elles vont se créer elles-mêmes des barrières qui les empêchent de s’épanouir. En réponse à ce problème, le Réseau Tihava écoute d’abord les victimes. Puis, il va vulgariser les lois en vigueur concernant les violences. « La connaissance de la loi réduit la peur et augmente la confiance et l’estime de soi. Après cela, les victimes osent enfin prendre un certificat médical chez le médecin et porter plainte à la police », affirme le Dr Nicole Ramananirina.
Mais les lois ont leurs limites. « La loi sur le mariage protège par exemple les couples passés par le mariage civil. Alors qu’ici, beaucoup n’en sont qu’au Vodiondry », regrette Sitraka Nantenaina. Il faut donc plus de sensibilisations à l’endroit des victimes mais aussi des auteurs de violences. C’est d’ailleurs ce que fait l’ONG C-for-C. Elle écoute les auteurs de violences, des hommes pour la plupart, et les prennent en main pour qu’ils puissent prendre conscience et entamer le changement de comportement.