Aux images et aux mots s’ajoutent maintenant des chiffres. Un aperçu de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le Grand Sud de Madagascar ne laisse présager rien de bon pour les mois à venir dans cette zone. Il n’est plus question de mitigation depuis longtemps mais bien de sauver des vies.
« La très dure réalité prévalant dans le sud de Madagascar donnerait les larmes aux yeux aux humanitaires les plus endurcis ». Ces mots sont du directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, David Beasley, évoquant la situation de crise qui prévaut actuellement dans cette partie de la Grande Ile. « Je n’ai jamais vu une situation comparable à celle-ci, lance justement une femme travaillant dans l’humanitaire, qui intervient dans la zone depuis trois ans. C’est très difficile de soutenir le regard hagard des bébés ou des mamans impuissantes devant la détresse. Les pleurs sans larmes ne peuvent vous laisser impassible ».
Sur le plan comptable, ce sont 1.14 millions de personnes sur les 2.7 millions du Grand Sud qui seront en insécurité alimentaire aiguë élevée (Phase 3 de l’IPC-Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) jusqu’en septembre selon les estimations du groupe d’analystes de la FAO et du PAM. Le district le plus touché est Amboasary Atsimo avec 14.000 personnes en situation de catastrophe soit le stade le plus élevé de l’IPC, la Phase 5. « On s’attend à ce que plus de 500.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë jusqu’en avril 2022, dont plus de 110.000 sont susceptibles de souffrir de malnutrition aigüe sévère et nécessitent un traitement urgent pour sauver leur vie », peut-on par ailleurs lire dans le rapport.
« Tio mena »
« Sur le terrain, ce sont des milliers d'enfants et de vieillards qui n'ont que les os sous la peau », souligne notre interlocutrice qui pointe du doigt le changement climatique. « C'est une situation qui va hélas perdurer durant les 2 années à venir. Dû au changement climatique, les réserves en eau du Grand Sud s'épuisent. Les zones de production d'Amboasary comme Tsivory sont asséchées alors qu'elles produisent chaque année du riz ou du maïs en profusion. L'absence de pluie ne permet pas de planter. Et le « tio mena » avec ses tempêtes de sable n'arrange rien. La période de soudure qui normalement ne s'étale que sur quatre ou cinq mois est devenue interminable. Presque une année entière maintenant ». Le rapport indique justement s’attendre à ce que la période de soudure commence plus tôt que d’habitude pour l’année de consommation en cours. En temps normal, cette période commence en octobre. Le rapport prévient d’ores et déjà que si aucune action n’est entreprise d’ici janvier 2022, pic de la période de soudure, un changement de phase est probable dans les districts Amboasary-Atsimo, Beloha, Tsihombe et Ampanihy Ouest qui passeraient donc en Phase 4, celui de Betroka passant en Phase 3.Â
Le rapport indique qu’une action humanitaire immédiate et urgente est nécessaire afin de sauver des vies, de réduire les déficits alimentaires et d’empêcher un effondrement total des moyens de subsistance. Voilà un énième signal d’alarme concernant la situation dans le Grand Sud de Madagascar. Gouvernement et partenaires techniques et financiers sont actuellement sur le pied de guerre pour essayer d’inverser cette tendance funeste.
Tolotra Andrianalizah
En marge des festivités pour le 61e anniversaire de l’Indépendance de Madagascar, les grands amateurs de football ont également un autre rendez-vous ce mois : l’Euro 2020. Les huitièmes de finale de cette compétition débuteront ce 26 juin, et pour beaucoup les bleus restent l’équipe à suivre de près.
Ça y est ! Les 12 équipes qualifiées pour le huitième de finale de l’Euro 2020 sont connues, et se préparent déjà à reprendre le chemin de la pelouse dès ce samedi. L’Angleterre, la France, le Portugal et la Belgique sont considérés comme les meilleures équipe selon le classement de la FIFA, mais il en est tout autre pour les fans de foot.
