Tous les vendredis, le Studio Sifaka donne la parole aux jeunes. Aujourd’hui, Tania, Ranto et Dario, étudiants à l’université, vont s’exprimer sur les actualités de la semaine :
Isaky ny zoma, manome sehatra ho an’ireo tanora ny Studio Sifaka hanehoan’izy ireo hevitra momba ny vaovao nitranga tamin’ity herinandro ity. Tania, Ranto ary Dario, mpianatra eny amin’ny anjerimanontolo dia haneho hevitra mikasika ireto :
- Faritra Atsinanana : ampitomboina ny isan’ny mpandray vokatra litchis ao amin’ny tsena anatiny amin’ity taona ity
- Boeny: mamboly ala honko hampandrosoana ny asa fanenomana landy na ny “Borocéra Madagascariensis”
- Maro ireo sekoly ambaratonga fototra any amin’ny faritra sasany eto Madagasikara no mikatona mandritra ny ny vanim-potoanan’ny fahavaratra
- Région Atsinanana : nécessité de plus de revendeurs locaux de litchis pour stabiliser le marché
- Boeny : reboisement de mangroves pour faciliter le tissage de soie sauvage via le « Borocéra Madagascariensis »
- De nombreuses écoles primaires dans la Grande île ferment leurs portes pendant la période pluviale
Le laboratoire américain Merck a déposé une demande d’autorisation de sa pilule contre la COVID-19 auprès de l’Agence américaine du médicament. Selon un essai clinique effectué par le laboratoire, cette pilule réduirait de moitié les risques d’hospitalisation et de décès des patients atteints de la COVID-19. Merck prévoit même déposer des demandes similaires dans les autres pays du monde dans les mois à venir.
S’il est approuvé, ce médicament appelé Molnupiravir représenterait une avancée majeure dans la lutte contre la pandémie en diminuant assez facilement les formes graves de la maladie.
Laboratoara amerikanina iray nahavita nanamboatra fanafody atelina na pilina iadiana amin’ny COVID-19
Laboratoara amerikanina iray, antsoina hoe Merck, no nahavita nanamboatra fanafody atelina na pilina iadiana amin’ny COVID-19. Efa nametraka taratasy fahazoan-dalana hivarotra sy hanaparitaka izany izy ireo tany amin’ny Agence américaine du médicament. Araka ny andrana natao, dia mampihena amin’ny antsasany ny fisehoan’ny tranganaretina atahorana izy ity. Mampihena ihany koa ny risika mety hahafatesana vokatry ny coronavirus.
Efa mieritreritra sahady izy ireo ny hangataka fahazoan-dalana ihany koa any amin’ireo firenen-dehibe hafa ato anatin’ny volana vitsivitsy. Fandrosoana iray lehibe amin’ny ady atao amin’ny coronavirus ity fanafody atelina ity raha voamarina tokoa ny fahombiazany.
Actualités :
- Opérationnalisation du projet « ceinture verte » dans la région Androy, commune Maroalimainty. Ce projet a pour but de stabiliser environ 600 ha de dunes par la plantation de lignes de sisal, de filaos et de lalanda. Cela permettra de protéger les terrains agricoles de l’ensablement.
- Momentum for Change a dévoilé le 5 octobre dernier, la liste des 11 meilleurs projets du prix annuel de l’action climatique mondiale de l’ONU.
Reportage :
- Il est possible de transformer l’eau de mer en eau potable. Cela pourrait résoudre les problèmes d’accès à l’eau potable dans les régions sud de Madagascar. La base de tout procédé est l’extraction du sel, c’est-à-dire le dessalement de l’eau à travers des techniques physiques ou chimiques. Le Pr Naivo Rabesiranana, directeur Technique et développement auprès de l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires, explique les détails des processus.
ITW :
Les récifs coralliens servent d’habitation et de source de nourriture pour certains invertébrés vivants sous la mer. La perte massive des récifs coralliens est généralement due aux effets des changements climatiques et la hausse de la température de la mer, explique Valerio Dizano, biologiste marine auprès de l’ONG Aquatic Service, basée à Fort Dauphin. Pour populariser les récifs coralliens, la mise en place des récifs artificiels est une solution exploitable. Faustinato Behivoke, jeune océanographe de l’Institut Halieutique et des sciences marines à Toliara, a inventé une technique pour en fabriquer. Cette technique a été brevetée sous le nom de « Fishes Banking ecotechnology ».
