COVID-19 : Tous ensemble face au virus

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Andrea Razafi

Andrea Razafi

Les fumeurs et les alcooliques sont classés parmi les personnes vulnérables à la covid-19. Les centres destinés à la désintoxication des personnes dépendantes à des substances stimulantes comme l’alcool, la nicotine ou la drogue travaillent d’arrache-pied pour les aider à sortir de leur dépendance. L’addictologue et psychothérapeute dans le centre de cure en toxicologie Arosoa, Dr Miarintsoa Andriamiarinarivo, signale que les jeunes sont les plus touchés. Face à cela, des dispositions spécifiques sont prises pour contrer toute forme de dépendance.

Studio Sifaka : Comment les personnes dépendantes sont-elles prises en charge ?

Dr Miarintsoa : Premièrement, il y a la cure de sevrage médical qui se fait en 3 séances pour une durée de un mois. Dans cette étape, on utilise des médicaments pour retirer de l’organisme la dépendance à une substance addictive, que ce soit du tabac, de l’alcool ou de la drogue. Après cela, il y a la cure psychothérapeutique qui se fait au minimum pendant 3 séances. L’accompagnement psychologique se passe en individuel ou en groupe/famille, selon le cas. Mais la psychothérapie, à la base, peut aussi se faire à la demande des patients.

Y a-t-il beaucoup de jeunes parmi les personnes en désintoxication ?

La moitié de nos patients est composée de sujets très jeunes. Et ils viennent nous voir pour cause d’addiction comportementale ou pour addiction à la drogue. 6 sur 10 consultations pour des problèmes de cannabis concernent des jeunes entre 18 et 25 ans. La plupart des sujets traités pour l’addiction à l’alcool ont entre 30 à 45 ans.

Comment sont répartis les patients pris en charge par le centre de désintoxication ?

60 % des cas pris en charge souffrent de problèmes d’addiction à l’alcool et 15 % sont dépendants au cannabis. Le reste est composé de fumeurs qui souhaitent sortir de leur addiction à la nicotine. Le recours à l’alcool touche souvent les personnes qui ont des problèmes de santé, sociaux ou professionnels. Les jeunes qui ont des problèmes de cannabis ne se situent pas forcément, pour la plupart, au stade de la dépendance. Toutefois, leurs parents décident de les ramener chez nous pour un accompagnement.

Qu’en-est-il des rechutes ?

Le taux de rechutes perçu dans notre établissement s’élève à 15 %. Elles résultent surtout du manque de motivation du sujet concerné. Cependant, les rechutes peuvent aussi arriver si l’accompagnement psycho-social de l’entourage est faible ou insuffisant. 25 % de ceux qui retombent dans leur addiction ont moins de 25 ans. Mais les cas les plus fréquents touchent les alcooliques qui ont entre 45 et 50 ans, et on remarque souvent que ces personnes-là souffrent de problèmes familiaux.

Alors que l’année scolaire s’est vue amputée de 5 mois à cause de l’épidémie de covid-19, des questions se posent sur la prochaine rentrée. Bien qu’il semble visiblement affaibli, le virus sévit toujours, suscitant l’inquiétude des parents et constituant un casse-tête pour les autorités.

Pour le conseiller principal en éducation de l’Unicef, Nicolas Reuge, la réouverture des écoles représente une nécessité. « D’un point de vue éducatif, il faut rouvrir les écoles. Les conséquences, à moyen et long terme, risquent d’être dévastatrices », a-t-il soutenu, lors d’un webinaire organisé par le Forum de reportage sur la crise sanitaire mondiale sur le thème « Quelles leçons tirer de la pandémie de covid-19 ? » Il a attiré l’attention sur l’importance du risque d’abandon pour de nombreux enfants en ajoutant qu’en plus de l’éducation, l’école sert de plateforme pour d’autres services comme la santé ou encore la nutrition. Il a ajouté qu’une recrudescence de grossesses non désirées a également été observée.