La France et l’Angleterre, équipes préférées des fans Malgaches
 « Comme ils sont les tenants du titre de champions du monde, je ne pense pas que les Français vont laisser passer leur chance cette fois. De plus, je trouve qu’ils sont en pleine forme et ont toutes les chances de remporter le titre cette année », indique Rindra, qui est un grand amateur de Foot. Laza, un autre féru rejoint sa position, « je ne suis pas un grand fan des bleus, mais je dois dire qu’ils ont toutes les chances de gagner, vu leur forme olympique et leur manière d’occuper le terrain. De plus, ce n’est pas pour rien qu’ils tiennent la deuxième place dans le classement de le FIFA ».
L’Angleterre tient, elle aussi une meilleure place, tant dans le classement de la FIFA qu’auprès des fans de foot. « J’ai toujours aimé cette équipe, et je n’ai jamais été déçu de leur performance, même s’ils n’arrivent pas jusqu’au bout. C’est comme pour les Barea. C’est mon équipe et je reste fidèle malgré tout », précise un jeune fan de l’équipe d’Harry Kane. La ferveur et la jeunesse de cette équipe est d’autant plus un atout indéniable.
Les matches les plus attendus
Le choc des titans sera sans doute la rencontre entre la Belgique et le Portugal qui se jouera ce dimanche 27 juin. Il y a également la rencontre entre la Croatie et l’Espagne et celle entre la France et la Suisse ce lundi 28 juin. Enfin, celle qui opposera l’Allemagne à l’Angleterre ce mardi 29 juin.
Elle s’appelle Fanilo Ny Aina Ramanitrinizaka. Elle a 27 ans. Doctorante à l’Ecole supérieure des sciences agronomiques à Ankatso, elle va représenter Madagascar au concours « Ma thèse en 180 secondes », à Paris en septembre. Elle est de ceux qui comptent se consacrer aux recherches. Interview.
Studio Sifaka : En quoi consiste ce concours ?
Fanilo Ny Aina Ramanitrinizaka : Il y a des doctorants qui présentent leurs thèmes en trois minutes. Les participants doivent faire en sorte que le public comprenne de quoi il s’agit dans des phrases simples. Il faut vraiment que ça passe pour le public. Nous en sommes à la troisième édition à Madagascar. J’ai gagné le concours national et je représenterai le pays en septembre au concours international à Paris. Mon thème porte sur la sélection variétale de riz pluvial.
Votre thèse en 180 mots ?
(Rires) Avant que le riz ne soit mis sur le marché, il faut sélectionner les variétés. Normalement, on fait ça dans une station de recherche. Moi, je travaille au FOFIFA (Centre national de la recherche appliquée au développement rural). Le problème avec ce type de sélection, c’est qu’on utilise beaucoup d’engrais. On fait en sorte que le riz pousse bien. Les agriculteurs n’ont pas autant de possibilité, ni de ressources d’ailleurs. Ils n’ont pas beaucoup d’intrants pour faire pousser le riz, donc les variétés à la station passent mal une fois chez les agriculteurs. Mon thème consiste à ne pas faire de sélection à la station mais directement chez les agriculteurs avec leurs moyens. L’idée est d’utiliser les intrants à la disposition des agriculteurs comme le fumier.
A votre avis, qu’est-ce qui a fait que vous ayez gagné le concours national ? Si vous aviez un conseil à passer pour les autres qui veulent participer, ce serait quoi ?
 Je ne pense pas que j’ai gagné spécialement par rapport au thème parce qu’il y avait d’autres thèmes vraiment plus intéressants. Je pense que c’était par rapport à la façon dont je l’ai présenté. Je trouve que pour les autres c’était trop classique, genre contexte, problématique et tout. En bref, les autres étaient trop techniques. Moi, j’ai essayé une autre approche. J’ai raconté une histoire pour que ce soit clair. Je pense que c’est ce qui a fait pencher la balance en ma faveur.
Après votre thèse, que comptez-vous faire ?
Bonne question (Rires). Déjà , il y a une possibilité que je continue mes travaux de recherche. Je travaille dans un organisme dont c’est l’activité principale donc je pourrais continuer mes recherches dans ce cadre. Il est aussi possible que je trouve un poste à l’université.
Nous avons une fois fait appel aux Chinois pour des variétés de riz. Par rapport à la recherche justement, est-ce que les chercheurs malgaches et leurs recherches ont leur place à Madagascar ?
