Une association s’attèle depuis 2017 à former les jeunes d’Antananarivo pour leur permettre d’acquérir des compétences, en vue de leur donner les armes pour affronter le monde du travail.
Il est aux environs de 10 heures un mardi. Le cours d’anglais de Lalaina Raherimandimby bat son plein, dans une poche du bureau du fokontany Anjanahary II O, qui se mue le temps de quelques heures en salle de classe. Le professeur fait partie de l’association Kintan’ny ho avy qui prodigue depuis 2017 des formations gratuites à des jeunes. « Nous enseignons l’informatique-bureautique, l’anglais américain et les techniques de base pour intégrer un call center. Je m’occupe de l’enseignement de l’anglais », explique Lalaina Raherimandimby, 21 ans.
Opération cake
Kintan’ny ho avy est une association d’enseignants bénévoles qui intervient actuellement dans les six arrondissements de la capitale. D’après son président Michael Randriamiaina, elle a formé pas moins de 4.000 jeunes, depuis 2017. « Nous fonctionnons à travers les cotisations des membres et des élèves », souligne-t-il. Lalaina Raherimandimby indique que l’association n’attend pas beaucoup d’argent des bénéficiaires. « L’idée est vraiment d’aider les jeunes qui n’ont pas forcément les moyens de parfaire leurs compétences », ajoute-ce dernier. L’association loue ainsi des petites salles un peu partout à Antananarivo pour prodiguer les cours, comme c’est le cas dans le fokontany d’Anjanahary. « Les jeunes peuvent organiser des « opérations cake » pour le fonctionnement de l’association », précise Lalaina Raherimandimby qui s’occupe de 120 jeunes répartis en groupes. Cela fait deux mois qu’il a commencé mais il semble totalement impliqué dans sa mission. « Je sens que ces jeunes veulent vraiment apprendre. Ils veulent saisir cette opportunité que nous leur offrons », résume-t-il.
Les formations de Kintan’ny ho avy sont sanctionnées par des certificats qui sont agréés par l’Etat, selon le jeune professeur. « Nous sommes en train de discuter avec le ministère pour pouvoir délivrer des diplômes », déclare-t-il. D’après Michael Randriamiaina, l’objectif de l’association est de mettre en place un centre de formation proprement dit, mais aussi un centre d’écoute pour la prévention de la violence dans les quartiers défavorisés de la capitale.
Tolotra Andrianalizah
Topographe et géomètre sont tous deux des métiers reliés au secteur foncier. Ceci dit, ils ont chacun leur particularité. Alors que le topographe s’intéresse plus aux relevés métriques permettant de dessiner un plan ou une carte avec toutes les caractéristiques du terrain étudié, le géomètre lui, s’oriente plus vers la propriété foncière : délimitation de parcelles, bornage, etc. Voici les explications du topographe Harifanirison Tsiriniaina Tafita et du stagiaire géomètre expert, Randrianantenaina Jemison.
Samy mikirakira ny momba ny velarantany avokoa na ny topographe na ny géomètre. Na izany aza anefa dia samy manana ny hanitra ho azy ireo sehatr’asa roa ireo. Raha toa ka miompana bebe kokoa amin’ny fandrefesana ny tany ahafahana manamboatra sarintany ny asan’ny topographe, ny géomètre kosa dia mifantoka bebe kokoa amin’ny resaka fananantany : fanoritana na fizarana ny velarantany, fametrahana « borne », sns. Araka ny fanazavan’ny topographe Harifanirison Tsiriniaina Tafita sy ny mpiofana ho géomètre expert, Randrianantenaina Jemison.
La protéine Spike, aussi appelée protéine S, est la clé qui permet au SARS-CoV‑2 de pénétrer dans les cellules humaines, notamment dans les poumons. Elle se situe à la surface du virus. Aussitôt qu’elle est identifiée par notre système immunitaire, celui-ci développe les anticorps nécessaires pour l’attaquer.
Grâce à la technologie, il est tout à fait possible de faire une copie de cette protéine en laboratoire. Le gène correspondant sera ensuite intégré dans les vaccins COVID-19. Une fois ces vaccins administrés, notre système immunitaire reconnaît la présence de la protéine Spike et produit des anticorps pour se défendre. C’est pourquoi on dit que les vaccins déclenchent et boostent notre protection contre le coronavirus.
Il faut souligner que la protéine S introduite dans les vaccins est tout à fait compatible avec les cellules humaines.
COVID-19 : inona ilay atao hoe proteine Spike hita any anaty vaksiny ?