Rassurer les parents

La spécialiste de l’éducation à l’Unicef Madagascar Andrea Clemons est du même avis en indiquant que, pour le cas de la Grande île, il y a eu une augmentation des appels sur les lignes vertes pour des violences physiques, émotionnelles et sexuelles. Selon elle, l’ouverture et la fermeture des écoles a eu un effet psychologique sur les principaux concernés, les parents et les enfants. D’après elle, le nombre d’élèves affectés par la situation s’élève à environ 7 millions en tout à Madagascar avec, en parallèle, 244.000 enseignants. Elle signale toutefois qu’il faut une forte stratégie de communication pour toucher les parents et les communautés afin de les convaincre et de les rassurer que leurs enfants sont en sécurité. Sur ce point, Nicolas Reuge prône l’importance de la mise en place de protocoles sanitaires pour l’ouverture des écoles. Il a lancé que cela devrait être discuté au niveau national dans le but de mettre en place des mesures réalistes, c’est-à-dire qui tiennent compte des réalités, que ce soit en terme de distanciation sociale ou d’hygiène.

Du jamais vu

Dans ce sens, Andrea Clemons déplore une situation sanitaire alarmante dans les écoles à Madagascar avec seulement 12% équipées de toilettes et moins de 50% ayant accès à l’eau. Elle salue toutefois la décision du gouvernement de laisser aux régions le soin de décider localement de l’ouverture des écoles pour laisser le temps aux directions régionales de mettre en place les mesures nécessaires. « Cela mérite une réflexion, a-t-elle déclaré. C’est un apprentissage en continu cette année et l’année prochaine ». Nicolas Reuge et Andrea Clemons admettent que cette crise relève du jamais vu et que même les systèmes occidentaux ont eu du mal avec la situation. « Il faut accepter la possibilité d’échecs éventuels », a lancé Andrea Clemons.

Zo Ny Riantsoa Rabefitia est ambassadrice d’une grande marque présente à Madagascar. Selon elle « être ambassadeur de marque, c’est avoir le pouvoir de dégager une image positive ainsi que la facilité de passer un message au public, tout en restant vrai ». Cela signifie jouir d’une certaine notoriété pour représenter la marque auprès d’une entreprise ou d’une société. Chaque ambassadeur a le devoir de vendre la marque et de la représenter. De ce fait, ses agissements doivent correspondre à cette marque. C’est pour cela qu’un casting doit être fait pour choisir l’ambassadeur. Et toujours dans le domaine du marketing, Rindra Razafindrazaka, co-fondateur de Hamac, nous explique quelles sont les tâches d’une agence marketing.



Masoivoho amina marika lehibe iray malaza eto amintsika i Rabefitia Zo Ny Riantsoa. Araka ny nambarany « tokony manana fahafahana haneho hendrika miabo ary mahay mampita hafatra amin’ny fomba tsotra ny olona voafidy hitondra marika na sary iray ». Olona manana ny maha izy azy sy toetra miavaka ihany koa. Izy no hivarotra an’iny marika iny, noho izany tokony hanana toetra mifandraika amin’ilay marika. Tsy mantsy mandalo fifantenana ireo olona safidiana ho hitondra marika. Ao anatin’izay sehatra ara-barotra izay ihany, ho ampahafantarin’i Razafindrazaka Rindra ny atao hoe « agence marketing » na ny sampan-draharaha miandraikitra ny ara-barotra.

La permaculture n’est ni une tendance agricole, ni une nouvelle technique d’agriculture. C’est un mode de vie favorisant l’harmonie entre tous les êtres vivants de la terre. Cette pratique s’adapte à tous les endroits que ce soit en zone rurale ou urbaine. Cependant, en milieu urbain, cela demande un aménagement particulier. C’est ce que Josias Razafindreza, responsable au sein de la permaculture urbaine d’Ambohibao, va expliquer.