Je me suis posé la question à un moment donné. Oui, il y a beaucoup de recherches sur le riz par exemple. Il y a des tonnes de bibliographie mais ça n’arrive jamais réellement chez ceux qui sont concernés. C’est pour ça aussi que j’aime mon thème parce qu’il fait le lien entre les chercheurs et les agriculteurs. Je ne peux pas parler au nom des autres mais je pense que ma recherche devrait avoir sa place.
Il y a le SRI et les nouvelles méthodes de production dont on vante à chaque fois les mérites. A votre avis, pourquoi cela ne passe pas chez les agriculteurs ?
Je pense que c’est la technique en elle-même, parce que les agriculteurs ont du mal à adopter quelque chose de nouveau. C’est complètement contradictoire avec ce qu’ils ont l’habitude de faire. Je pense que c’est par rapport à la tradition. Après, il y a des études qui sont en train d’être faites pour analyser le problème. Déjà , les vulgarisations se font dans le cadre de projets. La pratique s’arrête avec les projets. Il y a un problème de continuité à la fin des projets.
Propos recueillis Tolotra Andrianalizah
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat affiche son pessimisme quant à l’évolution de la situation sur le front du dérèglement climatique.
Difficile de ne pas avoir en tête les images de la famine qui sévit actuellement dans le sud de Madagascar avec le nouveau projet de rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Les experts de l’ONU attirent l’attention sur les effets dévastateurs du dérèglement climatique, avec son lot de catastrophes naturelles, qui vont mettre à mal les activités humaines dans les prochaines années, entre les cyclones dévastateurs et bien entendu des périodes de sècheresse plus importantes. Si l’accord de Paris fixe comme objectif la limitation du réchauffement à +2°C par rapport à l’ère préindustrielle, le GIEC estime que dépasser +1,5°C serait catastrophique avec des conséquences graves et parfois irréversibles.
Le « taninjanaka » (terre de la descendance) menacé
Les experts soulignent notamment les impacts sur les systèmes de production alimentaire, tout ce qui est agriculture, élevage et pêche. Pour le GIEC, l’humanité n’est pas préparée à faire face à cette éventualité qui pointe à l’horizon. Ainsi, avec un réchauffement de +2°C, 130 millions de personnes pourraient tomber dans la pauvreté extrême d'ici dix ans et 80 millions de personnes supplémentaires auront faim d'ici à 2050. « Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre », souligne le rapport.
Pour inverser la tendance, le GIEC prône une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux, de l’individu, au gouvernement en passant par les entreprises. « Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation ». Sinon la conservation et la restauration des écosystèmes dits de carbone bleu comme les mangroves sont mis en avant par le projet de rapport. Ils ont la particularité, non seulement de stocker le carbone mais aussi de fournir de la nourriture aux populations côtières tout en protégeant contre les submersions.
Juin est le mois de l’Indépendance de Madagascar. Le pays n’est toutefois pas encore indépendant à bien des égards, notamment au niveau économique avec une industrie en berne. Le made in Madagascar n’est pas mort pour autant. Voici quelques filières qui tirent leur épingle du jeu.
Produits nettoyants et gel main
Le secteur des produits nettoyants a toujours été assez dynamique à Madagascar, surtout depuis quelques années avec les liquides vaisselles et autres savon liquide. L’avènement de la COVID-19 a mis ces entreprises au-devant du défi d’approvisionner le marché en produits désinfectants avec l’incontournable gel main. Le défi a été relevé haut la main. Les industriels malgaches ont su s’adapter à cette nouvelle demande avec brio proposant aux consommateurs un large choix de produits de qualité. A côté des grandes entreprises, de plus petites structures sont également entrées dans la danse.
La parapharmacie
Dans le sillage du Covid Organics, les consommateurs malgaches ont pu découvrir ou redécouvrir des produits de parapharmacie entre les baumes, les tisanes et autres huiles essentielles à base de plantes médicinales. C’est un secteur qui a littéralement explosé durant la période COVID-19. Là aussi, de nombreuses petites entreprises se sont développées.
Produits laitiers
C’est un secteur dont la marge de progression est encore importante à Madagascar. A côté des deux ou trois grandes entreprises qui sont bien présentes, de petites structures essaient de se tailler une part du lion non sans succès. Les consommateurs ont actuellement un large choix de produits, des yaourts au fromage, en passant par le beurre. Le potentiel est réel car la consommation de produits laitiers des Malgaches est encore faible.