Ny protéine Spike na koa hoe protéine S no lakle ahafahan’ny tsimokaretina SARS-CoV‑2 miditra any any selan’olombelona, ohatra hoe any amin’ny havokavoka. Rehefa tafiditra ao izy dia mamorona hery fiarovana avy hatrany ny vatantsika iadiana aminy.
Noho ny teknolojia dia azo atao tsara ny mamorona dika mitovy amin’io protéine Spike io any anaty laboratoara. Alaina izay singa mahaliana sy mety ilaina ao anatiny, dia iny no ampidirina ao anaty vaksiny COVID-19 avy eo. Rehefa avy mitsindrona izany dia fantatry ny sela ao anatintsika avy hatrany ny fisian’ilay proteine Spike ka mamorona hery fiarovana izy.
Tsara tsindrina hoe io protéine Spike namboarina io dia tsy misy atahorana ho an’ny fahasalamana fa efa natao hifaranaka tsara amin’izay zakan’olombelona.
Les laboratoires du monde entier sont en train de chercher la réponse à cette question. Ils s’accordent à dire qu’il serait plus facile de mettre à jour les vaccins déjà existants au lieu de recommencer tout le processus depuis le début. La question est de savoir à quelle fréquence et à quel moment.
Une possibilité est de remplacer la version initiale de la protéine S, sur laquelle se basent les vaccins, contre une autre actualisée, en tenant compte des modifications spécifiques des variants. Justement, le choix de faire une 3e dose rentre dans cette approche. L’autre possibilité est d’associer les formes nouvelles aux anciennes de la protéine S dans un seul vaccin. C’est qu’on appelle un vaccin « multivalent ».
Selon certains experts, il faut compter, au moins cinq mois, entre la production d’un vaccin actualisé à la présentation des données des essais aux autorités de réglementation et aussi pour sa commercialisation.
Ahoana ny hahafahana mampifanaraka ny vaksiny amin’ireo endrika vaovaon’ny COVID-19 ?
Samy mieritreritra ny mety ho valin’io fanontaniana io avokoa ireo laboratoara manerantany. Manaiky izy ireo fa mora kokoa ny manamboatra ny vaksiny efa misy eo noho ny mamorona vaksiny vaovao mihitsy. Mila fantarina kosa hoe isaky ny inona ary amin’ny fotoana ohatry ny ahoana ny anaovana izany.
Ny azo atao voalohany dia ny manolo ilay antsoina hoe “proteine S” izay tena herin’ilay vaksiny, amina proteine S vaovao, izay efa novaina hifanaraka amin’ny fiovanendriky ny coronavirus. Io no eritreretina ampiasaina rehefa manomboka ny fatra fahatelo amin’ny vaksiny. Ny safidy faharoa dia ny mampiaraka azy roa ireo anaty fatrana vaksiny iray.
Araka ireo manampahaizana dia 5 volana eo no ilaina raha te hiverina hanamboatra vaksiny efa misy izay vao azo alefa hodinihan’ireo manampahefana ara-pahasalamana izany.
Le nombre de cas de maltraitance d’enfants enregistrés par la ligne verte 147 en août dernier a doublé, selon l’inspecteur principal de police du service central de la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) et également superviseur des policiers sur la ligne verte 147, Clément Rajaonarisoa.
Outre la hausse de cas de détournements de mineurs et de violence morale sur les enfants, 16 appels pour signaler des cas de viol sur des enfants et 10 appels pour savoir que faire en cas de coups et blessures sur un enfant, en août dernier, ont été enregistrés par les responsables de la ligne verte 147. Les chiffres étant inhabituels, Clément Rajaonarisoa de souligner que la violence sur les enfants s’est accrue si auparavant, les appels étaient recensés à environ 40 cas réels par mois dans tout Madagascar, en août dernier, ils sont passés au nombre de 84. Selon lui, depuis le confinement, le fait que les enfants n'aient pas pu rejoindre les bancs de l’école, pour eux, les chances d’être exposés à différents dangers, étant souvent sans surveillance des parents, le voisinage aurait pu contribuer à déclencher cela.
Face aux cas de mariages précoce, qui sont également à la hausse, Clément Rajaonarisoa d’attirer l’attention sur le fait que les papiers administratifs pour les mineurs ne peuvent leur être délivrés sans accord du procureur général, notamment en milieu urbain. Cependant, dans certaines zones reculées où les coutumes permettent aux beaux-parents de réserver les enfants dès leur plus jeune âge, la pauvreté déclenche chez eux un système de sorte à ce que la main de leurs enfants soit monnayée. En milieu rural, la tendance actuelle est de favoriser le mariage précoce même pour des enfants non encore en âge de se marier et encore moins de procréer.