Ny permaculture dia tsy fironana vaovao eo amin’ny sehatry ny fambolena na fomba fambolena vaovao fa fomba fiainana. Ary mety amin’ny toerana rehetra na ambanivohitra na an-tanan-dehibe. Saingy mitaky fanajariana manokana izany raha tao antanan-dehibe hoy Razafindreza Josias, tompon’andraikitra ao amin’ny permaculture urbaine Ambohibao.

La société malgache reste réticente par rapport à la liberté quant aux choix de tenues vestimentaires pour les femmes. De plus, au mois d’août dernier, la Commune Urbaine de Sambava a réaffirmé sa décision sur l’interdiction du port de mini-jupe pour les jeunes filles de moins de 18 ans. Une question mérite d’être reposée: Est-il vraiment nécessaire d’interdire le port de mini-jupe ? Faniry Lalamanjato, illustratrice, s’est exprimée sur trois points : le consentement, la responsabilisation et le détachement par rapport aux stéréotypes. Quant à Manantsoa Raparison, il a suggéré que l’on devrait mettre davantage l’accent sur l’éducation en fonction de la culture malgache.



Mbola sarotiny ny fiarahamonina malagasy ny amin’ny fomba fitafin’ny vehivavy. Ahitana taratra izany ny fanapahan-kevitry ny Kaominina ambonivohitr’i Sambava ny volana aogositra 2020 amin’ny famoahana fepetra fiarovana ny tanora latsaky ny 18 taona ka anisan’izany ny fandrarana ny fanaovana zipo fohy. Naverina napetraka ny fanontaniana ato anatin’ny Ndao hilaoeky hoe : Tokony ho ferana tokoa ve ny fanaovana zipo fohy? Tokony miara-beazina ny lehilahy sy ny vehivavy ary tokony samy ho tompon’andraikitra hoy i Faniry Lalamanjato, mpanao sary. Nitafatafa momba ny fanomezan-danja ny fanabeazana ara-pananahana sy ny fifampierana izy sy i Manantsoa Raparison, mpanabe eo amin’ny tontolon’ny boky.

vendredi, 04 septembre 2020 12:41

Journal des régions du 4 septembre 2020

Atsimo-Atsinanana : 58 jeunes de l’Association des Jeunes Mahafasa-Andrefana Farafangana ou A.J.M.A.F ont nettoyé 03 puits du quartier le 3 septembre pour faciliter l’accès à l’eau potable.

Matsiatra Ambony : 28 jeunes de la commune rurale de Sahafata district de Lalangina ont bénéficié d’une formation sur la culture du riz technique PAPRIZ, culture de pommes de terre et la fabrication de compost par le DRAEP.Atsimo

Andrefana : 200 ménages vulnérables dans le quartier de Tanambao II TSF Nord, Morombe Tanambao et Amborogony Est Toliara ont bénéficié d’une aide sociale offerte par l’association Tolia Maeva.

Boeny : Le faux militaire, arrêté le 3 septembre à Mahajanga, a été incarcéré ce jour.



Atsimo-Atsinanana : Lava-drano miisa 3 ao anatin’ny fokontany Mahafasa-Andrefana Farafangana no nodiovin’ny fikambanana tanora ao anatin’ny fokontany omaly. Mba hahazoan’ny mponina rano fisotro madio isanandro.

Matsiatra Ambony : Nomena fiofanana mikasika ny ny fambolem-bary ara-teknika PAPRIZ ireo tanora ao amin’ny kaominina ambanivohitra Sahafata, distrikan’ny Lalangina.

Atsimo-Andrefana : Tokantrano sahirana miisa 200 ao amin’ny fokontany Tanambao II TSF Nord, Motombe Tanambao, ary Amborogony Est Toliara no nizaran’ny fikambanana Tolia Maeva fanampiana.

Boeny : Naiditra am-ponja ilay tovolahy nisandoka ho miaramila tratra nandritra ny fisafoana amin’ny fanaraha-maso ny fampiharana ny hamehanan ara-pahasalamana nataon’ireo miaramila tao Mahajanga omaly.

vendredi, 04 septembre 2020 11:21

Journal du 4 septembre 2020

Conservation et préservation de l’environnement : à quel point s’investissent les jeunes malgaches ?