Malgré le contexte sanitaire, la célébration de la fête nationale aura finalement lieu cette année, et aura même un tout autre aspect par rapport aux éditions précédentes.
A chaque coin de rue, les Tananariviens en parlent. Nombreux sont ceux qui se préparent déjà à faire la queue dans les bureaux des arrondissements ce jeudi pour retirer leurs tickets pour le défilé militaire, qui se déroulera au nouveau Stade Barea. Le stade en lui-même est une découverte pour le public, mais cette année le programme des festivités se veut lui-aussi original.
Défilé militaire en soirée
Si chaque année le défilé militaire se fait dans la matinée, cette année, il se tiendra plutôt en soirée, plus précisément, à partir de 16h. Une source auprès de l’organisateur nous indique que la célébration mettra en avant les atouts du nouveau stade Barea en habillant la cérémonie de lumières. L’apogée de la cérémonie sera les deux feux d’artifices et le grand concert qui marquera la clôture des festivités plus tard dans la soirée du 26 juin.
Si l’année dernière le public ne pouvait pas assister au défilé à cause du contexte sanitaire, cette année il pourra bel et bien être présent. A rappeler que ceux qui aimeraient assister à la cérémonie doivent retirer leurs tickets dans les bureaux des 6 arrondissements de la ville. Mais le stade ne recevra que 20.000 personnes, selon notre source, compte tenu des mesures sanitaires.
Des préoccupations fusent
Beaucoup restent pourtant craintifs par rapport à ces festivités. « La pandémie est toujours d’actualité au pays. Certes, il y a eu des gens qui se sont fait vaccinés et les chiffres ont baissé, mais cela n’empêche qu’il est possible qu’une nouvelle vague se déclare par la suite », explique un père de famille. Même s’il veut que ces enfants voient le nouveau stade et le défilé, il préfère de loin regarder la cérémonie à la télé. « Espérons toutefois qu’il n’y ait pas encore un énième blackout dans toute la ville », souligne-t-il.
Sur ce point, le directeur de l’électricité auprès de la Jirama d’indiquer que des mesures ont été prises pour éviter cela. « Les pannes peuvent arriver à tout moment, on ne peut les prévoir. Par contre, nous faisons tout ce qui est possible pour éviter des désagréments à nos clients », affirme-t-il.
Dans d’autres pays, les premières séries de vaccinations ont été les prémices d’une réouverture des frontières après une longue période de fermeture. A Madagascar, la question reste en suspens quant à la réouverture des frontières aux touristes même si ceux-ci ont été vaccinés.
Dans un communiqué, le ministère de la santé apporte des éclaircissements sur les questions qui fusent depuis les campagnes de vaccination dans le reste du monde. Avoir une attestation de test négatif à la COVID-19 ou présenter une carte vaccinale, n’excluent pas la nécessité d’un test Rt-PCR à l’arrivée ainsi que d’un confinement à l’hôtel pour les étrangers qui débarquent à Madagascar. Cependant, pour les acteurs du tourisme, ces mesures s’apparentent à une pierre d’achoppement.
Un test PCR obligatoire pour rentrer
Qu’une personne ait été vaccinée contre la COVID-19 avec le PfiZer, le Covishield, le Johnson&Johnson, l’Astrazeneca ou le Spoutnik,  un test PCR est nécessaire pour pouvoir passer les frontières de la Grande Île. A l’heure actuelle, la carte vaccinale ne justifie pas qu’une personne soit négative à la COVID-19, et le communiqué du ministère de la santé est clair là -dessus : « avoir une attestation de test négatif et une carte de vaccination n’exclut pas la nécessité d’un test à l’arrivée et d’un confinement à l’hôtel».
Une fois le résultat du test obtenu, s’il est négatif, la personne pourra regagner sa maison. En cas de test positif, le cas devra suivre un traitement et rester confiné à l’hôtel.