Le numéro vert
Le 147 est un numéro vert gratuit pour signaler des cas de maltraitance des enfants mais aussi dans les ménages. Les responsables y donnent un accompagnement psychologique et des conseils à leurs interlocuteurs, qu’ils soient victimes ou à la recherche de démarches administratives à suivre par rapport à leur situation.
En cas de maltraitance d’enfant à proximité, la population peut appeler la ligne verte 147 pour signaler ce qui se passe. Selon la gravité de la situation, les responsables de la ligne verte 147 peuvent, d’une part, conseiller aux victimes de consulter un médecin pour que la victime soit auscultée et reçoive des soins médicaux appropriés selon la gravité de son état et aussi d’avoir un certificat médical afin de constituer des preuves irréfutables, le cas échéant. D’autre part, il arrive que les interlocuteurs soient directement orientés vers les forces de l’ordre les plus proches de la localité où ils se situent, ou encore vers le tribunal.
Chaque appel est enregistré de façon systématique dans un serveur. Cela permet à l’équipe de la ligne verte 147 d’effectuer le suivi des cas. Comme les numéros de téléphone et des conversations se font enregistrer automatiquement, il leur est plus facile de retracer des cas et de demander aux concernés où ils en sont, s’ils ont rencontré des difficultés dans leurs démarches ou si le problème est résolu.
En outre, un RPE ou réseau de protection des enfants a été mis en place dans toutes les 23 régions de Madagascar, toujours selon Clément Rajaonarisoa. Il se compose de forces de l’ordre, d’agents administratifs, d’enseignants, de chefs fokotany avec lesquels l’équipe de la ligne verte 147 est en contact pour faciliter signalisation, enquêtes et démarches.
Pour rappel, détournements de mineurs, violences morales sous forme d’agressions verbales, d’insultes et de menaces, sont également des formes de maltraitance sur les enfants.
Linda Karine
La 6ème semaine des institutions de microfinance s’est déroulée la semaine dernière, une occasion de faire le point sur cette activité.
La microfinance a parcouru un long chemin depuis sa création en 1976, au Bangladesh, par Muhammad Yunus, jusqu’en Afrique. Les premières traces de microfinance à Madagascar datent de 1995, indique-t-on à l’association professionnelles de microfinance (APIMF). Mais il a fallu attendre 2005 pour qu’une loi régisse l’activité. « Avant 2005, les établissements qui faisaient de la microfinance étaient soumis à la loi bancaire », explique notre interlocuteur.
Zone rurale
L’APIMF regroupe 15 institutions reconnues auprès de la Commission de supervision bancaire et financière. En 2020, cela représente 680 caisses réparties dans les 22 régions. « 56% de ces caisses se trouvent en zone rurale », indique le représentant de l’APIMF en soulignant que les IMF sont les plus proches des clients. D’après lui, c’est en 2002 que les IMF ont connu un essor important. « Après la crise, les gens ont été nombreux à approcher les établissements de microfinance. Les IMF les ont aidé à se remettre en selle après cet évènement », poursuit notre interlocuteur. En 2020, les institutions de microfinance ont compté plus de 2 millions d’usagers. La marge de progression de la microfinance à Madagascar est encore importante d’après lui. « Les caisses sont encore amassées dans les grandes villes. En se déployant encore un peu plus en brousse, on peut toucher un nombre important de Malgaches ».
La microfinance a pour vocation première de fournir des services et des produits financiers aux populations exclues du système bancaire notamment celles du secteur informel. Mais des membres de la société civile pointent du doigt le taux élevé des crédits dans ces institutions, qui deviennent un fardeau pour les emprunteurs. D’autres clients se plaignent des formes de corruption commis par des agents de la microfinance dans le traitement des dossiers avant l’octroi de crédits.
Tolotra Andrianalizah
Dans un pays où rien ne se jette, tout se rafistole, les mécaniciens sont particulièrement sollicités. Focus sur ces petites mains de la mécanique qui, pour la plupart, ont appris sur le tas avec l’aide d’un mentor.