Vaovao misongadina :
- Fanatanterahana ny tetik’asa « Ceinture verte » ao amin’ny faritra Androy, kaomin’i Maroalimainty. Tetik’asa fiarovana ny tany fambolen’ireo mponina mba tsy ho tototry ny fasika amin’ny alalan’ny fambolena taretra sy filao ary lalanda.
- Namoaka ny lisitr’ireo tetik’asa 11 niavaka indrindra tamin’ny Prix de l’action climatique mondiale de l’ONU ny Momentum for Change ny 5 oktobra lasa teo.
Fanadihadiana :
- Isan’ireo faritra manana olana amin’ny fahazoana rano fisotro madio ny any amin’iny faritra atsimon’i Madagasikara iny. Vahaolana azo hanarenana izany ny famadihana ny ranomasina ho rano fisotro madio. Misy teknika roa hahafahana manao izany hoy i Pr Naivo Rabesiranana, tale teknika sy ny fandrosoana eo anivon’ny Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires. Ny fototra hiaingana amin’izy ireo dia ny fanalana ny sira amin’ilay rano.
ITW :
- Toeram-ponenan’ireo biby kely samihafa any anaty ranoamsina ny vatohara. Ny fiovaovan’ny toetr’andro, ny fiakaran’ny hafanan’ny ranomasina ary ny fanjonoana tsy araky ny tokony ho izy no tena mamotika ny vatohara amin’izao hoy i Valerio Dizano, mpikambana ao amin’ny ONG Aquatic Service. Isan’ireo fomba entina hanarenana izany ny fanabeazana ny mpanjono sy ny fametrahana vatohara artifisialy. Namorona teknika hahafahana manamboatra izany izao i Faustinato Behivoke, tanora mandalina manokana momba ny hairanomasina ao amin’ny Institut Halieutique et des sciences marine ao Toliara.
Evoqué un peu partout dans le monde, surtout à l’approche de la COP 26 à Glasgow, le changement climatique est plus que jamais une réalité à Madagascar. Ironiquement, la saison des feux de brousse bat son plein.
Depuis quelques jours, la pluie s’est faite menaçante dans l’Analamanga, mais aucune goutte n’est tombée jusqu’ici. « Je ne pense pas que ça va tomber aujourd’hui », lance une agricultrice de Manjakandriana, mercredi dernier. La suite de la semaine lui a donné raison. La pluie refuse de tomber malgré un ciel particulièrement chargé. « Normalement, il devrait y avoir de petites pluies depuis quelques semaines pour humidifier le sol avant la vraie saison de pluie. Mais depuis deux ou trois années, ce n’est plus vraiment le cas », indique-t-elle. La situation ajoute du stress à une activité agricole rendue de plus en plus incertaine par le changement climatique.
Des feux greffés aux saisons
Un ingénieur agronome fait remarquer que le changement est palpable dans le pays, et même dans les régions autres que dans le Grand Sud où les affres du bouleversement sont les plus flagrants. « Le phénomène s’est accentué au cours des dix dernières années d’après mon expérience », partage-t-il. Exerçant du côté du Bongolava, il indique que le retard est de plus en plus la norme actuellement. « On a remarqué que les pluies n’arrivent que tard en décembre, voire en janvier. Le problème c’est que rien ne garantit que la fin de la pluie soit également retardée », ajoute-t-il.
Au-delà du caractère global du changement climatique, il est de notoriété que les feux de brousse jouent également dans le retard des précipitations. Force est de constater que comme chaque année, les feux sont toujours au rendez-vous, se greffant aux saisons dans le pays. Que ce soit le long de la RN2, de la RN4 ou encore de la RN1, les incendies sont légion. La persistance des feux contrastent pour le moment avec les discours que ce soit au niveau national qu’international.
