COVID-19 : Tous ensemble face au virus

Débat des jeunes

Andrea Razafi

Andrea Razafi

lundi, 21 septembre 2020 14:40

Journal du 21 septembre 2020

Les nouvelles mesures pour les 15 prochains jours d’état d’urgence sanitaire.

Les astuces pour aider les étudiants à passer les examens.

Evénementiel : reprise des réservations et des célébrations de mariage post-covid19 en cours.

Antsirabe Photographer : un workshop sur les techniques d’éclairage.

Comment faire aimer l’école à un enfant entrant en maternelle ?



Ireo fepetra vaovao noraisina ho an’ny 15 andro manaraka.

Nampihena ny tsy fandriam-pahalemana tany amin’ ny distrikan’ i Betroka ny fampiofanana nomena ireo tanora.

Famaritanan’ ny tanoran’I Fianarantsoa ny atao hoe fandriamapahalemana?

Inona avy ireo karazana herisetra ara-pihetsempo mihatra amin’ny ankizy ?

La création d’emplois et les formations contribuent à la consolidation de la paix et la population de district de Betroka l’a compris, on écoute les explications du délégué de la communication et de la culture dans le district de Betroka, Fulgence Razafy, . Les entreprises sociales ont elles aussi des rôles à jouer dans le maintien de la paix. Mandresy Randriamiharisoa, directeur général de Nutri’zaza, nous fait part de leur succès dans Ketrika sy Kandra. Chaque citoyen a un rôle à jouer dans la consolidation et le maintien de la paix.



Anisan’ny miady amin’ny tsy fandriampahalemana sy ny fanamafisan’orina ny filaminana ny famoronana sy ny fanomezana asa ho an’ny tanora ary tena nahatsapa izany ny mponina any Betroka, araka ny fanazavan’i Razafy Fulgence, delegen’ny serasera sy ny kolontsaina any amin’ny distrikan’i Betroka. Manana anjara asa lehibe eo amin’ny fitandroana ny filamanana ihany koa ny orin’asa sosialy, i Randriamiharisoa Mandresy, talen’ny Nutri’zaza no hilalaza amintsika mahakasika izay orin’asa izay.

lundi, 21 septembre 2020 12:56

Kozio ahy : « Bombage »

« Bombage » est un terme spécifique utilisé par les jeunes de Tamatave. Un objet ou un matériel est qualifié « Bombage » quand il est de mauvaise qualité. Florent Ulrick Raharinirina, membre de HERO, une association des jeunes de Tamatave qui œuvre pour le développement local, donne plus d’explications.



Fitenin-jatovo ao Toamasina ny « bombage ». Rehefa tojo zavatra ratsy na nahazo fitaovana ratsy dia atao hoe bombage ilay izy. Manome fanazavana momba izay i Raharinirina Florent Ulrick, mpikambana ao amin’ny fikambanan’ny tanora ao Toamasina, miasa hoan’ny fampandrosoana ifotony na Hery hoentina handravana ny olan’ny sarambabem-bahoaka (HERO).

« Telle personne a été mise au violon après avoir été ou prise en flagrant délit », voilà une expression que nous entendons très souvent à Madagascar. Cette expression remonte pourtant au 13e siècle et n’est plus utilisée dans le système judiciaire actuel. Le « violon » désignait à l’époque une prison provisoire proche d’un poste de police. Harnelle Rakotobe, juriste, nous explique ce que cela veut dire dans le contexte actuel.

 

Studio Sifaka : Pouvez-vous nous expliquer ce que cela implique d’être « mis au violon » de nos jours ?

Harnelle Rakotobe : Même si l’expression « Mettre au violon » est très utilisée par la population ou même par les policiers, elle n’existe pas dans les textes et règlementation en vigueur. C’est plutôt l’équivalent de « mise en garde à vue » ou le fait de retenir une personne dans une cellule d’un poste de police ou d’un poste avancé de la gendarmerie.

 

Pour quelles raisons une personne pourrait-elle être mise en garde à vue ?

Il y a trois possibilités. Soit la personne a été prise en flagrant délit (pour vol, escroquerie, corruption, etc.), soit c’est pour ne pas s’être munie de papiers d’identité lors d’une sortie nocturne, ou encore pour avoir désobéi aux consignes des autorités (refus du port du masque, par exemple).