Les avantages d’un Etat insulaire dans une communauté insulaire.

Notes insuffisantes : Blocage majeur à l’accès aux bourses extérieures pour les jeunes malgaches.

Comment transformer des informations scientifiques en dessin animé ?

La permaculture peut être adaptée en milieu urbain.



Taranjam-pianarana kilasy faha 5 : Ny maha-samihafa ny « Sciences de la vie et de la terre » sy ny « connaissances usuelles ».

Fifandraisan’ny ray aman-dreny amin’ny zanaka vao miditra eo amin’ny tontolon’ny fitiavana.

Lasa fanaon’ny mpianatra eny amin’ny anjerimanontolo ny mananaraka lalam-piofanana roa ao anatin’ny taona iray.

Mangataka ny hamerenana amin'izay ireo zotra amin'ny lalam-pirenena hafa ireo mpitatitra.

« Misy amin’ny anarana omena ny ankizy no mavesatra ho azy ».

vendredi, 04 septembre 2020 11:14

Ndao Hilaoeky : Infos vues par les jeunes

Donnons la parole aux jeunes, comme à chaque vendredi. Ndao hilaoeky reçoit cette fois Michael Ratsimandresy et Toavina Razanamahefa, étudiants en communication. Ils vont exposer leurs avis sur les sujets suivants :
- L’accès à l’information à caractère public.
- Université d’Antananarivo : Parmi les 200 meilleures universités d’Afrique selon le classement uniRank 2020.
- Sujet CEPE- « OIO Nde hianatra izahay ».



Omentsika ny tanora indray ny sehatra mikasika ny fahitan’izy ireo ny vaovao nisongadina nandritra ny herinandro. Ratsimandresy Michael sy Razanamahefa Toavina, samy mpianatra serasera amin’ny ambaratonga ambony no vahinin’ny Ndao hilaoeky.
Ireto ny lohahevitra :
- Fahazoan’ny daholobe mamantatra ny antontan-kevitra mikasika ny raharaham-panjakana.
- Oniversiten’Antananarivo, anatin’ireo oniversite 200 mendrika indrindra eto Afrika, uniRank 2020.
- Laza adina CEPE « OIO Nde hianatra izahay ».

Animée par sa passion pour la musique et la danse, devenir Djette a été une évidence pour Nirina, alias Djette Ni-Keys.

Évoluant au sein d’une famille mélomane et également membre d’une chorale, Ni-Keys se passionne depuis toute petite pour la musique. Au fil des années, en côtoyant des DJ, elle a fini par apprendre en mode autodidacte avec l’aide de ses amis le DJaying pour finalement se lancer en tant que DJette en 2010. Aujourd’hui, sa passion est devenue à la fois son passe-temps et son deuxième travail.

Autodidacte

« J’ai appris le DJaying principalement en regardant mes amis DJ en train de faire leurs mix dans les soirées ou lors d’évènements. Il leur est également arrivé de me suggérer de prendre les manettes et d’essayer, et finalement c’était une chose assez évidente avec la passion, je dois dire. »

En 10 ans, DJette Ni-Keys a fait un bon bout de chemin : entre les animations de soirées dans les clubs, les évènements publics ou privés, elle se projette désormais dans la chanson. « J’ai déjà 3 opus à mon actif, mais je ne me sens pas encore prête à les sortir. J’ai également travaillé avec des amis, dont Kara DJ qui ont demandé à ce que je chante leurs œuvres. »

Bien que le Djaying puisse réellement contribuer à vivre, dans son cas, Ni-Keys a préféré en faire un passe-temps.

Un monde d’hommes ?

