Ce n’est pas pour rien que le « Ravinala » ou « arbre du voyageur » est l’emblème de la Grande Île. Plus qu’une plante, cet arbre est étroitement lié à la culture dans certaines régions de l’île.
Sur la nationale 2 menant vers Tamatave, dès Mandraka, l’arbre du voyageur compte parmi les décors naturels. Il se démarque par sa forme caractéristique. Au loin, ses feuillages ressemblent à un éventail ou mieux, à une main qui salue les voyageurs. De cet arbre, rien ne se perd chez les Betsimisaraka, une tribu de la côte Est de la grande Île.
Sur la côte Est de l’île, chaque partie de l’arbre du voyageur est utilisée dans la construction de la maison dite « falafa ». Le tronc principal sert de pilotis pour la construction. Une fois asséchées, les tiges, issues des feuilles, sont assemblées pour construire les murs. Les feuilles, lorsqu’elles sont assemblées, peuvent faire office de toiture.
Lors des fêtes traditionnelles, les Betsimisaraka n’utilisent généralement pas d’assiettes. Lors des cérémonies comme le « Tsaboraha » ou fête des Morts, les feuilles servent de « lambagna » ou assiettes pour servir les plats aux invités. En guise de cuillère, « koera » ou « Soro », un bout de la partie basse de la feuille sera découpé. Elle est plus solide lorsqu’elle est encore verte.
Ce n’est pas un hasard si cet arbre est appelé « l’arbre du voyageur ». Les tiges conservent intacte l’eau de pluie recueillie. Cette eau pure et fraîche permet de se désaltérer lors des longues marches au cœur de la forêt. En période de soudure, les Betsimisaraka consomment le cœur de l’arbre. Se trouvant entre le tronc et la base des feuillages, celui-ci se cuisine comme les pommes de terre.
Le tronc du Ravinala, une fois bien taillé et creusé, est une ruche appréciée des abeilles. Pour ceux qui habitent en forêt, cela permet d’avoir du bon miel. La tige, une fois séchée, s’utilise quant à elle comme matière première pour la vannerie. On en fait des paniers, des nattes et d’autres articles.
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La vie n’est pas toujours rose à l’ombre des cocotiers. La subsistance est un défi permanent dans les localités aux alentours du site balnéaire de Foulpointe. Le confinement n’a pas arrangé les choses.
Ambodimanga est un hameau dans le fokontany de Vohitamboro, à une dizaine de kilomètres avant d’arriver à Foulpointe. Il faut emprunter une piste sablonneuse sur quelques centaines de mètres pour atteindre ce petit village de quelques toits. L’économie de subsistance prend tout son sens dans ce hameau où la vie est rythmée par les saisons culturales et les jours de marché. Les habitants y vivent essentiellement de l’agriculture et de l’élevage. « Nous cultivons un peu de tout : du manioc, du fruit à pain, de la patate douce, du letchi ou encore de la banane. Nous élevons également de la volaille, des cochons et des zébus », indique Yvonne, une des mères de famille d’Ambodimanga. L’essentiel de la production est destinée à l’autoconsommation.
Letchi au déjeuner
Seul le surplus est vendu pour acheter essentiellement du riz, l’aliment de base. « Nous n’en mangeons qu’une fois par jour, le soir. Même les enfants en bas âge ont l’habitude de ne plus manger de riz le matin et à midi. A la place, nous mangeons du manioc, du fruit à pain. Comme c’est la saison du letchi, nous en mangeons à midi. Les enfants en consomment après l’école », lance Maman’i Kalô (la mère de Kalô), une autre mère de famille, qui précise toutefois que rien ne vaut le riz. « Nous n’avons pas l’impression de bien manger si nous ne mangeons pas du riz, poursuit-t-elle. Le problème, c’est que ça coûte cher ». Il faut, en effet, compter 700 ariary le kapoaka (gobelet, unité de mesure) du riz importé, supposé réguler le prix sur le marché.