 

Quel est l’objectif de la mise en garde à vue d’une personne ?

Tout d’abord, c’est pour mettre fin au délit. Mais cela permet aussi d’enquêter sur la personne et de s’assurer qu’elle comparaîtra devant le tribunal. C’est aussi pour éviter que la personne fasse pression sur la victime ou d’éventuels témoins ou encore qu’elle communique avec des complices.

 

Quelle est la différence entre la mise en garde à vue et les autres formes de détention ?

Eh bien, la garde à vue est la première étape des autres formes de détention. Mais elle est facultative. Ensuite, il y a l’endroit : la personne est détenue au poste de police ou de la gendarmerie et non dans une maison de correction ou dans une prison. Enfin, la durée de la détention est limitée : 48 heures à quatre jours maximum avec l’accord des responsables du tribunal.

 

Et quels sont les aboutissements possibles à la fin de la garde à vue ?

Si c’est pour avoir désobéi à une consigne des autorités, la personne est relâchée au bout des 48 heures. Sinon cela dépend de l’enquête : s’il s’avère que la personne est innocente, elle est relâchée. Dans le cas contraire, elle est déférée au parquet. Ce sera alors au procureur de décider si elle doit être relâchée, mise en liberté provisoire ou sous mandat de dépôt.  

Vous devenez un cas contact de la covid-19, si vous avez partagé le même lieu de vie qu'un cas confirmé ou probable. Il en est de même si vous avez eu un contact direct avec un cas, en face à face, à moins d'1 mètre, quelle que soit la durée.

C’est aussi le cas si vous partagez un espace confiné, comme un bureau, une chambre, un véhicule, pendant au moins 15 minutes avec un cas ou si vous êtes resté en face à face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d'éternuements.

Plus précisément, un cas contact, c'est une personne qui n'a pas respecté les mesures de protection sanitaires efficaces.
En revanche, des personnes croisées dans l'espace public de manière fugace, comme dans la rue, ne sont pas considérées comme des personnes-contacts à risques.



Inona tsara moa izany hoe tranga azo avy amin'ny fifampikasohana izany ?

Raha niaraka tamina olona voamarina fa misy tsimokaretina coronavirus ianao na ahiana, tanatina toerana iray, na nifanerasera mivantana taminy, izany hoe nifanatrika taminy amin'ny halavirana latsaky ny 1 metatra, na hafiriana na hafiriana.

Na koa, niaraka taminy tao anatina toerana mihiboka iray, ohatra hoe birao na efitrano na fiara, nandritra ny 15 minitra fara fahakeliny na nijanona nanoloana azy nandritra ny fotoana nihevonany na nikohafany, lasa tranga azo tamin'ny fifampikasohana ianao izay !

Ny marimarina kokoa, olona tsy nanaja ireo fepetra fiarovana ny fahasalamana no mety iharan'ny hoe tranga azo avy amin'ny fifampikasohana.
Tsy azo lazaina ho olona mpamindra sy ahiana hamindra anefa ireo olona ireo raha mifanena aminao fotsiny eny an-dalambe.

La journée internationale de la paix revêt une célébration particulière cette année, marquée par la pandémie de covid-19. A cette occasion, le secrétaire général (SG) des Nations Unies, António Guterres, lance un appel dans l’esprit du thème choisi qui est : « Façonnons la paix ensemble ».

En fait, le SG a réitéré son message de mars à l’endroit des belligérants du monde pour qu’ils déposent les armes et œuvrent pour l’harmonie. « Alors que la pandémie de covid-19 continue de provoquer des ravages à travers le monde, cet appel est plus important que jamais », affirme António Guterres, rappelant l’ennemi commun auquel toutes les Nations doivent faire face. « Un virus mortel qui provoque d’indicibles souffrances, détruit les moyens de subsistance, contribue aux tensions internationales et exacerbe les menaces préexistantes redoutables qui pèsent sur la paix et la sécurité ». 