Les frontières devraient être rouvertes
Il est à rappeler que jusqu’à ce jour, les frontières de la Grande Ile restent fermées aux touristes et autres passagers n’ayant pas de motifs explicits, à savoir les athlètes, les diplomates ou les particuliers qui se rendent à Madagascar pour les funérailles de leurs proches. Pourtant, selon le responsable au niveau de l’office du tourisme de Nosy Be, Sonny Tatatsiresy, les frontières devraient être rouvertes.
« Certes, les vaccins ne protègent pas, mais permettent de réduire les risques de formes graves. Aussi, on devrait prioriser la possibilité d’entrer à Madagascar pour les touristes qui présentent une carte de vaccination », souligne-t-il. « Pour le cas de Nosy be, nous avons choisi de prendre part à la campagne de vaccination et notamment pour les personnes qui seront en première ligne et en contact direct avec les touristes dans l’idée de préparer la reprise du tourisme », rajoute-t-il.
Selon ce responsable, le fossé est désormais devenu un gouffre pour les personnes qui vivent de ce secteur, et il serait peut-être temps d’apprendre à vivre avec ce virus car une relance de l’économie est plus que nécessaire pour les Malgaches.
Le confinement n’a pas été mauvais pour tout le monde. Des entreprises ont même su tirer leur épingle du jeu, à l’image de la Laiterie Maminiaina. Pour son propriétaire, Serge Randriamahefasoa, la clé a été le maintien de la qualité de ses produits. Interview.
Studio Sifaka : Est-ce que le confinement a eu un impact sur vos ventes ?
Serge Randriamahefasoa : Chose surprenante, malgré le confinement nos ventes ont augmenté environ de 15%. Il y a eu certes des clients qui n’ont plus passé commande mais nous en avons aussi eu de nouveaux.
Est-ce qu’il y a eu une évolution avec l’allègement des mesures ?
En regardant au niveau des points de vente, il y a eu une petite amélioration mais, en général, cela n’a pas beaucoup changé.
Vos  employés n’ont donc pas été au chômage technique ?
Effectivement. Notre personnel n’a pas souffert du   chômage technique ou quelque chose de ce genre. Au contraire. Nous avons recruté car il nous a fallu augmenter notre production.
Côté approvisionnement, comment cela s’est passé ?
Nous avons eu de nouveaux producteurs car nombreux ont eu des problèmes avec leurs anciens clients. Toutefois, nous avons dû limiter les commandes avec ces nouveaux producteurs.
Avec combien de producteurs travaillez-vous ?
Nous avons environ 340 producteurs de lait dont la moitié nous livrent directement leur production. Le reste passe par des collecteurs.
Bien que vous vous en soyez bien sorti durant le confinement, quelle leçon avez-vous tiré de cette période ?
Il y a eu plusieurs leçons qu’on a pu tirer de cette période mais le plus important, c’est qu’il ne faut jamais lésiner sur la qualité. C’est le meilleur moyen de garder les clients.
Pour les entreprises qui veulent se faire connaître rapidement sur les réseaux sociaux, il est plus qu’important de savoir trouver des publications virales. Trouver de telles publications ou en créer, c’est le rôle des meilleurs stratèges en réseaux sociaux.
Il ne suffit pas de créer un compte sur des plateformes réseaux sociaux et de lancer des publications pour que celles-ci soient efficaces et aient un impact. Il faut autant connaître les objectifs de la marque, la tendance de consommation du public, les moments forts pour faire des publications. C’est dans ce sens qu’il est important de créer des stratégies en médias sociaux.
Balance entre marketing et communication
En principe, le stratège en médias sociaux gère le compte des entreprises ou de marques sur les réseaux sociaux. L’objectif étant de générer du trafic et ainsi optimiser la visibilité de la marque ou de l’entreprise, ce qui permettra d’augmenter la vente ou les prospects. Ce professionnel représente ainsi la voix de la marque ou de l’entreprise à travers les réseaux sociaux. Il se doit d’avoir des connaissances atant en marketing qu’en communication sans pour autant être ni responsable marketing ni chargé de communication, pour pouvoir vendre et réaliser les techniques marketing de la marque.