« Au départ, ma mère tout comme certaines personnes de la famille n’étaient pas du tout d’accord avec le fait que je devienne DJette. Pour eux, comme pour de nombreuses personnes, il s’agit d’un monde d’hommes, de fêtards et d’alcooliques ». Mais pour Ni-Keys, cette affirmation est un stéréotype qu’il fallait briser.

« Au fur et à mesure, ma mère a finalement compris qu’il s’agissait d’une passion, et plus encore je ne fume pas et je ne bois pas. Puis, la famille a également apporté son appui et son soutien », explique-t-elle, poursuivant que cela n’exclut pas le fait que d’autres personnes garderont toujours cette vision négative par rapport à une DJette. « Ce n’est pas pour autant que cela devrait m’atteindre, je reste comme je suis », lance-t-elle. Par ailleurs, le fait d’évoluer dans un monde d’hommes lui a permis de se démarquer, « cela étonne certains, mais par la suite, cela ouvre à plus d’opportunités du type collaborations ». Sa toute dernière collaboration avec Arione Joy a donné naissance à la chanson « Tsy Foiko ».

« Ce qui m’a juste fait peur au début, c’était les hommes plutôt saouls qui me harcelaient, mais maintenant, je ne fais plus d’animation sans être accompagnée de gardes du corps », indique-t-elle en riant.

Le mois d’août dernier, la Fédération Internationale de Football (FIFA) et la Confédération Africaine (CAF) ont annoncé la reprise des éliminatoires de la CAN 2021. La dernière ligne droite des matchs aller et le début des matchs retour se dérouleront du 9 au 17 novembre 2020. Pour accueillir ces matchs, les équipes concernées doivent disposer d »un terrain suivant les normes internationales.

Normes fixées par la FIFA

Un terrain est déclaré conforme aux normes internationales, une fois homologué par la FIFA. Donc, il appartient à la Fédération internationale de définir les critères. Mirado Rakotoharimalala, secrétaire général d’orange Proleague et ancien membre de la Fédération malgache de football explique que le premier critère pour avoir l’homologation de la FIFA est de disposer d’une bonne qualité de pelouse que ce soit en gazon naturel ou synthétique.

A part la qualité du terrain de jeu, il faut aussi mettre en place plusieurs infrastructures et aménagements dans le stade. Bien évidemment, les joueurs ont besoin de vestiaires. Et pour assurer qu’aucun joueur ne triche, il faut une salle pour le contrôle antidopage est obligatoire. Pour la transmission du match, un stade doit comporter un média tribune. Avec l’évolution de la technologie, l’utilisation de l’assistant vidéo à l’arbitrage est inévitable lors des matchs internationaux. Ainsi, pour assurer son bon fonctionnement, un emplacement spécifique destiné aux caméras est exigé.

Trois stades homologués

Les matchs internationaux ne se déroulent pas particulièrement dans la capitale du pays hôte mais souvent dans des stades en dehors de la ville. Si le terrain se trouve à 200km de la capitale, la ville accueillante doit avoir à proximité un aéroport international.

Pour l’instant, à Madagascar, 3 stades ont eu l’homologation de la FIFA. Il s’agit en l’occurrence de celui de Mahamasina avant sa rénovation, du complexe de Vontovorona et du stade Rabemananjara à Mahajanga. Le nouveau stade de Barikadimy à Toamasina peut devenir le quatrième stade homologué après validation de la FIFA.

Notons que nos Barea sont en tête du groupe K dans ces éliminatoires avec 6 points d’avance après avoir fait un sans-faute face à l’Ethiopie et le Niger. Ils affronteront les Eléphants de la Côte d’Ivoire pour les 3ème et 4ème journées des éliminatoires.

De plus en plus de centres d’appel se spécialisent dans le téléphone rose à Madagascar. Les offres de recherche d’animatrices en téléphone rose attirent les jeunes femmes car ce poste n’exige ni diplôme ni compétences spécifiques, à part la maîtrise de la langue française pour la plupart. C’est le cas de cette jeune femme de 23 ans qui travaille dans ce secteur, depuis environ un an et demi. Elle a souhaité garder son anonymat car ses proches ignorent qu’elle exerce cette fonction.