La vannerie un autre moyen de subsistance
Autres sources d’argent pour les habitants du village, la vannerie. Le hameau produit notamment des paniers en tige de ravinala que les habitants vendent les jeudis, jours de marché, à Tanambao à 5 km de là. « Tout le monde s’y met, raconte Maman’i Kalô. De vendredi à jeudi, nous nous mettons au travail. Nous emmenons nos produits au marché et c’est avec l’argent obtenu que nous faisons nos courses pour la semaine ». Yvonne indique toutefois qu’il arrive que des associations de Toamasina leur commande plusieurs unités de paniers. « C’est du pain béni pour nous lorsqu’on se met d’accord sur le prix », ajoute-t-elle.
Optimisme
Le confinement a quelque peu bouleversé la routine assez tendue des villageois. « Durant le coronavirus nous sommes restés au village. Nous sommes restés loin de la ville autant que possible. Il n’y a eu personne pour nous acheter nos produits », raconte Yvonne. « Lorsque nous n’avions pas d’argent pour acheter de l’huile, nous transformions le coco », ajoute-t-elle entre autres.
L’accès au soin est également problématique dans la localité. Le premier centre de soin se trouve à 15 km selon Yvonne. « C’est pour cela que pour accoucher, nous allons chez des matrones. Seuls deux de mes enfants sont nés dans un centre de soin. Les cinq autres ont tous vu le jour au village », indique-t-elle, en ajoutant que c’est aussi cher car il faut compter le transport et l’hébergement.
Malgré ces difficultés, les habitants d’Ambodimanga affichent toujours un optimisme au sourire communicatif. Leurs visages rayonnants contrastent toutefois avec la gravité de leurs regards, pour rappeler les défis auxquels ils doivent faire face pour survivre.
Tolotra Andrianalizah
« Resaka ambany kily », fiteny heno matetika mampiavaka ny faritra atsimo. Hazo manan-kasina tokoa ny « kily » any Toliary. Eo no hanaovana ny kabary sy dinidinika, eo no miteny ireo olo-be eo an-tanana. Ary hamafazana tso-drano ireo izay nahazo fahasoavana ihany koa ny ravinkazo avy aminy hoy i Régine Mamy, roakemba nahatra-draza avy ao Atsimo Andrefana sy Ramanahendry Laurie, tanora avy ao Ambovombe. Hazo maniry any atsimo ihany koa ny « mpanjaka ben’ny tany » ary manana hery fiarovana manokana eo amin’ny fiarahamonina Malagasy hoy I Rakoto David, mpandala ny fomba malagasy.
Dans les villages du Sud, les habitants ont l’habitude de se mettre autour du « Kily » ou du tamarinier pour écouter le discours des aïeux. Le « kily » est, en effet, un arbre sacré dans cette région. On règle les conflits sous cet arbre et on use de ses feuilles durant les séances de bénédictions, notamment lors d’un mariage traditionnel, par exemple. Régine Mamy, une notable dans un village dans la région d’Atsimo Andrefana et Laurie Ramanahendry, un jeune d’Ambovombe nous donnent des explications à ce sujet dans Sandrify. Dans la deuxième partie, nous avons interviewé le traditionnaliste David Rakoto sur la signification du « mpanjaka ben’ny tany ».
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Tonga ny fotoam-pambolena. Misy ny fepetra napetraky ny fitondrana mba hanajanana ireo fepetra ara-pahasalamana tsy hifindran’ny coronavirus. Mametraka olana ihany izany fepetra izany ho an’i Meza. Noho Ihangy bevohoka anefa, dia mila mitandrina ara-pahasalamana izy mianakavy kely mba tsy hitondra aretina ao an-trano, Ihangy mila mitandrina kokoa, Meza na dia any am-piasana tany any aza mila mitandrina, ary ireo zanany dimy mianadahy mila mitandrina ara-pahasalamana daholo koa mba tsy hitondra io aretina io hifindra amin’Ihangy, izay sokajiana ho marefo ara-pahasalamana.
Les premières pluies sont tombées, il est temps de travailler les champs. Mais comme l’Etat a mis en place des mesures pour respecter les gestes barrières contre le coronavirus, cela ne convient pas à Meza. Pourtant, ses enfants et lui doivent redoubler de vigilance pour ne pas ramener le virus à la maison et contaminer Ihangy qui est enceinte, donc considérée comme personne vulnérable.