75ème session

Dans l’esprit du thème choisi cette année, l’Organisation des Nations Unies invite le public à prendre part à une conversation menée à l’échelle mondiale sur les moyens de façonner l’avenir et la paix. António Guterres souligne que, malgré la distanciation physique, les peuples doivent rester unis pour la paix. La 75ème session de l’Assemblée générale se tient d’ailleurs actuellement à New York sous le signe du virtuel, selon les normes covidiennes. Il est possible de suivre les séances sur le site gadebate.un.org. « Ensemble, je sais que nous pouvons et que nous allons construire un monde plus juste, plus durable et plus équitable », conclut le secrétaire général.

21 septembre, date à laquelle on célèbre et on marque, tous les ans, la journée internationale de la paix. Il s’agit tout simplement de renforcer et de rappeler les idéaux relatifs à l’instauration de la paix dans le monde et au sein de toutes les nations. Cette année 2020, cette journée est particulièrement mémorable tenant compte des troubles causées par la crise sanitaire. Les jeunes accordent une très rare importance à la paix, notamment dans les pays en voie de développement comme le nôtre où réussir sa vie et faire face à la pauvreté est la principale préoccupation de tous.



21 septambra, andro iraisam-pirenena ho an’ny fandriam-pahalemana. Marihina maneran-tany izy io mba hanamfisana sy hampahatsiavana ireo hevi-dehibe mifandraika amin’ny fampandriam-pahalemana eo anivon’ny firenen-drehetra. Somary miavaka izy io amin’ity taona 2020 ity noho ireo disadisa sy olana nateraky ny krizy ara-pahasalamana lehibe vokatry ny valan’aretina Covid 19. Tsikaritra fa tsy dia manan-danja firy amin’ny tanora ihany koa ny fampandriam-pahalemana indrindra aty amin’ny firenena an-dalam-pandrosoana toa an’i Madagasikara satria mibahan-toerana loatra ny ady amin’ny fahantrana.

La « paix » est, par définition, l’absence de conflits. Ainsi, il n’y a pas forcément besoin de guerre pour parler de promotion paix. A Madagascar par exemple, il n’y a ni guerre civile ni conflits apparents avec des pays voisins ou autres. Mais les conflits sociaux, eux, existent bel et bien. A quoi ressemble alors l’activisme pour la consolidation de la paix à Madagascar ? Voici quelques exemples.

 

Un meilleur environnement socio-économique pour une vie plus paisible

« La paix est une condition indispensable pour l’épanouissement de chaque individu », affirme Ranto Andrianarison, Chief executive officer de l’ONG Youth First. Pour cette organisation qui œuvre pour la sécurité des jeunes sur la toile, militer pour la paix, c’est non seulement lutter contre toutes les formes de violence en ligne mais aussi aider et permettre à leurs cibles de se construire un meilleur futur loin de la précarité socio-économique. « Nous protégeons les jeunes des dangers sur internet d’un côté, mais nous renforçons également leurs savoirs et compétences pour qu’ils puissent s’épanouir et vivre en paix, de l’autre », explique Ranto.

 

Non à la discrimination, oui à la diversité !

De son côté, Hajaniaina Rafanomezantsoa, fondateur de You Free Madagascar indique que la discrimination est le pire ennemi de la paix à Madagascar. Les conflits socio-culturels ne sautent pas aux yeux mais sont encore plus toxiques. Comme le dit le proverbe italien « la paix simulée nuit plus que la guerre ouverte ». Nous n’en discutons pas beaucoup au sein de la société, mais la population malgache a du mal à accepter la diversité, affirme Hajaniaina Rafanomezantsoa. Que ce soit d’ordre religieux, ethnique, de couleur de peau, etc. Chaque peuple a tendance à repousser ceux qui sont différents de lui. Ainsi, You Free Madagascar lutte pour que la diversité soit reconnue comme une richesse plutôt qu’une source de conflits.

Le hip hop célèbre la journée internationale de la paix ce 21 septembre à travers l’événement HipHop4Peace. Une occasion de parler de la promotion de la paix, notamment à travers le rap. Des emcees malgaches en parlent dont Doublenn qui participe à l’évènement.

« Il y a une dimension culturelle à prendre en compte car le « rap gasy » a une identité qui lui est propre. Dans ce sens, le rap a un apport mais c’est plus subtil je pense, lance Doublenn. Comme nous ne sommes pas dans un pays en guerre, le « rap gasy » est surtout là pour véhiculer des messages positifs. Je parlerai surtout de paix intérieure ». D’après le rappeur, cette paix intérieure est nécessaire pour avancer. Il ajoute que lorsqu’une personne a cette paix intérieure, cela se déteint dans sa vie de tous les jours, dans ses relations avec son entourage.