Studio Sifaka : Quelles sont les raisons qui vous ont incitée à travailler dans le téléphone rose ?

Jeune femme : Issue d’une famille très modeste, je dois subvenir aux besoins de mes frères cadets car je suis l’aînée. Pourtant, je n’ai pas eu la chance de faire des études supérieures. J’ai tout juste mon diplôme de baccalauréat. Ce métier d’animatrice de téléphone rose est parmi les rares qui paient bien pour quelqu’un qui n’a fait aucune étude supérieure. En ce moment, je gagne un million d’ariary net mensuel.

En quoi consiste précisément votre métier ?

Il s’agit avant tout de satisfaire les besoins sexuels de mon interlocuteur par le biais d’une conversation téléphonique. Tout se joue sur ma voix. Je dois exciter mon interlocuteur dans une conversation sexy. J’irai même jusqu’à dire avoir une sorte de relation sexuelle à distance.  Une conversation dure généralement 15 à 30 minutes. Chaque conversation commence, la plupart du temps, par des questions comme : qu’est-ce que tu portes en ce moment ? …

Donc vous n’êtes pas pudique ? Cela ne vous gêne pas ?

Je suis pudique mais cela ne me dérange pas car on ne voit pas mon visage et je travaille sous un pseudo.

Il s’agit à peu près d’une forme de prostitution à distance. Avez-vous honte d’exercer ce  métier ?

Bien sûr, j’ai honte et je ne souhaite à aucune autre personne de devoir faire cela. Pour ma part, je le fais malgré moi, je n’ai pas vraiment le choix.

Vous vous demandez sûrement qui se cache derrière le logo de Sifaka ? Et bien il s’agit du designer, Aina Marc Rakotovololona. Il a bien voulu répondre à quelques questions du Studio Sifaka.

Studio Sifaka : Concevoir les logos, est-ce une passion pour vous ou un travail ? 

Aina Marc Rakotovololona : En général, tout ce qui est visuel me fascine : la photographie, le dessin, le cinéma, la peinture, … Le graphisme est donc, avant tout, une passion pour moi. Et j’ai eu la chance d’en faire mon métier.

D'où vous vient votre inspiration quand vous créez un logo ? 

En fait, mon inspiration est surtout le fruit de recherches faites en amont de chaque projet graphique. Cela est finalement un mélange de différentes choses notamment les travaux graphiques que j’ai déjà pu faire dans le passé, les artistes qui m’inspirent, tout ce qui peut concerner de près ou de loin sur le thème du projet en cours.

Pouvez-vous nous raconter un peu les étapes à suivre pour créer un logo ?

Etant designer graphique, créer des logos fait partie de mon travail. Avec les années, on peut dire que la mécanique est bien huilée. Pour simplifier, je dirais qu’il y a 4 grandes étapes. Une phase d’étude et de recherches où l’objectif premier est de comprendre le client et d’en apprendre le plus sur son univers. La conceptualisation qui est la recherche d’idées de logo. C’est une étape avec beaucoup de réflexions et surtout beaucoup de croquis. Le développement qui consiste à concrétiser le concept le plus adapté au projet pour en faire un logo. La finalisation où le tout est peaufiné. C’est dans cette dernière étape que je choisis les couleurs, les polices, les différents espacements, …

Pouvez-vous nous parler un peu de la création du logo de Sifaka ?

J’ai passé pas mal de temps à observer des images du sifaka. Pour moi le plan de base était de rallier les thèmes Radio et Sifaka. L’idée derrière le logo, c’est que le Sifaka (qui représente donc le studio et tous les jeunes qui y travaillent) ait des choses à dire, une voix à faire entendre. Le studio Sifaka se voulant jeune et surtout axé sur les jeunes, il m’a semblé approprié de donner à son logo cette fraîcheur caractéristique de cette jeunesse.

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