Il est 7h. Thierry quitte sa maison. Il vient de recevoir un appel. Un de ses clients a besoin de lui pour un moteur en surchauffe. Thierry, dans la quarantaine, est mécanicien depuis une quinzaine d’années. Comme un bon nombre de ses pairs, il n’a suivi aucune formation formelle en mécanique. Cela ne l’a pas empêché de se faire un nom, du moins auprès de ses clients. « Je fais tout ce qui est moteur et trains », explique-t-il. C’est auprès d’un mécanicien du côté d’Amboditsiry qu’il a appris le métier. « Je me souviens qu’à l’époque, je ne savais même pas tenir une clé. C’est ce monsieur qui m’a tout appris », raconte-t-il.
Pour beaucoup de mécaniciens à Madagascar, l’apprentissage s’est fait à travers le mentorat. Hery, 25 ans, en est un autre exemple. Il évolue depuis ses 18 ans auprès d’un autre mécanicien reconnu du côté d’Ankorondrano, Sely. « J’ai pensé passer mon baccalauréat technique mais j’ai finalement décidé de travailler. C’est là que j’ai intégré l’équipe de « Ra-maître » (le maître). Je me suis rapidement adapté », déclare-t-il non sans fierté.
Ra-maître
Des mains supplémentaires, Sely en a besoin avec le nombre de voitures qui transitent sur son aire de garage improvisé à Ankorondrano. Il dispatche les tâches entre ses collègues et les jeunes qui travaillent avec lui. C’est comme cela que Hery a appris. « C’est très pratique. Tu apprends vraiment sur le tas. Puis Sely est toujours derrière toi pour contrôler et conseiller », explique-t-il.
Tiana, spécialisé dans la réparation de radiateur, a appris les techniques du métier auprès d’un membre de sa famille. « C’était en 1998. On voulait quitter notre village pour la ville. C’est là que j’ai atterri chez un oncle qui réparait les radiateurs », raconte-t-il. Puis il a démarré son affaire avec un associé en investissant dans les équipements. Aujourd’hui, il a son atelier du côté d’Andranobevava.
Avec un parc automobile dominé par les véhicules d’occasion et un pouvoir d’achat limité, les petites mains de la mécanique ont de beaux jours devant elles. Il faut savoir que la renommée de certains de ces mécaniciens leur permet d’avoir parmi leur clientèle des personnes importantes. « Il est important d’être sérieux dans son travail », résume Thierry.
Tolotra Andrianalizah
Raha manodidina ny 40 ny tahan’ny antso voarain’ny laharana maitso 147 mikasika ny herisetra atao amin’ny ankizy dia tafiakatra 84 izany nandritry sy taorian’ny hamehana ara-pahasalamana, ny volana aogositra lasa teo, raha ny filazan’ny tompon’andraikitrin’ny polisy izay miasa ao amin’ny rafitra foibe miaro ny zon’ny ankizy, i Clément Rajaonarisoa.
Ny fanolanana na ny herisetra ara-nofo dia nahatratra 16 raha 10 kosa ny vono sy ny ratra. Na ny fanodikodinana zaza tsy ampy taona na ny herisetra ara-moraly toy ny fandrahonana na ny fanambaniana na koa ny fanompana dia nahitana fiakarana daholo. Toy izany koa ny fampanambadiana ankizy aloha loatra.
Raha toa ka tratran’ny herisetra ny ankizy noratrain’olona, manome torolalana ny laharana 147 toy ny hoe mandehana avy hatrany any amin’ny dokotera, hijerena ny nahavoa an ilay zaza sy hakana certificat médical zay vao mankany amin’ny police. Nomarihiny fa manaraka ny tohin’ny raharaha tao aorian’ny ny torolalana nomena ny mpiandrikitra ny laharana 147.
Rien que pendant le mois d’août, la ligne verte 147 a reçu 84 appels de dénonciation de maltraitance et de violence sur les enfants. Depuis le confinement décrété et même après, une hausse du nombre d’appels a été constatée, selon l’inspecteur principal de police, Rajaonarisoa Clément, du service central à la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) et superviseur des policiers qui travaillent pour la ligne verte 147.
Constat : 16 appels pour des cas de viol et 10 pour dénoncer les situations d’enfants battus. Une hausse de cas de détournements de mineurs, de violences morales sous forme d’agressions verbales, d’insultes, de menaces mais aussi des mariages précoces ont été également enregistrés.
En cas de maltraitance d’enfant à proximité, tout le monde peut appeler la ligne verte 147 pour expliquer ce qui se passe afin que des démarches soient conseillées au cas par cas. En général, consulter un médecin est la première étape pour des soins médicaux appropriés selon la gravité de l’état de la victime et demander un certificat médical, pour ensuite passer par la police.