Son homologue Tovolah se veut, de son côté, plus engagé en évoquant la paix sociale. « Il y a une réalité qu’on veut dénoncer. Il y a des situations qui doivent changer. Pour notre part, la paix fait partie des messages qu’on véhicule. Mais je parlerai plus de paix sociale », affirme le rappeur du groupe Karnaz.

Peace, love, unity and having fun

HipHop4Peace est un évènement mondial organisé par l’Universal Hip Hop Museum, les Nations Unies et Generation Hip Hop Global. Il verra la participation de plusieurs personnalités du mouvement hip hop dans 25 pays dont de grosses pointures du rappeur comme le newyorkais Rakim ou encore des personnalités influentes comme le petit-fils de Nelson Mandela, Ndaba Mandela. Madagascar sera représenté par les emcees Doublenn, MBL, MyMen Kaid et Ysaraya, le danseur Adrien et l’artiste graffiti Clipse.

Pour sa part, le manager de Generation Hip Hop Madagascar, Luis Herald, estime que la paix est à l’origine du mouvement hip hop en citant les principes du hip hop : « peace, love, unity and having fun ». « C’est l’évolution de l’industrie qui a fait que les messages ont changé », souligne-t-il.

HipHop4Peace sera diffusé en live stream sur Youtube ce mardi à 3 heures (heure de Madagascar) avec au programme des interviews et des prestations. 

Récemment, l’affaire concernant une femme malgache qui a engagé des jeunes filles pour se prostituer sur internet a fait des vagues. Ce cas n’est pourtant pas isolé. Avec l’avancée technologique et l’appât du gain, le « cyberproxénétisme » est une activité qui tend à se multiplier à Madagascar.

Le travail en ligne est devenu une activité florissante à Madagascar. C’est un secteur qui intéresse surtout les jeunes car cela permet de conjuguer travail et études en même temps. Cependant, la pornographie et le proxénétisme en ligne font partie des activités professionnelles vers lesquelles les jeunes se tournent. Attirées par le gain facile, les jeunes filles se ruent sur ces options qui ne nécessitent ni diplômes ni connaissances précises.

De l’argent facile pour des jeunes sans compétences

À Madagascar, après le baccalauréat, la plupart des jeunes cherchent un travail à mi-temps ou un travail de nuit qui leur permet de poursuivre leurs études supérieures. De fait, sans compétences ni connaissances précises, nombreux sont ceux qui doivent trouver le moyen de financer leurs études. Pour certains, les jobs en ligne à caractère pornographique qui permettent d’y arriver facilement.

« Au départ, l’idée était seulement de financer mes études supérieures et de ne faire ce travail que durant quelques mois, le temps d’avoir assez d’argent », affirme une jeune fille, qui était modèle dans un site de chat webcam pornographique, et qui a préféré garder son anonymat. Selon elle, la plupart de ses collègues partageaient la même idée qu’elle, même si l’appât du gain a fini par prendre le dessus sur elles. Par la suite, la honte les ont contraintes à continuer ce travail qu’elle qualifie d’indécent. « On ne pensait pas que nos visages seraient visibles au départ, ce n’était pas non plus dans le contrat. Puis quand le voisinage s’est mis à me dévisager, j’ai commencé à me poser des questions », indique-t-elle.

Le cyberproxénétisme tend à se multiplier

Selon l’officier Fetra, responsable auprès du SICRI (service de l’information, de la communication et des relations avec les institutions) au niveau de la police nationale, le cas de cette semaine n’est pas un cas isolé. « Il y a déjà eu des précédents, mais ce qui ne nous permet pas d’avancer, c’est le manque d’informations venant des citoyens », souligne ce responsable, poursuivant qu’auparavant, la police nationale avait déjà arrêté des individus pour s’être servis d’un cybercafé comme société écran pour masquer leur activité.

