Passation de pouvoir au ministère de l’Environnement et du développement durable. La jeune ministre Marie Orléa Vina, 27 ans, prend officiellement ses fonctions dans le département.
« Tolérance zéro ! N’oubliez pas. Tolérance zéro ! ». Comme un mantra, la désormais ancienne ministre de l’Environnement et du développement durable Baomiavotse Vahinala Raharinirina a glissé ces mots à l’endroit de son ancienne équipe sur le perron du ministère à la sortie de la cérémonie de passation. Après avoir été raccompagnée à sa voiture par la nouvelle maitresse des lieux Marie Orléa Vina, celle qui se faisait appeler Kalabasivavan’Imady (littéralement la Grande gueule d’Imady) avant son entrée au gouvernement, indique que son combat pour l’environnement continue. « Ce n’est pas seulement au sein du gouvernement qu’on peut agir pour l’environnement et le développement durable. Ceux qui me connaissent savent que j’ai mené mon combat bien avant mon entrée au gouvernement », lance-t-elle en faisant savoir qu’elle reprendra sa place dans le monde académique et de la recherche mais aussi au sein de la société civile. « Je réitère que le combat pour l’environnement et la terre de la descendance se poursuit. J’invite les citoyens à en faire de même », conclut-elle.
Un chemin tout tracé
Lors de sa prise de parole durant la cérémonie Baomiavotse Vahinala Raharinirina n’a pas manqué de défendre son bilan à la tête du ministère au cours de ces 26 derniers mois, marqué par un leadership assumé sur le front de l’environnement. Elle s’est notamment félicitée pour la prise de conscience collective sur la nécessité d’agir pour le développement durable. D’après elle, cela s’est ressenti au niveau des politiques RSE des entreprises privées mais surtout au niveau de la population. Elle a ainsi lancé à l’endroit la nouvelle ministre que le chemin est tout tracé car beaucoup ont été réalisé. Elle a toutefois souhaité que la nouvelle équipe puisse faire plus pour l’environnement à Madagascar dans la logique de la continuité.
Parmi les dossiers qui attendent Marie Orléa Vina figurent entre autres le cas du trafic de bois de rose malgaches bloqués à Singapour mais aussi au Kenya. Cette dernière a indiqué qu’elle fera part des grandes lignes de sa politique dans les jours à venir en ajoutant qu’elle sera particulièrement ouverte à la presse et à la jeunesse.
Tolotra Andrianalizah
Actuellement, ceux qui sont complètement vaccinés peuvent effectuer leur dose de rappel. Mais cette dose supplémentaire pourrait-elle avoir les mêmes effets secondaires que la première dose ? Selon le Dr Muriel Alvarez, spécialiste du Covid-19 dans un hôpital à Toulouse, les effets constatés sur les personnes étaient les mêmes qu'avant: fièvre, courbatures, léger mal de tête. Et ils durent une journée ou se prolonger sur quelques jours. Aux États-Unis, cependant, certaines personnes se plaignent de douleurs au point d'injection, et certaines présentent un léger gonflement à cet endroit. Mais il y en a aussi qui disent qu'ils ne peuvent plus bouger du tout ! Ils ont carrément dû arrêter de travailler. On peut dire donc que les effets de cette dose de rappel sont, plus ou moins, similaires à ceux qu’on a connu avant.
Amin’izao fotoana izao dia efa afaka manao fatra fanampiny avokoa ireo olona efa nahavita vaksiny feno. Kanefa ve mety hisy fiantraikany, toy ny tamin’ny fatra voalohany ihany ity fatra fanampiny ity ? Araka ny nambaran’ny dokotera Muriel Alvarez, tompon’andriakitra manokana misahana ny Covid-19 ao amin’ny hopitaly iray ao Toulouse, aloha dia hita fa toy ny teo aloha ihany ny fiantraikany amin’ny olona : manavy, folapolaka, marary an-doha kely. Nefa afaka ao anatin’ny 1 andro na andro vitsivitsy aoriana. Raha ny tany Etazonia indray anefa dia misy olona mitaraina marary eo amin’ny toerana nanindromana azy, ny an’ny sasany aza moa somary mibontsina kely eo amin’ny toerana io. Fa misy amin’ireo sasany ihany koa anefa milaza fa tsy afaka mihetsika mihitsy ! Lasa tsy afaka nianatra na niasa. Izany hoe misy foana ihany izany ireo fiantraikan’ny vaksiny, tsy hoe mahery be ary tsy hoe tsy misy mihitsy fa mitovitovy amin’ny teo aloha ihany.
La quatrième version du gouvernement Ntsay a été présentée hier. Le président a prévenu que les tâches qui attendent la nouvelle équipe est ardue avec en toile de fond la crise ukrainienne.