Tolotra Andrianalizah
- Atsimo Atsinanana : trano 700 tafo eo eo no kilan'ny afo
- Alaotra Mangoro : hivondrona anaty kaoperativa mpamokatra ireo tantsaha mpamboly voatabia
- Diana : mitaky ny fisokafan'ny sisin-tany ny mpisehatra amin'ny fizahan-tany ao Nosy Be - Amoron'i Mania : omena fanabeazana momba ny tontolo iainana ny mponina
- Vakinakaratra : ampiasana ho amin'ny fanjarian-tsakafo ny legioma nentim-paharazana
- Atsimo Antsinanana : plus de 700 toits ravagés par les flammes
- Alaotra Mangoro : vers la création d’une coopérative agricole pour la production de tomates
- Diana : les acteurs du secteur touristique exigent l'ouverture des frontières
- Amoron'i Mania : sensibilisation de la population à l'éducation environnementale
- Vakinakaratra : les légumes traditionnels peuvent améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Le virus de la corruption a amplifié celui de la COVID-19. C’est que révèle le dernier rapport obtenu par le Transparency International Initiative Madagascar portant sur l’impact de la corruption dans le domaine de la santé, le 25 septembre dernier.
La pandémie de COVID -19 a accentué la défaillance du système de santé à Madagascar, auparavant déjà présente, par une forte corruption et une remise en question du droit à la santé, notamment en pleine pandémie. Sur 3.302 individus issus des 6 chefs-lieux de province de Madagascar, 65 % des patients enquêtés par l’équipe de TI-MG ont confirmé avoir été victimes de diverses formes de corruption afin de jouir de leurs droits à la santé, lors de leur étude réalisée en 2019, dans le cadre du projet « Tsaboy ny Gasy ».
Selon Riana, mère de 3 enfants, « sans argent, le corps médical manifeste un faible intérêt aux patients, sans compter le délit de faciès ». Elle de souligner que l’apparence compterait plus que l’urgence médicale, dans les couloirs de certains hôpitaux. Elle confirme l’avoir vécu lorsque son petit dernier était en détresse respiratoire et qu’elle a directement accouru dans un hôpital, dont elle souhaite préserver l’anonymat.
D’après cette mère de famille, même avec une prise en charge, les pots-de-vin sont nécessaires pour un « meilleur suivi ». Ce que ce rapport dénonce également car « les premières conditions d’accès aux soins seraient d’avoir de l’argent pour 77% des personnes interrogées… Même pour ceux qui bénéficient de la couverture sociale de l’Etat, il faut assurément « préparer » de l’argent, i.e. se constituer une réserve, avant d’entamer le parcours des soins ».
Equité
« La santé pour tous » reste un défi majeur dans le domaine de la Santé Publique à Madagascar. L’équité renvoie à une chimère car toujours selon le rapport, « 8% des individus ont une couverture sanitaire et 41% de la dépense totale de santé pèsent sur les ménages, les barrières financières aux soins médicaux restent importantes ».
En parallèle à la riposte pour lutter contre la COVID-19, dans certains centres, les soins gratuits annoncés n’ont pas été le cas, l’organisation logistique a fait défaut, un décalage entre les approvisionnements/services/nombre de médecins entre les centres de santé s’est fait remarquer.
Cependant, malgré les incidences que cela a pu avoir sur l’accès à la santé pour tous et la reconnaissance que la corruption a régné en maître, la peur de revendiquer les droits par souci de ne pas être pris en charge correctement et d’augmenter ses chances de mourir a été plus forte que la peur du virus de la corruption en lui-même, sans compter le « henamaso » ou la peur de dénoncer.
Par ailleurs, il semblerait que la majorité des sujets enquêtés se soient plus retrouvés en position de victimes de corruption plutôt que de corrupteurs. Cela leur a permis de bénéficier d’un meilleur accueil et aussi de soins et services du corps médical, sans oublier de perdre leur temps dans de longues queues interminables.
Pour rappel, l’objectif de « Tsaboy ny gasy » est d’assurer « une garantie de la jouissance par les citoyens de leurs droits sociaux et économiques, particulièrement, en luttant contre la corruption dans le domaine de la santé à Madagascar ». Pour plus de chances d'y arriver, TI-MG a mis en place des Centres d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne (CAJAC) ont été mis en place, dans la capitale, à Mahajanga, à Fianarantsoa, à Toamasina, à Toliara, à Antsiranana et à Taolagnaro, afin d’orienter les victimes de corruption.