Manao antso fanangonana fanampiana hanatsarana ny sampana miandraikitra ny zaza ao amin’ny hopitaly Ambohimiandra i Ravelonahina Hilda Hasinjo, renim-pianakaviana iray nitondra ny zanany notsaboina teny. Nahatsapa izy nandritra ny fotoana nijanonany teny fa tsy mahatamàna ny ankizy mijanona tsaboina ao ny endrik’ireo efitra. Efa nahavory fitaovana maro izy hanatsarana ity sampana ity ary vinavinaina hatomboka amin’ity volana ity ireo fanamboarana sy fanatsarana.
Hilda Hasinjo Ravelonahina, mère de famille, a lancé un appel aux dons pour améliorer l’état des chambres du service pédiatrique de l’hôpital des enfants à Ambohimiandra. C’est en conduisant son enfant dans cet hôpital pour des soins qu’elle a remarqué que les enfants n’aimaient pas rester dans les chambres qui pourraient être perçues comme neutres et tristes par les petits. De ce fait, elle a pris l’initiative de donner plus de couleurs et de vie à ce service, en décorant les chambres. Jusqu’à ce jour, ce projet a bénéficié de plusieurs matériels et les travaux commenceront ce mois de décembre.
Le film documentaire est un genre de production cinématographique qui diffère des œuvres d’actions ou des films émotionnels. Sa réalisation est également différente. Nous allons en savoir plus avec Fitahia Nomenjanahary, réalisateur de film documentaire. Mais avant de l’écouter, découvrons « Tavela », un documentaire réalisé en 2018 par Geoffrey Gaspard, Malgache originaire d’Antsiranana.
Ny horonan-tsary fanadihadihana dia samihafa amin’ny horonan-tsarimihetsika fahita isanandro izay efa misy mpilalao voafantina manokana hilalao ao anatiny. Samihafa toa izany ihany koa ny fanatontosana azy. I Fitahia Nomenjanahary, mpanatontosa horonan-tsary fanadihadihadiana no hiresaka amintsika ny momba izay. Fa alohan’izany aloha dia andeha hamantatra ny momba ilay sangan’asa notontosain’i Geoffrey Gaspard, mpanantontosa horonan-tsary, isika, izay nampitondrainy ny lohan-teny hoeTavela.
Les points vitaux sont les parties du corps que les sportifs doivent absolument connaître. Un seul coup sur l’un de ces points peut causer la paralysie voire la mort. A part cela, tout ce qui se rapporte à la musculation est également primordial à maîtriser pour tout sportif. En effet, il y a des exigences particulières qui permettent d’obtenir des muscles bien structurés. Le coach en musculation Joaba Biharisolofoniana explique qu’on ne peut pas garder les muscles bien dessinés pour toujours.
Ny faritra saropady na « points vitaux » dia faritra amin’ny vatana mety hitarika tsy fahafahana mihetsika ary mety hiafara amin’ny fahafatesana raha voadona mafy. Matetika ireo mpanao fanatajahantena, indrindra ireo manao haiady sy fanatanjahan-tena misy fifandomana na sport de contact no tena voadona. Ilaina araka izany ny mamantatra ireo faritra ireo. Ankoatra izay dia ilaina fantatry ny mpanao fanatajahantena ihany koa ny mikasika ny « musculation » na fanabokonana hozatra. Misy fepetra takiana raha te hanana hozatra mifaritra tsara. Ary manazava ihany koa ny coach en musculation Biharisolofoniana Joaba fa tsy afaka tazomina mandrakizay ireny hozatra mifaritra tsara ireny.
Mitaraina amin’ny vady aman-janany i Meza fa mitombo ihany ny fatiantoka vokatry ny fihibohana. Tsy nisy vola niditra avy tamin’ny vokatra voanjo satria tsy nandeha araka ny tokony ho izy ny fanangonam-bokatra noho ny coronavirus. Ritra ihany koa ny tahiry, lany nitsinjovana ny fampandehanana ny fiainan-tokantrano nandritra ny fihibohana. Ihangy vadin’i Meza koa bevohoka ny zanany fahaenina satria tsy afaka nanao rappel tamin’ny fanabeazana aizana nandritra ny fihibohana. Ary mbola tezitra tamin’ny voliny lanin’ny ombin’i Mahaly i Meza.