Nombre de clients atteints ou ayant réagi aux publications, efficacité des campagnes… ; le stratège en réseaux sociaux est le couteau suisse des réseaux sociaux. En se basant sur l’étude des clients, des prospects et des tendances sur les réseaux sociaux, il établit une stratégie qui permet d’atteindre les objectifs de la marque. Publications virales, concours, vidéos, photos, campagnes de promotion… tous les moyens peuvent être envisagés.
Quelles compétences avoir pour être stratège en réseau sociaux ?
Il n’existe jusqu’à maintenant aucun parcours spécifique permettant de devenir stratège en réseau sociaux. Toutefois, les entreprises qui recherchent des social media strategists requièrent souvent un profil web et des personnes maîtrisant le monde des réseaux sociaux. Par ailleurs, ce poste requiert aussi des compétences en analyse et surtout une connaissance des outils numériques (Google Trends…).
Ce travail étant principalement basé sur les réseaux sociaux, il faut également être créatif, curieux et surtout réactif. A Madagascar, les influenceurs sont les plus recrutés par les entreprises pour porter haut l’image de leur marque. Cela leur permet d’éviter un surcoût en engageant une autre personne. Ces derniers ayant déjà un nombre important de fans, l’impact des publications est plus ou moins palpable.
Enfin une explication par rapport à la situation du vaccin Covishield. Un communiqué envoyé, le 19 juin dernier, par un responsable du bureau de l’Union européenne au Kenya à un journal local, repris par le site Allafrica, explique que l’Agence européenne des médicaments (EMA) examine actuellement. Sur sa page, la délégation de l’Union européenne à Madagascar est restée, pour sa part, évasive.
« Nous savons que le vaccin Covishield produit en Inde n'a pas encore reçu l'approbation de l'EMA, mais que l'EMA l'examine actuellement », explique un responsable de l’UE au Kenya au magazine kényan Saturday Nation. C’était en réponse à un article relatant les déboires de voyageurs kényans, qui ont été renvoyés à la frontière de l’Europe alors qu’ils étaient vaccinés avec le vaccin Covishield. Comme Madagascar, les pays africains ayant bénéficié de l’initiative COVAX, ont accueilli avec incompréhension voire consternation la liste des vaccins autorisés par l’Union européenne dans le cadre de la réouverture de ses frontières.
Résultat positif
« L'EMA examine les demandes du fabricant de vaccins au fur et à mesure qu'elles sont soumises. AstraZeneca a demandé les approbations pour la version approuvée par l'UE, il y a plusieurs mois, tandis que la demande de la version indienne (Covishield) est arrivée beaucoup plus tard. D'où le retard », poursuit l’explication envoyée par mail. Pour sa part, la délégation de l’Union européenne à Madagascar s’est contentée de souligner l’indépendance de l’EMA dans une publication, sur sa page Facebook.
Le communiqué adressé à Saturday Nation a toutefois indiqué que le vaccin fabriqué en Inde devrait être autorisé bientôt. « Nous ne pouvons pas anticiper la décision de l'EMA, il n'y a donc aucune garantie, mais les indications montrent que le résultat probable est susceptible d'être positif pour Covishield ». Une décision, dans ce sens, est attendue dans les semaines à venir. Pour indication, le Covishield est fabriqué par le Serum Institute of India, spécialisé dans les vaccins génériques. Â
La première phase de sa campagne de vaccination à Madagascar a vu plus de 150.000 doses administrées, selon les chiffres d’Our World in Data. Les statistiques officielles sont attendues sous peu, selon une source auprès du ministère de la Santé.Â
Faire partie du monde de la course automobile est un rêve d’enfant pour plusieurs personnes. Un rêve que le jeune Ny Anjara Rajaonalisoa a pu réaliser en devenant copilote. Actuellement âgé de 26 ans, il s’est démarqué lors de plusieurs compétitions comme le rallye Motul 2019 où il a remporté la première place aux côtés de Hariandry Razakaboana dit Bona. Actuellement, il est le co-équipier de Faniry Rasoamaromaka - champion du Slalom 2019, avec qui il a remporté la première place du Rallye International de Madagascar 2020 catégorie deux roues motrices (2RM).