C’est le secrétaire général adjoint de la présidence qui a annoncé les changements opérés au sein du gouvernement Ntsay, la quatrième version du genre depuis le début du quinquennat. Comme prévu le ministère de la Justice et le ministère des Mines et des ressources stratégiques ont désormais leur ministre avec respectivement François Rakotozafy et Olivier Rakotomalala. Parmi les nouveaux venus figurent Justin Tokely au ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, Marie-Orléa Vina au ministère de l’Environnement et du développement durable et Rolland Ranjatoelina au ministère des Transports et de la météorologie. L’équipe compte également deux revenants en la personne Fidiniavo Ravokatra, ministre des Mines au début du mandat, qui hérite du ministère de l’Eau et de l’assainissement et de l’hygiène et de Richard Randriamandrato au ministère des Affaires étrangères, ancien ministre de l’Economie et des finances. Pierre Houlder Ramaholimaso de son côté a été transféré du ministère de l’Intérieur au ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers. Tinoka Roberto pour sa part fait son retour au département de la Jeunesse et des Sports.
Des modèles
Sitôt nommés, la nouvelle équipe a tenu son premier conseil des ministres devant les caméras des journalistes. « Les décisions importantes du pays sont prises autour de cette table », a entre autres lancé le président de la République Andry Rajoelina. Aux allures de prise de contact, le conseil d’hier a débuté par la lecture de la politique générale de l’Etat (PGE) par la ministre de la Communication et de la culture Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo. Andry Rajoelina de mentionner que les ministres seront évalués selon les objectifs de la PGE, suivant un contrat-programme signé par chaque ministre. « Lisez bien la PGE. C’est votre bible », a lancé le président. Il a aussi martelé que les ministres doivent être des modèles pour la société tant sur les paroles prononcées que sur les agissements. Concédant que la corruption est solidement ancrée à Madagascar, il a appelé à ce que des sanctions exemplaires soient appliquées. Le président a par ailleurs intimé l’ordre à l’équipe gouvernementale de se rapprocher de la population en multipliant entre autres les descentes.
Le numéro un de l’exécutif a insisté sur les difficultés qui attendent le gouvernement dans leur mission avec la conjoncture internationale marquée notamment par la guerre en Ukraine. Rappelant que le pays a été ébranlé par deux ans de COVID-19 et les passages successifs de cyclones en début d’année, il a indiqué que le gouvernement doit faire avec les impacts de la crise ukrainienne avec notamment la hausse du cours du baril. Sur ce point, l’exécutif doit se pencher sur l’atténuation de cette hausse sur les prix à la pompe dans les prochains jours dans une période où la population se plaint déjà d’une envolée des prix des produits de premières nécessités.
Tolotra Andrianalizah
Le 4e remaniement du gouvernement malgache a été fait le 16 mars dernier. À part les nouvelles nominations, des ministres ont été remerciés, d’autres ont rejoint de nouveaux postes. Mais que fait un ministre et qu’est-ce qu’on attend de lui? L’analyste et sociologue Faly Ramakavelo explique que l’État est composé de trois grands pouvoirs bien distincts : le pouvoir le législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir l'exécutif. Les ministres, dirigés par le Premier Ministre, composent ce dernier, appelé aussi le gouvernement. Ils mettent en œuvre les politiques du Président de la République et exécutent les défis fixés par lui au cours du mandat quinquennal. Résoudre les problèmes et protéger les intérêts du pays font aussi partie des missions du ministre. Quatre ministères dits ministères de souveraineté sont incontournables : celui de la finance, celui de la défense nationale, celui des affaires étrangères et celui de l’intérieur.
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Vita ny 16 marsa teo ny fanendrena ireo minisitra handrafitra ny governemanta Malagasy.
Nisy ireo ministra vaovao, nisy ireo nomena toerana hafa, nisy kosa ireo nesorina.
Fa inona tokoa moa no tena asan’izany minisitra izany mandritra ny fotoam-piasany? Manazava ny mpandinika fiainam-pirenena, Faly Ramakavelo, fa mizara telo lehibe ny fahefana eo amin’ny fanjakana iray : ny fahefana mpanao lalà na, ny fahefana ara-pitsarana ary ny fahefana mpanatanteraka. Ny governemanta, misy ireo minisitra dia tafiditra ao amin’ny fahefana mpanatanteraka, izay ny praiminisitra no eo ambonin’izy ireo. Manaraka ny politika sy manatanteraka ireo fanamby napetraky ny filoha izy ireo. Mamaha ireo olana misy amin’ny sehatra misy azy ary miaro ny tombotsoan’ny firenena ihany koa ny minisitra. Ministera efatra no tsy azo idovirana, hoy izy : Ny ministeran’ny tetibola, ny ministeran’ny fiarovam-pirenena, ny ministeran’ny diplaomasia ary ny ministeran’ny atitany.