« On constate que cette pratique, pourtant illégale, est aujourd’hui très en vogue. Est-ce une des conséquences de la pauvreté ? On ne le sait pas », se désole ce responsable. Il est à rappeler que le proxénétisme, quelle que soit sa forme est punie par la loi. De même, les personnes connaissant l’existence de cas de proxénétisme, d’exploitation sexuelle ou de tourisme sexuel, mais qui n’en informent pas les autorités compétentes sont considérées comme complices et sont passibles de sanction d’emprisonnement.

Pour la promotion de l’habitat et de la modernisation de Madagascar, le Vice Ministère chargé des Villes Nouvelles et de l’Habitat offre une opportunité de stage professionnel aux jeunes étudiants et diplômés du secteur de l’habitat. Cet appel à candidatures vise également à façonner les futurs professionnels exerçant dans le secteur de la construction pour qu’ils prônent la modernisation.

Construire une maison moderne n’est pas une mince affaire. Selon Stephan Mamy Haja, gérant et associé de Trano 3D, le métier requiert de la créativité et de l’originalité, renforcés par le stage professionnel.  A son avis, le terme « moderne » est relatif au Corbusier qui, dans leur jargon, donne son sens aux créations contemporaines. Une réalisation se distingue d’une autre quand l’architecte sait marier la culture du pays avec une touche innovante. En effet, le rendu est défini moderne quand il est singulier. Ce n’est pas forcément un travail calqué sur un design de l’étranger.

Pour des constructions modernes et à la portée de tous

Pour Landry Sylvano Mahasaina, ingénieur en Bâtiment, la modernité exige la considération du volet environnemental. Par exemple, l’aération d’une maison est liée à l’économie d’énergie car la lumière est vitale. De plus, un habitat est dit moderne en fonction des matériels de construction que l’architecte propose. Aussi, une construction moderne peut suggérer une réduction de coût en fonction des matériels utilisés.

De nos jours, les choix se limitent à des constructions en dur. Pourtant, le coût de réalisation de ces dernières est exorbitant à cause du prix du ciment et aussi de la main d’œuvre. Il appartient alors à l’ingénieur de chercher d’autres matériels adaptés afin d’amoindrir les coûts pour que la construction d’une maison contemporaine soit à la portée de tous.

Une création contemporaine ne se résume pas seulement à l’aspect esthétique mais aussi à la recherche du confort. Pour optimiser la culture moderne en soi, ce stage professionnel permettra aux concernés d’acquérir plus de compétences à partir d’échanges professionnels.

Beaucoup de bacheliers malgaches aimeraient poursuivre leurs études à l’étranger. Pour certains, c’est même un rêve nourri depuis leur tendre enfance. Mais étudier à l’étranger, loin des parents, dans un pays où tout est nouveau peut être une épreuve difficile en réalité.

Découvrir un nouveau pays et de nouvelles cultures peut être excitant au début, selon les étudiants malgaches à l’étranger. « Goûter à la liberté à l’aube de ses 18 ans, c’est fabuleux ! On se sent libre, à la conquête du monde. Qui plus est, on découvre un pays totalement différent de celui où on a grandi » témoigne Anjara, étudiante en première année en Sciences de la vie à la Faculté des Sciences et Techniques de Limoges, en France. Gérer les études et la vie quotidienne représente toutefois un défi de taille d’après elle : « le mode de vie d’ici n’est pas comparable à celui à Madagascar. Là-bas, je pouvais compter sur mes parents pour tout. Ici, je dois tout faire moi-même. C’est vraiment un challenge ! »

« Il faut être prêt à faire des sacrifices »

Contrairement à Anjara, Kaliana est boursière et étudie au Japon depuis 2018. Même si ses frais de scolarité sont pris en charge par l’université dans laquelle elle étudie, elle doit travailler pour avoir un peu d’argent. « L’université ne paie que mes frais de scolarité, du coup, même pour acheter mes livres d’études, ou pour faire mes courses, je dois travailler. Au tout début de l’année scolaire, je pouvais encore compter sur mes parents mais maintenant, je fais des petits boulots pour subvenir à mes besoins », précise-t-elle. Les deux étudiantes sont toutefois d’accord sur un même point : les sacrifices en valent la peine. « La vie d’étudiante à l’étranger est loin d’être un rêve, il faut être prêt à faire des sacrifices et surtout à savoir différencier ce qui est prioritaire de ce qui ne l’est pas », termine Anjara.

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