Â
Un héritage de sa grand-mère
Ny Anjara raconte que la course automobile est une passion familiale chez eux. Tout commence avec sa grand-mère qui fait partie, selon lui, des toutes premières femmes ayant participé à des rallyes à Madagascar. Cette dernière a su transmettre sa passion à ses enfants, qui eux aussi, à leur tour, ont fait de même avec les générations suivantes. C’est ainsi que Ny Anjara Rajaonalisoa participe à son tout premier rallye, à 16 ans, en tant que navigateur, autrement dit copilote. D’ailleurs, il explique qu’il n’existe pas encore de centre de formation de copilotes à Madagascar. Tout est question d’expérience et de partage avec les autres clubs. Ainsi, la première chose à faire est de plonger dans le milieu quel que soit le niveau de départ.
Â
Le copilote, une personne de l’ombre
En matière de course automobile, les pilotes brillent parfois un peu plus que les copilotes aux yeux des spectateurs. Or, en réalité, tous deux contribuent à parts égales au bon déroulement de la course. Ceci dit, le rôle du copilote n’est pas aussi évident que celui de son équipier explique Ny Anjara. Le copilote assure tout d’abord une extension de la vue du pilote. En cas de virage très serré par exemple, il annonce à l’avance au pilote les caractéristiques de la route. Il joue également un rôle primordial en matière d’organisation de la logistique et de plusieurs autres détails techniques. Mais un des plus grands rôles du copilote, selon Ny Anjara, est la gestion du mental du pilote. Le calmer en cas de montée de stress, le rassurer en cas de retard sur le chrono en ajustant les objectifs, etc.
Nouvelle saison à bord de la 206 du Roi Lion
Cette année, Ny Anjara devra faire face à un défi particulier aux côtés de son pilote Faniry : dompter la Peugeot 206 de Faly Robison Andrianafetra, connu sous son pseudo « Faly be » ou encore le « roi lion ». En effet, à partir des prochaines compétitions, ils devront apprendre à maîtriser l’ancienne voiture d’un des plus grands noms du rallye malgache, décédé l’année dernière. Dès les 19 et 20 juin prochains, ils participeront au rallye ASACM. Une compétition au cours de laquelle ils devront tout miser sur la maîtrise totale de leur véhicule car cette année, les organisateurs ont décidé que les reconnaissances ne se feront plus des jours à l’avance mais le jour J, juste avant les épreuves spéciales. Malgré le défi que cela représente, Ny Anjara est confiant. Il donnera le meilleur de lui-même.
C’est l’une des principales informations de la semaine dernière, la confirmation de l’intention du président de la République de lancer une académie des sports avec à sa tête l’ancien sélectionneur des Barea, Nicolas Dupuis. Ce dernier apporte des précisions sur le projet.
« L’idée de l’académie est de détecter et de réunir les jeunes talentueux du pays, pour les faire progresser, les encadrer du mieux possible pour qu’ils portent haut les couleurs malgaches dans les compétitions internationales », lance Nicolas Dupuis, avec les Jeux des iles de l’Océan Indien comme première échéance. « Le président de la République m’a nommé à la direction générale de cette académie », poursuit-il.
Concrètement, les jeunes pourront se consacrer entièrement à leur discipline au sein de l’académie tout en poursuivant leurs études. « Les élèves seront boursiers. Ils suivront leurs cours durant la matinée et s’entraîneront l’après-midi. Toutes les disciplines pratiquées à Madagascar seront représentées. L’académie sera équipée des infrastructures nécessaires pour », explique Nicolas Dupuis.
Fondation Andry Rajoelina
L’établissement proposera ainsi le concept du sport étude aux jeunes talents malgaches. L’idée n’est toutefois pas nouvelle à Madagascar. Un directeur technique national d’une discipline qui souhaite garder son anonymat indique qu’une initiative du genre a été lancée il y a quelques années au sein du ministère des Sports. « Les jeunes sélectionnés étaient hébergés à l’Académie nationale des Sports à Ampefiloha. Le projet a été abandonné faute de financement pérenne », indique notre interlocuteur qui salue l’initiative. « C’est une bonne chose. Les jeunes pourront ainsi se concentrer sur leur sport. Espérons que le financement va suivre », ajoute-t-il. Sur ce point, l’ancien sélectionneur des Barea a tenu à préciser que l’académie sera financée par la Fondation Andry Rajoelina et ne sera pas de ce fait un établissement public.