Meza se plaint auprès de sa femme du confinement qui a eu des répercussions négatives sur leur vie. La production d’arachide n’a pas été rentable puisque la récolte a été perturbée par le coronavirus. Sa tirelire est à sec, toutes leurs économies ont été utilisées pour les dépenses du ménage durant le confinement. Pire que cela, Ihangy, la femme de Meza, est tombée enceinte de son 6ème enfant puisqu’elle n’a pas pu faire son rappel de contraception. Par ailleurs, Meza est toujours dans un état de colère suite à l’incident avec le zébu de Mahaly qui a piétiné son champ.
Selon le site de « Tsycoolkoly », une plateforme en ligne qui offre la possibilité de témoigner et de dénoncer des cas de corruption dans la vie quotidienne, ces dernières pratiques seraient plus courantes dans le secteur de l’éducation.
La corruption sexuelle et les pots de vins sont les formes les plus fréquentes de corruption à l’université, selon Vatsy Rakotonarivo, responsable de la communication au niveau de la Tranparency International – Initiative Madagascar. En général, les principaux motifs de corruption à l’université sont l’obtention de « bonne » note et le passage de niveau.
La corruption sexuelle pour de bonnes notes
C’est lorsque l’auteur de la corruption demande à la victime des faveurs sexuelles en échange d’un service. Elle peut, parfois, s’apparenter à du chantage. « Concrètement, un ou une étudiant(e) propose du sexe au professeur pour qu’il le fasse passer de niveau ou pour qu’il valide un examen. Vice versa, le professeur demande du sexe à l’étudiant afin de valider sa thèse ou son examen », explique Vatsy Rakotonarivo.
Echange de services contre du cash
La corruption va dans deux sens. Toujours selon ce responsable, « il y a des situations où ce sont les profs qui demandent de l’argent pour faire passer l’étudiant au niveau supérieur. Et cela, même si ce dernier a une bonne note. Dans d’autre cas, ce sont les familles aisées qui ont des difficultés à passer un examen qui proposent de l’argent au professeur ». De son côté, Fabien Privat, responsable auprès de la plateforme Tsycoolkoly, précise que « la corruption sexuelle concerne plus les femmes que les hommes. Pour les hommes, il s’agit plutôt de pots de vin ».
Si peu de dénonciations
La crainte et la peur en sont les principales causes. La plupart du temps, lorsque les victimes sont étudiantes, elles ont peur que l’auteur de la corruption ne sabote leurs études ou leurs notes. « Les professeurs ont une sorte de collectif. Ils se protègent. Dès lors, si un étudiant dénonce un professeur, il aura peur du comportement des autres professeurs envers lui », indique Fabien Privat. De plus, les victimes ne portent pas plaintes au niveau du BIANCO - Bureau Indépendant Anti-Corruption, mais préfèrent juste se confier à leurs proches. Elles estiment que ce n’est que perte de temps et d’argent et que les résultats des décisions juridiques ne sont jamais satisfaisants.
Etre témoin de corruption et agir
Le BIANCO est jusqu’ici la seule institution autorisée à recevoir les plaintes concernant les affaires de corruption. Le premier geste à faire est donc d’y déposer les plaintes. Toutefois, il faudra des preuves tangibles. A part le BIANCO, la Tranparency International – Initiative Madagascar peut également recevoir des dénonciations, mais les redirigeront toujours vers le BIANCO.
Les universités de Madagascar n’ont pas encore de cellules anti-corruption au niveau de leur administration. A la place, il y a des clubs de prévention de la corruption initiés par des étudiants. Il s’agit, en particulier, des clubs RHI- Réseau d’Honnêteté et d’Intégrité en relation avec le BIANCO et du Club Fongotra formé par des étudiants de la faculté de Droit et des Sciences Politiques de l'Université d'Antananarivo. Selon Nathalie Randrianasolo, présidente du club RHI Fianarantsoa, les étudiants victimes peuvent confier verbalement leurs vécus respectifs au RHI. Ils seront ensuite orientés vers les autorités compétentes.