Certains pays ont commencé la campagne de la 4e dose du vaccin contre la COVID19, à l’exemple de la France. D'après quelques journaux étrangers, comme Le Parisien, l’Europe entre déjà dans le 6ème vague de l'épidémie. Quelques pays ont alors pris l’initiative de faire administrer une 4e dose, notamment Israël, le Danemark, l'Espagne et l'Allemagne. Le Premier ministre français a précédemment déclaré que les personnes vulnérables, c'est-à -dire les plus de 80 ans et les personnes ayant une immunité limitée ou une immunodépréssif, auraient un besoin urgent de la 4ème dose. Pour Madagascar, aucune information concernant la 4e dose à ce jour. D’autant plus que, le taux de vaccination du pays est encore très faible. Même les chiffres sur la 3e dose ne sont pas encore disponibles.
Fatra faha-4 amin'ny vaksiny miady amin'ny COVID-19.
Efa miditra fatra faha-4 amin’ny vaksiny izao ny firenena sasany any ivelany, toa an’i Frantsa. Raha ny voalazan’ireo gazety malaza any ivelany ireo, toy ny Le Parisien, dia milaza fa efa miditra amin’ny andiany faha-6 amin’ny valan’aretina ny any Eoropa. Izay no antony nanaovana ity fatra faha-4 ity, toy ny an’ny Frantsa, Israel, Danemark, Espagne ary Allemagne. Nambaran’ny Praiminisitra Frantsay aloha fa ireo olona marefo, izany hoe ny beatitra maherin’ny 80 taona sy ireo olona kely hery fiarovana na immunodéprimé hoy ny filaza azy no tena mila ilay fatra faha-4. Satria moa mihena araka ny fotoana ny fiarovan’ny vaksiny, etsy an-daniny mirongatra ny valan’aretina, mila an’izay fiarovana izay izany ireo olona marefo any an-toerana. Manamafy izany moa ny gazety iray ao Montreal. Raha ho an'i Madagasikara, mbola tsy misy resaka mihitsy izay fatra faha-4 izay. Ny eto amintsika ihany koa aloha dia mbola kely dia kely ny tahan’ny fahavitrihana manao vaksiny. Na ny fatra faha-3 aza moa tsy dia mbola voaresaka loatra hatreto.
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Le prix des journaux papier connaitra une hausse à partir du 02 avril, une occasion de s’intéresser au rapport des malgaches avec l’information.
« Pourquoi devraient-ils en acheter ? Ils ont déjà vu ces infos à la télé », lance une vendeuse de journal. Tous les matins, son échoppe improvisée sur le trottoir attire les passants qui s’arrêtent pour voir les Unes. « Rare sont ceux qui achètent parmi eux », poursuit-elle. La hausse des prix annoncée des titres de la presse écrite ne devrait donc pas les concerner à priori. Le Groupement des éditeurs de presse indépendants de Madagascar (GEPIM) a indiqué que le prix des journaux en papier connaîtra une hausse à partir du 2 avril 2022. Les principaux titres de la place s’achèteront désormais à 1000 ariary contre 600 ariary actuellement. Pour les titres en malgaches, ce sera 500 ariary contre 300 ariary auparavant.
La hausse du prix des consommables dans l’imprimerie, à commencer par le papier, aura raison du prix du journal. Les ventes ne constituent pas cependant la principale source d’argent d’un journal. « Avec le nombre de tirages qui se fait actuellement, ce sont les publicités qui maintiennent un journal en vie, lance le rédacteur en chef d’un des principaux journaux de l’île. 80% de notre chiffre d’affaire est à mettre sur le compte de la publicité ». En effet, les Malgaches ne privilégient pas la presse écrite comme source d’information. Une étude a indiqué que seule une infime partie de la population s’informe à partir des journaux. « Ceux qui achètent notre journal sont les cadres d’entreprises, les hauts fonctionnaires et les opérateurs. La déclinaison entièrement en malgache intéresse et se destine plus au reste de la population », souligne notre interlocuteur. S’il est d’avis que la hausse des prix aura un impact sur les ventes, il avance que cela pourrait être plus prononcé pour les journaux en malgache.
Information de qualité
La presse écrite et la presse traditionnelle en général font face depuis quelque temps à la concurrence de Facebook dont l’offre informationnelle tend à se professionnaliser avec l’apparition de boite de presse proprement dite. La rédactrice en chef d’une de ces entreprises indique toutefois que le public n’est pas le même, soulignant au passage la baisse progressive de l’audience de la presse écrite. Cet autre canal est pratiquement gratuit avec les offres de connexion Facebook relativement abordables. Notre interlocutrice précise toutefois que certaines personnes sont prêtes à payer pour une information de qualité. « Une petite somme certes mais certains sont vraiment prêts à payer », indique-t-elle. Elle attire cependant l’attention à la définition d’information de qualité pour les Malgaches. « Beaucoup de personnes ne jurent que par les infos sensationnelles. Nous pouvons donner des informations de qualité gratuitement mais beaucoup ne liront pas », déplore la journaliste qui était auparavant rédactrice en chef d’un journal en papier.Â
Tolotra Andrianalizah